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Jérôme Saporito : « Mettre en valeur le ski alpin et des athlètes d’exception »

Après les premières diffusions l’hiver dernier de ski alpin en direct et en clair (Critérium de la première neige à Val d’Isère et finales de Coupe du monde à Courchevel et Méribel), les équipes de la chaine L’Équipe s’apprêtent à s’élancer avec envie et ambition vers une saison 2 de glisse.

Explications de Jérôme Saporito, Directeur du pôle TV du groupe L’Équipe depuis 2019.

Quels sont les sports d’hiver que la Chaine L’Équipe couvre aujourd’hui en direct et en clair ?

La Chaine L’Équipe retransmet les étapes de Coupe du monde de biathlon, toutes les disciplines du ski freestyle, le ski alpin, le ski de fond et le snowboard.

Globalement, entre mi-novembre jusqu’à la fin mars, les sports blancs occupent en moyenne 8 heures d’antenne le samedi et 8 heures le dimanche, et plus en semaine les jours où nous retransmettons le biathlon. Cela représente un total d’environ 300 heures de sport blanc la saison dernière sur la chaîne (biathlon, ski alpin, ski freestyle, snowboard, freeride world tour, bobsleigh, skeleton, curling).

Pour la saison qui arrive et ce sera une première, nous retransmettrons du 21 février au 5 mars les Championnats du monde de ski nordique à Planica en Slovénie.

Copyright photo La Chaine L’Equipe

En novembre 2021, vous avez annoncé l’arrivée du ski alpin sur la Chaine L’Équipe. Quel était votre objectif ?

Nous sommes une chaine très franco-française. Quand nous avons vu qu’il y avait une possibilité d’acquérir les droits de retransmission en France sur le ski alpin, sport d’hiver N°1, notre décision a été facile à prendre car cela cochait toutes nos cases.

Retransmettre le ski alpin, c’est premium pour la Chaine L’Equipe car c’est le sport d’hiver numéro 1 en France. Il y a sur ces courses les meilleurs skieurs mondiaux qui sont présents, avec parfois des athlètes français qui surperforment, donc au niveau sportif, on ne se trompe pas.

C’est aussi populaire et patrimonial car l’ouverture de la saison à Val d’Isère avec le Critérium de la première neige, c’est un évènement très fort, qui parle aux gens, avec une histoire que beaucoup de monde connait même lorsqu’on n’y est jamais allé.

Dès qu’on peut présenter « le meilleur de » à nos téléspectateurs, on n’est très heureux de le faire car cela correspond exactement à ce vers quoi on veut aller avec la Chaine L’Équipe.

Quel est votre retour d’expérience sur cette première saison de ski alpin ?

Cela a été une très grande fierté pour la Chaine L’Equipe et ses équipes d’assurer pour la première fois des retransmissions ski alpin en direct et en clair. C’était nouveau pour nos équipes de production, techniques, pour nos journalistes et tout le monde s’est régalé.

Notre retour d’expérience est très bon. Nous avons pu mettre en valeur ce sport et des athlètes d’exception, avec des français qui performent. J’ai en mémoire la victoire de Clément Noël au slalom de Val d’Isère chez lui à la maison, et ce très grand moment de sport à Méribel lorsque Tessa Worley a remporté le globe de cristal en géant.

C’était génial à vivre. Quand on peut transmettre des émotions comme cela, on y va en courant.

Nous avons enregistré des audiences très intéressantes qui sont venues compléter celles du biathlon. 5 épreuves se sont placées au-dessus des 500 000 téléspectateurs et nous avons observé un pic à 1,1 millions de téléspectateurs le samedi 11 décembre avec la 2e place d’Alexis Pinturault au slalom géant à Val d’Isère.

Quel sera le positionnement de la Chaine L’Équipe sur le ski alpin la saison prochaine et quelles seront les 4 courses retransmises ?

