Est-ce que vous vous souvenez de votre dernière sortie en montagne pendant laquelle vous étiez accompagnés par un guide de haute montagne ? Pour ma part, c’était sur les skis du côté des Grands Montets à Chamonix. J’en garde un excellent souvenir et par-dessus tout, le sentiment d’avoir été entre de bonnes mains.
C’est donc avec beaucoup d’envie et de curiosité que je me suis embarqué vers les hauteurs avec la lecture du livre « Carnet de guides ».
Paru le 20 septembre aux Editions Glénat, cet ouvrage part à la rencontre de guides de haute montagne, pour essayer de croquer le portrait d’un métier pas comme les autres.
C’est un très bel hommage à ces hommes et femmes qui gagnent leur vie… à essayer de ne pas la perdre, et à la montagne qui est leur terrain de jeu.
Les mots sont de Simon Parcot, écrivain, philosophe de sentiers. Ils sont soutenus par les dessins de Paul de Chatelperron, peintre des hauteurs qui sait aussi bien manier les cordes et les piolets que les couleurs et les pinceaux.
Au fil de ces 143 pages, Carnet de guides nous emmène de vallée en vallée, raconte des aventures d’altitude, nous parle d’amitiés tissées dans la cordée, mentionne les plaisirs de la course sans oublier l’évocation de la dureté du métier de guide.
« Il fallait se convertir en passeurs d’histoires et en médiateurs de mondes : aller récolter leurs mots, se mettre au service de leurs paroles, transformer en texte leurs expériences, inscrire le froid dans la page, témoigner du vent par les lignes du pinceau, évoquer la peur, l’accident, la colère, la gueule béante de la crevasse, la puissance du tonnerre, mais aussi l’importance de la joie, de l’ivresse des hauteurs et de la préciosité des valeurs de la cordée, ce formidable accélérateurs à relations » précise Simon Parcot et Paul de Chatelperron.
Chacun des portraits de guide – il y en a 17 au total – démarre par une capsule poétique et graphique, véritable fil rouge reliant tous les guides rencontrés. Tous les textes sont illustrés par de très belles aquarelles et incluent des citations des guides.
J’ai d’ailleurs sélectionné l’une d’entre elle, de Patrick Guillaume, qui nous parle du risque en montagne : « Le risque, c’est comme le sel, un peu ça relève le plat, trop c’est dégueulasse ».
Tellement bien résumé !
Les guides de haute montagne qui ont leur portarit croqué dans « Carnet de guides » : Jean Annequin, Lise Billon, Patrick Gabarron, Fanny Schmutz, Gérard Turc, Paulo Grobel, Marion Poitevin, Lionel Daudet, Patrick Guillaume, Antoine Cayrol, David Marret, Hélias Millerioux, Jean-René Minelli, Hugues Chardonnet, Laetitia Chomette, Narcisse Candau et François-Régis Thévenet.
