Stefan Brennsteiner a remporté à Copper Mountain la première victoire de sa carrière en Coupe du monde. Dans un géant marqué par l’abandon d’Odermatt et les écarts creusés par l’altitude, l’Autrichien a su imposer sa maitrise. Léo Anguenot signe la meilleure performance française avec une belle 7e place.
Photo copyright Agence Zoom/Gabriele Facciotti
Ce vendredi, Copper Mountain accueille le deuxième géant de la saison. Le circuit masculin enchaîne au Colorado après le Super-G remporté hier par Marco Odermatt. Sur un tracé de 52 portes avec un départ perché à 3 400 mètres d’altitude, la condition physique des 65 géantistes va compter.
Première manche : Brennsteiner le plus rapide, Odermatt part à la faute !
Stefan Brennsteiner a signé le meilleur temps de la première manche du géant tracée par l’entraîneur de Filip Zbucic. L’Autrichien, 4e à Sölden il y a un mois, a ouvert le portillon et posé une référence solide au niveau de son chrono qui n’a pas été dépassé. Il devance le Slovène Zan Kranjec de 26 centièmes et le Suisse Thomas Tumler de 48 centièmes.
La surprise est venue de l’élimination de Marco Odermatt. Une faute d’intérieur dans un virage à droite lui a été fatale. Le grand favori de ce géant avait pourtant lancé une manche solide et comptait déjà près de quatre dixièmes d’avance après deux secteurs.
Le Norvégien Atle Lie McGrath, bien lancé sur le haut du tracé, a commis une faute rédhibitoire. Il a pu rejoindre l’arrivée, mais sans espoir de seconde manche. Henrik Kristoffersen et Loïc Meillard n’ont pas trouvé le bon tempo sur cette première mise en piste. Ils terminent à 80 et 97 centièmes, loin de leur niveau habituel.
On attendait aussi la performance d’Alexis Pinturault, qui confiait avant la course se sentir « de mieux en mieux, de plus en plus à l’aise ». Le skieur de Courchevel l’a confirmé en piste avec une manche solide sur un tracé très exigeant. Il pointe à la 11e place à 1″14, en position de viser un Top 10 final.
Premier Français à s’élancer, Thibaut Favrot suit de près et signe le 12e temps (+1 »40). Flavio Vitale est 16e à 1 »61 et Léo Anguenot 19e à 1 »86. Loevan Parand a réussi la performance de choix du clan tricolore. Avec son dossard 50, il s’est classé à une excellente 28e place, synonyme de deuxième manche.

Diego Orecchioni (41e), Guerlain Favre (46e) et Alban Elezi Cannaferina (abandon après une faute d’intérieur et une porte manquée) n’ont pas réussi à sa qualifier pour la deuxième manche.
Stefan Brennsteiner tout en maitrise sur le second tracé
La seconde manche du géant masculin s’est élancée à 21h (heure de Paris). C’est sur un tracé plus long et plus technique signé par l’entraîneur norvégien que s’est disputé la victoire de ce second géant de la saison.
Après le passage des dix premiers dossards, l’Italien Alex Vinatzer menait la danse devant Léo Anguenot. « J’étais bien énervé après ma première manche, avec l’envie d’être revanchard. J’ai essayé de corriger en prenant un maximum de risque. C’est une très bonne deuxième manche et Top 7 c’est une très bonne course » a commenté Anguenot après sa course.

Les écarts étaient déjà importants, avec près d’une seconde et demi entre le premier et le dixième. À chaque passage, on mesure combien les géantistes souffrent de l’altitude, qui limite la respiration et pèse lourd sur le physique. Le Belge Sam Maes a résumé l’intensité du jour en lâchant, face à la caméra FIS : « S’il vous plaît, pouvons-nous rendre cette course plus courte ? ».
En retard à la sortie du premier secteur, le Croate Filip Zbucic a ensuite accéléré pour prendre la tête avec 16 centièmes d’avance sur Vinatzer.
Flavio Vitale a été contraint à l’abandon. Mal à l’aise sur ce tracé exigeant, le Français a commis une faute d’intérieur avant de manquer une porte. Thibaut Favrot n’a jamais trouvé le bon tempo sur ce second tracé et a franchi la ligne avec le 12e temps provisoire. Juste après lui, Alexis Pinturault a signé un très beau début de manche, avant de subir davantage dans la seconde partie. Il coupe la ligne avec la 6e place provisoire.
Pour le Suisse Loïc Meillard, ce second tracé a ressemblé à une répétition du premier. Incrédule sur la ligne, il peinait à comprendre comment il avait pu concéder 1″36 à Filip Zubčić. À l’inverse, Henrik Kristoffersen a su renverser la situation et s’emparer de la tête, pour cinq centièmes seulement.
Le final a confirmé la maîtrise de l’Autrichien Stefan Brennsteiner, auteur d’une seconde manche solide après sa démonstration du matin. Il s’impose nettement, reléguant Henrik Kristoffersen à 95 centièmes et Filip Zubčić à plus d’une seconde.
« Cette victoire représente beaucoup pour moi. Avec mes résultats solides ces dernières années, j’ai commencé à y croire », a réagi Brennsteiner après ce premier succès en Coupe du monde. Le dernier Autrichien à avoir remporté un géant restait Marco Schwarz, en février 2023.
Côté français, Léo Anguenot prend une belle 7e place, Alexis Pinturault termine 12e, Löevan Parand 21e et Thibaut Favrot 22e.