Notre partenariat de retransmission pour le ski alpin couvre 4 courses par saison jusqu’en 2026. Cet hiver, nous diffuserons en direct les deux courses (Géant et Slalom) du Critérium de la Première Neige à Val d’Isère (10 et 11 décembre) et le slalom du Kandahar à Chamonix/Les Houches (4 février).

Ce qui est important à préciser, c’est que nos équipes seront sur place, au plus près des champions pour raconter les courses et faire vivre l’ambiance.

Nous sommes en cours de discussion avec Infront Sports & Media pour déterminer quelle sera la 4e course…

Est-ce que votre émission Station l’Équipe se poursuit la saison prochaine ?

Pour les sports d’hiver, notre dispositif est structuré autour de 3 briques : le biathlon, le ski alpin, et depuis 2 ans La Station l’Équipe.

Cette émission diffusée à la façon d’un multiplex permet au téléspectateur de suivre partout dans le monde les athlètes français et de rendre compte tout au long de l’hiver de leurs résultats dans tous les sports blancs (biathlon, ski alpin, ski de fond, ski nordique, freestyle, bobsleigh, skeleton).

Présentée par France Pierron, La Station l’Équipe se poursuit la saison prochaine avec une diffusion le samedi et dimanche juste après les grands directs du biathlon.

La station L’Equipe présentée par France Pierron les samedi et dimanche après le biathlonCopyright photo La Chaine L’Equipe

En 2025, vous diffuserez les mondiaux de ski alpin de Saalbach mais il n’y aura rien en février prochain pour ceux de Courchevel Méribel…

Effectivement et on le regrette… mais c’est le jeu… On fait avec nos moyens et on construit sur la durée. Il ne nous a pas été possible d’acquérir tous les droits sur ces Mondiaux. C’est France TV qui diffusera en clair Courchevel Méribel 2023 et on prendra la suite en 2025.

Quel dispositif journalistique allez-vous mettre en place sur le ski alpin cette prochaine saison ? Et avec quelles nouveautés ?

Pour le ski alpin, on repart avec la même équipe qui nous a donné entière satisfaction. Nos journalistes Adrien Courrouble et France Pierron seront accompagnés par Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux comme consultants.

Notre objectif est de stabiliser tout ce que nous avons mis en place la saison dernière. Pour découvrir la pleine mesure et la pleine puissance de notre dispositif, je vous donne rendez-vous en 2025.

Au-delà du ski alpin, nous aurons un mois de février rempli de Championnats du monde avec ceux du biathlon, du free style et pour la première fois ceux du Combiné nordique.

Votre groupe se revendique souvent comme la première chaine de sports en France. Est ce qu’il ambitionne d’être un jour la première chaine du ski alpin en France ?

On a les plus grandes ambitions. Mais après, il y a la réalité du marché… Vous dire qu’un jour on diffusera Kitzbühel, Wengen… pour nous qui travaillons sur cette matière, on adorerait le faire.

Ensuite, il y a des contrats et il y a un acteur qui est présent, Eurosport, qui fait très bien son travail.

S’il y a des opportunités qui s’ouvrent, on saura les saisir. Mais pas à n’importe quel prix, ni à n’importe quelles conditions ! Car nous raisonnons dans l’écosystème d’une chaine gratuite.

Qu’aimeriez-vous apporter au ski alpin dans les prochaines années ?

On aimerait accompagner les producteurs du ski alpin pour contribuer à rendre leur matière encore plus vivante. J’aimerais qu’on essaye de se challenger et qu’on challenge aussi les producteurs pour voir comment apporter plus d’aspérité à ce sport.

Par exemple, lorsque Clément Noël gagne à Val d’Isère, on sent qu’on est dans la diffusion d’un signal international : il passe la ligne, il lève les bras, il a gagné, un plan de foule, un plan de joie et hop derrière on est sur les ralentis.

Je pense qu’on pourrait avoir un peu plus de souplesse sur les règlements et apporter plus d’humanité pour capter l’émotion du moment, avant le départ et une fois la ligne d’arrivée franchit.