C’est à Val d’Isère au cours du mois d’août 1975 que la journaliste Danielle Arnaud a écrit cette « Neige empoisonnée ». Dans une interview récente pour Radio Val d’Isère, elle explique avoir eu l’idée de ce livre après la tragédie de l’avalanche de Val d’Isère survenue le 10 février 1970 et qui a pris la vie de 39 personnes à l’heure du petit déjeuner au cœur du chalet UCPA.
Rééditée très récemment en fac-similé par les Editions Inverse, « Neige empoisonnée » est une véritable enquête sur le plan Neige à l’époque de la construction des stations de ski françaises.
Danielle Arnaud y relève les « petites et grandes manipulations de l’époque ». Elle remet en cause la pertinence des choix d’aménagement et montre les limites de ces stations. Comme le titre de son livre l’indique, la neige aurait été empoisonnée par l’argent, l’immobilier, la politique…
Au fil des 360 pages de cet ouvrage, plusieurs chapitres sont notamment consacrés aux histoires des stations de Courchevel, du Corbier, des Arcs, de la Plagne et de la « Schnebelen story ».
La version initiale de Danielle Arnaud a été enrichie de plusieurs textes complémentaires et récents signés par Franck Piccard, Vincent Vlès, Philippe Bourdeau, Valérie Paumier, Eric Adamkiewicz et Guillaume Desmurs.
La lecture de ce panorama fouillé et unique de cette époque m’a permis de replonger dans mon passé et mes souvenirs de cette montagne de Tarentaise que je connais un peu et que j’ai vu changer au fil des étés et des hivers.
Pour ensuite me demander si les propos de l’autrice étaient encore d’actualité… Dans ce domaine où chacun a son avis, j’ai mon propre indicateur. Parce que l’hiver et la neige recouvrent tout, l’été m’apporte une certaine vision du développement de nos stations de sports d’hiver : au nombre de permis de construire et de grues déployées en station, aux rénovations des habitats anciens et aux nouvelles zones terrassées sur les pistes de ski…
Je laisse à chacun d’entre vous apprécier l’évolution actuelle de notre montagne à l’instant où notre planète « brûle ». Ce que je peux dire, c’est que la réédition près de 50 ans après de ce livre « Neige empoisonnée » est une belle initiative. Et mérite sans doute un second succès après celui de la première édition qui avait séduit plus de 10 000 lecteurs !
Vous pouvez commander le livre « La neige empoisonnée » sur le site internet des Editions Inverse