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Les meilleurs moments de Jenny Piot

Runs à Ushuaia, rodéo à Denver, repas typique à Bansko, soulagement à Sotchi, belles descentes à Crans Montana… Depuis son lieu de confinement à Bourg d’Oisans en Isère, Jenny Piot nous emmène en voyage avec les meilleurs moments de sa saison en Coupe du monde de vitesse.

Bonjour Jenny, quels ont été les meilleurs moments de votre saison de Coupe du monde…

Durant vos entraînements ?

C’était à Ushuaia en octobre dernier quand je me suis entraînée en Super-G. La piste s’appelait Halcon et démarrait dès le haut avec un mur. Il y avait de la pente, des mouvements de terrain.

On ne pouvait pas avoir la même ligne à chaque passage. C’était pas facile, un vrai combat de haut en bas. Les conditions de ski étaient bonnes et j’ai pu essayer plein de choses au niveau des lignes et des trajectoires.

J’avais envie de faire des runs, encore des runs et de ne pas m’arrêter. Je me suis beaucoup amusé sur cet entraînement.

Pendant vos nombreux déplacements ?

Comme chaque année, j’ai bien aimé le voyage qui nous a emmené en Amérique du Nord vers l’ouverture de la saison de vitesse à Lake Louise. On se prépare et on s’entraîne d’abord à Copper Mountain avant de rejoindre ensuite le Canada et Lake Louise.

Nous avons toujours un jour de repos que nous passons à Denver. Depuis plusieurs années, on a pour habitude de se retrouver avec le groupe des italiennes dans un bar et une salle de concert country vraiment typique de là-bas.

On a passé la soirée tous ensemble, athlètes et staffs. On a fait un concours sur un taureau-mécanique pour se tester au rodéo !

Avec les autres filles de l’équipe de France ?

Je dirais en Bulgarie, à Bansko. Après les courses qui s’étaient bien passés pour certaines et moins bien pour d’autres comme moi, on s’est retrouvé le dernier soir avant de repartir dans un petit restaurant au fin fond des ruelles de Bansko.

Le repas était typique bulgare, c’était à la bonne franquette et j’ai passé un très bon moment.

La sélection des filles de la vitesse pour Bansko en janvier 2020 – Photo copyright FFS

Sur une course en particulier ?

En franchissant la ligne d’arrivée du Super-G à Sotchi ! J’avais bien démarré la saison à Lake Louise sur une piste qui ne me convenait pas trop. En janvier, j’ai eu quelques difficultés, j’ai été un peu malade et j’ai perdu un peu le fil… 

Alors quand j’ai passé la ligne de ce Super-G de Sotchi avec la 15ème place, j’ai ressenti beaucoup de soulagement et de satisfaction. Sur une piste défoncée, j’avais retrouvé un peu de liberté dans mon ski.

Cela m’a fait beaucoup de bien.

Pour toute la saison ?

A Crans Montana, j’ai senti que ce que je faisais était bien et que je prenais du plaisir sur les skis.
Lorsqu’on s’élance avec un dossard élevé avec de la chaleur longtemps après les premières, la piste n’est pas facile à skier et, dans tous les cas, cela va moins vite. Pour autant, sur les parties techniques, là où la glisse faisait moins la différence, j’ai réussi à faire des bons temps.

Je l’ai senti en descendant et en arrivant en bas. J’ai pris beaucoup de plaisir, je me suis régalée sur ces deux descentes. 

Depuis le début de cette période si particulière de confinement ?

Avant le confinement, dès qu’on nous a annoncé l’arrêt des compétitions, j’ai pris pas mal d’affaires pour remonter chez mes parents à Bourg d’Oisans pour voir ma famille, aller skier, … mais il n’y a eu que deux jours avant l’entrée en confinement !

Depuis, j’ai fait pas mal de bricolage car mon père construit un petit chalet qu’on a mis hors d’eau hors d’air avant l’hiver.

J’aime bien bricoler. J’ai donc passé du temps en intérieur en travaillant sur les habillages bois. J’ai poncé les poutres, fait de la peinture, …

J’aime faire quelque chose et voir un beau résultat au final.