Le lac d’Annecy, les pistes d’Ushuaia, le voyage vers Bansko, la ligne d’arrivée de Garmisch et un petit chemin au bord du Fier : découvrez les meilleurs moments dans la saison de vitesse de Tiffany Gauthier.
Bonjour Tiffany, quels ont été les meilleurs moments de votre saison de Coupe du monde…
Durant vos entraînements ?
C’était début octobre 2019 lors du dernier jour d’entraînement sur les skis à Ushuaia. Pendant les deux semaines de ce stage, j’ai cherché à retrouver une sensation.
Et je l’ai retrouvée sur cette dernière journée dans une séance de Super-G, avec des conditions de neige vraiment bonnes.
Ça m’a rassurée parce que cela faisait un moment que je cherchais à retrouver une telle sensation.
Pendant vos nombreux déplacements ?
C’était lorsque j’ai retrouvé toute l’équipe de France à l’occasion des courses de Bansko.
Je me suis blessée en décembre et je suis restée à la maison pendant un mois avant de reprendre la compétition en février.
Retrouver le groupe des filles (Laura, Jenny et Romane) et cette ambiance de compétition pendant le voyage qui m’a mené jusqu’à Bansko a été un beau moment.
Entre l’aéroport et l’hôtel de Bansko, j’étais à côté de Laura dans le bus et on a écouté de la musique (Tiffany adore la musique). En voyant défiler le paysage et avec cette musique, je me suis dit : ça y est, je suis de nouveau dans l’équipe, c’est reparti !
Avec les autres filles de l’équipe de France ?
C’était en préparation physique durant l’été 2019. Notre préparateur avait mis en place des séances d’entrainement qui changeaient par rapport à d’habitude. Nous sommes allés faire une journée de waveboard sur le lac d’Annecy. Je n’avais jamais pratiqué cette discipline. J’étais avec Romane et Jenny qui la pratiquent souvent, et j’étais donc un peu stressée !
Il faisait grand beau, on avait la musique sur le bateau, on a bien rigolé. Cela a été une belle séance, un super moment de partage.
C’était Top.
Sur une course en particulier ?
C’était à Bansko en franchissant la ligne. La piste était très exigeante. En ski libre, j’ai même pleuré au départ tellement j’étais en panique par rapport à cette piste qui était raide, toute dans l’ombre… Je me suis demandé ce que je faisais là !
Tout le staff m’a aidée, m’a soutenue. Et d’avoir franchi une ligne d’arrivée – cela me m’était pas arrivé depuis longtemps – fut un grand soulagement, fait que j’étais très soulagée. Et en plus de voir que j’étais 16ème, c’était fou !
Pour toute la saison ?
Forcément le Super-G de Garmisch. J’ai réalisé le meilleur résultat de ma saison, et égalé pour la troisième fois la meilleure perf de ma carrière.
Pour moi cette saison était celle de la reprise, pas une saison pour aller chercher un résultat. A Garmisch, je ne me sentais pas forcément capable de m’élancer sans me faire mal sur une piste qui tapait dans tous les sens ! Marco Viale (Responsable du Groupe vitesse) m’a accompagnée durant tout l’échauffement et la préparation sur les skis. Je lui ai donné la responsabilité de me dire si les conditions était OK et donc pour que je puisse m’élancer. Au départ, Marco a fait comme si de rien n’était et m’a dit : c’est bon.
J’ai alors envoyé tout ce que j’avais. En arrivant en bas, voir que je fais 4, voir ma famille et mes amis proches et avoir reçu la confiance de Marco : cela a été vraiment un superbe moment.
Depuis le début de cette période si particulière de confinement ?
Je suis actuellement confinée près d’Annecy. J’ai vraiment besoin de prendre l’air. J’ai pu reprendre la course à pied malgré mes genoux, et courir à nouveau. Je le fais près de chez moi sur un petit chemin magique au bord du Fier et au bord d’une forêt magnifique (et tout cela dans l’heure et le kilomètre autorisés).
Ce n’est pas extraordinaire, mais c’est le plus beau souvenir que j’ai aujourd’hui depuis le début de ce confinement.
