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Victor Muffat-Jeandet : « Je me sens bien, tous les feux sont au vert »

A un peu plus de deux semaines de la première course de Coupe du monde qui débutera avec un géant à Sölden, Victor Muffat-Jeandet fait le point sur sa préparation et ses ambitions pour une saison qui s’annonce très particulière.

Quels ont été les changements dans ta préparation liés au COVID ?

Mis à part l’annulation des dernières courses, on a déjà raté toute la séquence de ski de printemps qui est d’habitude relativement importante. Cela a été une année assez nouvelle, assez enrichissante On a pas coupé physiquement en mai ce qui a permis de ne pas avoir de grosse perte de physique. Avant, à la fin de saison, il y avait cette coupure et je devais repartir de zéro. Cette année, on a tout de suite travaillé le physique. Et comme on était prêt physiquement, on a pu skier en juin et profiter des belles conditions sur les glaciers français.

Ma préparation m’a permis de changer mes idées car cela fait plus d’une dizaine d’années que je fais la même chose donc il y avait un peu de lassitude et de routine. J’ai pu skier un maximum notamment sur les glaciers français et évoluer physiquement.

Je suis très content et très épanoui de ma préparation. Cela m’a fait du bien aussi de rester à la maison et de ne pas aller en hémisphère Sud comme chaque année.

On a su faire face, très bien réagir et s’adapter.

Qu’as-tu travaillé en particulier au niveau de ton matériel ?

J’ai fait énormément de tests. On continue le projet initié depuis deux ans avec Salomon de revenir sur le devant de la scène au niveau du Racing et d’essayer de trouver la meilleure osmose pour moi. On a eu beaucoup de suivi entre chaque stage pour faire avancer les choses.
J’ai énormément travaillé sur mon matériel, principalement pour le slalom. On a dû aussi s’adapter au COVID et ce qui était prêt en premier, c’était pour le slalom.

Beaucoup de ski cet été sur les glaciers pour Victor Muffat-Jeandet, et énormément de travail sur le matériel

Durant ces trois dernières années, tu es resté à 460/480 points au classement général. Qu’est-ce qu’il t’a manqué pour franchir ce palier ?

Pour faire la différence, il m’a manqué des grosses places. Notre système de comptabilité de points fait que c’est surtout les premières places qui gagnent beaucoup de points. Quand tu fais 8ème, tu as 30 points, quand tu fais 15ème tu as 15 points : il peut avoir un gros écart de performance et peu au niveau numérique.  

C’est ce qu’il me manque, c’est ces grosses places et c’est sur quoi je travaille. J’ai déjà fait une saison à plus de 700 points avec plus de podiums. Je sais ce qu’il faut faire pour retrouver ce niveau. Il y a beaucoup mieux à aller chercher et je mets tout en place pour pouvoir le faire.

Quelles sont tes ambitions pour la saison prochaine ?

Comme chaque année, Sölden arrive tôt. Il y aura une longue période à gérer ensuite. On a très bien travaillé à tous les niveaux, que ce soit en physique ou sur les skis. Je me sens très bien, tous les feux sont au vert. J’ai hâte de commencer. Je sais que tout ne se jouera pas mi-octobre et qu’il y aura du temps pour faire des adaptations

Je me dois d’être très ambitieux au vu du travail réalisé.

Le fait qu’il y ait moins de public au bord des pistes durant la prochaine saison va t-il changer quelque chose pour toi en tant qu’athlète ?

Je pense que les émotions peuvent être différentes. On a l’habitude d’avoir des courses très populaires avec beaucoup de ferveur surtout en Europe. Cela sera donc un peu différent.

Mais j’ai l’expérience des Jeux olympiques en Corée où il y avait peu de monde et j’avais eu des émotions incroyables du fait de la grandeur de l’événement et de ce que j’ai pu ressentir.

Qu’il y ait du public ou pas, les émotions seront quand même présentes. Il y aura forcément un peu moins de partage. Quand on peut courir, on est prêt à accepter cela.

Quel est ton programme d’ici Sölden ?

On est actuellement en standby. On devait retourner quelques jours à Saas Fee pour faire un peu de Géant mais la météo en a décidé autrement. On refait un peu de séances physique à Albertville pour fignoler notre préparation. Puis on partira milieu de semaine prochaine pour l’Autriche pour un stage de 4 à 5 jours de Géant suivi d’une coupure avant d’entrer dans la semaine de compétition de Sölden.