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Cyprien Sarrazin : « Quand j’ai passé la ligne, en voyant le ‘’1’’, c’est juste dingue. »

Cyprien Sarrazin a remporté ce matin la descente de Kitzbühel et devient le troisième skieur tricolore à avoir gagner sur la Streif après Jean-Claude Killy et Luc Alphand. Le tricolore a devancé l’Italien Florian Scheider (2e) et Marco Odermatt (3e).

Photo copyright Agence Zoom/Hans Bezard

Il fallait être dans la raquette d’arrivée ce matin à Kitzbühel pour vivre un moment d’histoire du ski français. Il y a en effet 27 ans qu’un skieur tricolore n’avait pas gagné en descente sur la Streif, le dernier d’entre eux étant Luc Alphand.

C’est désormais chose faite grâce à Cyprien Sarrazin qui après sa victoire en décembre à Bormio s’offre ce vendredi matin un succès de prestige.

Entretien avec Cyprien à suivre.

Cyprien, qu’est-ce qui vous passe par la tête après votre victoire ?

« Là tout de suite c’est juste incroyable. Je n’ai pas le temps de me poser, je fais des interviews dans tous les sens. C’est le rush, encore plus que dans ma course. C’est juste dingue. ‘’Lucho’’ (Luc Alphand) vient de me dire de profiter de tous ces moments, c’est ce que je fais.

Quand j’ai passé la ligne, en voyant le ‘’1’’, c’est juste dingue. »

Vous êtes sur un nuage ?

« Je ne suis pas sur un nuage. Mon run n’a pas été parfait comme à Bormio. Je fais quelques erreurs en haut, je sentais que ça allait être limite. Et en bas je me sentais très bien physiquement, je me suis dit ‘’tu vas pousser pour aller chercher les erreurs que tu as fait au-dessus’’.

J’ai réussi à le faire et j’en suis vraiment très fier. Mais ça ne s’est pas joué à grand-chose.

5 centièmes, c’est vraiment rien mais c’est devant et ça c’est incroyable. »

Emotionnellement, c’est plus fort que Bormio ?

« Bormio je partais devant. Là je savais que si j’arrivais en tête, il y avait de bonnes chances que ça le fasse. Quand j’ai vu le ‘’1’’ j’ai sauté de joie, j’ai gueulé comme un ouf. Je n’ai plus de voix d’ailleurs, je pense que demain je ne parle plus. Ce sont de grosses émotions. »

Gagner à Kitzbühel, ça vous fait entrer dans une autre dimension, vous vous en rendez compte ?

« Je ne me rends pas encore vraiment compte de ça. Là je profite du truc, c’est plus du sportif, je suis avec mes copains, tout le monde me félicite. Tout ce qui est extérieur, je n’en ai pas encore conscience. »

Quand Luc Alphand dit qu’il est fan de vous…

« Quand Luc Alphand dit qu’il est fan de moi, c’est pour ça que je vis, que je skie, c’est pour exprimer ma joie et toutes mes good vibes. »

Avec toute votre débauche énergétique, vous vous sentez encore capable de jouer devant demain ?

« Je sais ce que j’ai à faire, je sais que je peux faire mieux demain. Je vais essayer de bien récupérer, mais je ne me mets pas de limites. »

Plus que jamais le globe de descente devient un objectif ?

« Marco (Odermatt) m’a dit ‘’tu as combien d’avance sur moi ?’’ je lui ai répondu ‘’tu es encore devant moi, je crois’’. Il me semble qu’il a une vingtaine de points d’avance encore. On a discuté tout à l’heure, c’est une petite bataille, je le grignote petit à petit, mais on verra en fin de saison. »

Il y a un an vous étiez dans le filet ici, si vous deviez résumer l’année écoulée ?

« Je suis passé par toutes les émotions en un an : par les émotions les plus dures et les plus incroyables de toute ma vie. C’est pour ça que je suis très fier de tout le boulot que j’ai fait. C’est le meilleur cadeau que j’ai pu me faire, je n’ai pas fait tout ça pour rien. Dominik Paris m’a dit à la deuxième course de Wengen que j’étais un vrai descendeur. Donc en fait ça fait vraiment une semaine que je suis un descendeur (rires). »