Dimanche, Johan Clarey a rendez-vous sur ce qui peut s’apparenter à une des descentes les plus importantes de sa carrière. Interview avec le vice-champion olympique de descente qui s’élancera sur l’Eclipse à Courchevel pour un dernier run de vitesse en Championnats du monde en sachant qu’il peut le faire !
Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot
Dans quel état d’esprit as-tu abordé ces Mondiaux ?
Je suis super serein, pas stressé et hyper excité. Il va falloir que je sois déterminé pour faire quelque chose dimanche. Je ne suis pas là pour me faire plaisir. Il va falloir que je sorte le mode guerrier parce que ça va être un gros combat.
Comment as-tu occupé ton temps avant d’arriver à Courchevel ?
J’ai eu une semaine plutôt off. J’ai vraiment très peu touché à mes skis et j’ai fait un peu de physique. Le repos, j’en avais besoin. Il ne faut pas rêver, j’ai 42 ans. Il faut que je monte en pression jusqu’à dimanche.
Comment abordes-tu ce grand rendez-vous de dimanche ?
L’un dans l’autre, je sais que je peux le faire et que j’ai les clefs dans les grands rendez-vous. J’ai deux médailles mondiales, c’est quelque chose qu’on ne pourra jamais m’enlever. Cela m’enlève de la pression personnelle. Mais ce n’est pas pour ça que je vais arriver sans ambition.
J’arrive dans de bonnes dispositions, donc les gens m’attendent un peu plus. Je vais sentir la pression au fur et à mesure, je m’y suis préparé.
Comment faire pour battre Kilde, Odermatt, Kriechmayr… ?
Il y a trois épouvantails dans la course : Kriechmayr, Kilde et Odermatt. Il va falloir sortir quelque chose pour les battre.
Il faut y croire, il y a toujours des surprises dans les grands rendez-vous. L’Eclipse va laisser moins de place aux surprises que d’autres pistes. Elle est tellement exigeante. En descente, on a les entraînements avant, tout le monde arrive préparé. Les surprises, il y en a pas tellement.
Il va falloir au moins le soutien du public français pour les battre. Le fait de les entendre le matin m’a toujours boosté.
Que penses-tu de l’Eclipse ?
Elle ne laisse pas beaucoup de répit. C’est une piste complète, avec des gros sauts. Il y a de la pente et beaucoup de virages. C’est ce qui la rend compliquée à gérer physiquement.
Il y a une grosse différence en vitesse entre ce qui est à l’ombre et ce qui est au soleil. Au mois de mars pour les Finales, on était tout le temps au soleil. Quand on ski à l’ombre, on ne voit rien, ni les aspérités de la piste, ni les mouvements de terrain.
Les commentaires de Johan Clarey après son 2e entraînement sur l’Eclipse – Crédit images FFS TV