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Cyprien Sarrazin : « Je suis bien dans ma vie et je skie comme je suis dans ma vie »

Après sa victoire à Bormio, et son triple podium à Wengen, Cyprien Sarrazin arrive à Kitzbühel avec un nouveau statut de favori pour les deux descentes programmées vendredi et samedi sur la Streif.

L’après Wengen, ses entraînements à Kitzbühel, son statut de favori et son rapport avec Kitzbuhel, sa préparation mentale sont au sommaire de cette interview.

Photo copyright Agence Zoom/Alexis Boichard

Comment as-tu abordé les deux entraînements de mardi et mercredi sur la Streif ?

Je les ai abordés tranquillement. J’ai cherché à m’économiser et à prendre soin de moi. Je ne voulais absolument pas de casse. La semaine dernière [A Wengen], j’étais bien et dans un petit nuage. Mais le contre-coup m’a bien tapé derrière les oreilles.

J’étais au départ, j’ai fait juste ce que je savais faire et je n’ai pas poussé une seule fois à 100%. Mardi, il y a eu une petite limite car j’ai cassé mes skis sur le haut du parcours, et en bas j’ai eu chaud. On a réglé le problème. Mercredi, il y a eu juste une petite erreur avant le chemin sinon le run était très bon.

Un contre-coup après Wengen ! Peux-tu en parler ?

Un contre coup oui, c’est sûr qu’après une semaine aussi chargée, trois courses d’affilée et deux entraînements juste avant…

Il y avait une intensité de malade. Pour aller se battre contre Marco [Odermatt], il faut être à 100% physiquement.

Derrière il faut se remettre et en deux jours on a du mal à récupérer et se remettre. C’est donc normal !

Mentalement, as-tu digéré ton triple podium à Wengen ?

Je n’ai le choix que de le digérer. Quand on arrive ici sur la Streif pour les premiers entraînements, il faut être présent.

Il est digéré… je prendrais du recul plus tard. Je pense à tailler ma prochaine courbe.

Cela a été une dinguerie [rire].

Le podium de rêve du Super-G de Wengen – Vainqueur Cyprien Sarrazin, 2e Marco Odermatt et 3e Aleksander Aamodt Kilde – Photo Agence Zoom/Alain Grosclaude

Dans quel état d’esprit arrives-tu à Kitzbühel avec désormais ce nouveau statut de favori ?

Je vis bien ce nouveau statut et sereinement. J’ai prouvé à tout le monde que je pouvais être à cette place. C’est juste du kiff, cela a été du kiff aussi jusqu’à présent. Mais là, encore plus !

Je profite de tous ces moments. Il y a plein de monde qui me félicite et me sollicite.

Le statut, c’est la seule chose qui change au final. Je reste moi-même avec la Team et tout se passe bien.

Quel est ton rapport avec Kitzbühel et cette piste ?

L’année dernière, je suis arrivée à Kitzbühel en ayant déjà fait des Coupes du monde. Et je me suis dit, on fait Kitzbühel, il y a un step en plus. Il y a cette ambiance, ce mythe, ce public. On sent vraiment que c’est le show national qui est attendu ici.

Tout est fait pour notre confort, notre bien-être et pour faire le show. C’est que ce différentie Kitzbühel. Quand je suis arrivé l’année dernière, cela m’a sauté aux yeux.

Quel souvenir as-tu de l’édition 2023 où tu avais chuté ?

J’avais fait une très bonne première course en faisant 10e sur la Streif. Je me sentais vraiment bien sur la deuxième course. J’ai un peu trop poussé en me mettant à ras des filets. J’ai eu vraiment chaud. J’ai pris la glace de face et cela m’a mis un coup d’arrêt. J’ai pris vraiment cher à cet endroit-là.

Quand je suis repassé à l’entrainement sur cet endroit, il y a eu un petit blocage. et je me remets une limite à l’endroit où je suis tombé la saison dernière. J’ai bien retravaillé cela mardi soir et mercredi c’est passé parfaitement.

Comment fonctionne ta préparation mentale ?

A partir de ce printemps, j’ai démarré un travail sur moi-même avec un psy. Et au final quand j’ai commencé à être bien dans ma vie, il n’y a même plus besoin de travailler sur les skis. Je skie naturellement, Cela doit faire trois mois que les coachs ne m’ont pas dit un truc technique.

J’ai juste travaillé dans ma tête. Je suis juste bien dans ma vie et je skie comme je suis dans la vie.

Ensuite, pour les réglages un peu précis, j’ai une coach énergétique. C’est elle qui me décode avec les messages qui sont ancrés dans mon corps.

Avant Bormio elle m’a dit « tas le droit de gagner » Et trois à quatre jours avant la course, je me suis dit cela.

Le déclic est dans ma tête.