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Daniel Yule : « J’ai envie de continuer sur ma lancée »

Crise sanitaire oblige, les journées publicitaires de Swiss Ski se tiennent cette semaine dans un autre format que celui habituellement utilisé pour les rencontres avec la presse.

C’est donc en visioconférence que Daniel Yule a répondu hier aux questions de la presse francophone depuis Dübendorf.

Copyright photos : @Swiss Ski

Quel est votre état de forme en ce moment ?

Ma forme est bonne, je me sens bien. On a skié un mois à Saas Fee dans de superbes conditions. Nous avions déjà eu beaucoup de chances en juillet à Zermatt.

La préparation se passe très bien. Physiquement aucun bobo, je touche du bois.

Pour l’instant, tout va bien.

Qu’avez-vous travaillé en particulier cet été ?

Par rapport aux années précédentes, il y avait moins de choses à travailler.

Ce sur quoi j’ai mis l’accent cet été, c’est réussir à adapter mon style de ski au plat ou au raide. Je suis vraiment très fort quand il y a de la pente et j’ai un peu plus de peine sur les parties plates.

J’ai pu voir que j’ai déjà fait des progrès sur le plat. Maintenant, je travaille chaque fois à m’adapter au terrain : réussir dans une manche à passer du mode « raide » au mode « plat » pour sortir le maximum à chaque section de la manche.

Vous étiez très nombreux ces dernières semaines sur les glaciers suisses. En avez-vous profité pour observer comment skient les autres compétiteurs ?

Sur le glacier ou ailleurs, on regarde toujours ce que font les autres. Mais pour nous les slalomeurs, la saison ne démarre pas avant décembre. Il y a donc encore beaucoup de choses qui peuvent se passer d’ici là. Donc en fait, on regarde peu les autres.
Et d’ailleurs si on m’avait observé le dernier jour en slalom sur le glacier, après 16 jours de ski sur 20 possible, mes jambes n’étaient pas aussi étincelantes qu’au début du mois et mon ski aussi !

Comment avez-vous vécu cette période si particulière ?

Je suis à la base assez zen. J’ai plutôt bien vécu cette période. Côté sports d’hiver, on peut dire qu’on a beaucoup de chance. On a perdu que deux weekends de course la saison dernière. Et si le calendrier que la FIS va présenter se fait, on aura un nombre plus qu’acceptable de courses qui auront lieu.

Donc pour l’instant, je prends tout cela à la « cool ». On fait partie des gens très chanceux.

Comment gérez-vous cette longue période entre aujourd’hui et décembre qui marquera le début de la coupe du monde pour le slalom ?

Cela ne change pas la manière de s’entraîner. L’entraînement est fait pour progresser et cette année, on a plus de temps pour s’entraîner. Donc en théorie, on a plus le temps de progresser.

Les objectifs d’entraînement restent les mêmes. Le changement est dans la planification. Je vais au-devant d’un mois d’octobre et de novembre avec moins de ski que les années précédentes.

D’habitude quand on arrive à la semaine publicitaire on commence à sentir l’odeur des courses alors que cette année on se dit plutôt « Il faut rester tranquille » et ne vraiment pas se fatiguer avant le début de la saison.

Quel est votre programme de préparation pour les prochaines semaines ?

J’ai beaucoup skié au mois de septembre à Saas Fee donc je vais avoir quelques semaines de repos. Ensuite, j’ai l’espoir d’aller faire quelques journées de ski au Snowhall d’Amnéville si les conditions sanitaires le permettent.

Puis fin octobre, on retournera skier en Suisse à Diavolezza où on aura la chance de retrouver déjà de la neige artificielle.

Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?

En toute franchise, je pense que je n’ai plus grand chose à prouver, en tout cas vis-à-vis de moi-même. Mais comme on le dit souvent, l’appétit vient en mangeant. J’ai envie de continuer sur ma lancée. Les émotions et les courses que j’ai pu gagner la saison dernière, c’est vraiment quelque chose d’exceptionnel. J’ai l’envie de revivre des moments comme cela.

Je mets tout en pratique pour réussir une belle saison. Je ne ressens pas du tout cette pression en me disant que je suis attendu.

Je pars assez serein vers cette nouvelle saison avec l’envie de bien faire. Je me suis concentré sur ce que je peux influencer, c’est à dire « comment je ski » et mon état d’esprit face à la situation. Pour le reste, je m’en remets dans les mains de la FIS, de Swiss Ski et de tout l’encadrement pour qu’on puisse skier au mieux.

J’espère comme les autres années faire un pas en avant dans mes performances. Et sans pression.

Cette nouvelle saison sera marquée par les championnats du monde de Cortina. Allez-vous tirer avantage de vos déceptions passées pour être au plus haut durant ces mondiaux ?

Je ne pense plus beaucoup à ces mésaventures. A Are, j’étais arrivé prêt le Jour J et j’étais très bien parti en première manche avant mon DNF. Au niveau de la préparation, tout était juste. On va dire que les cartes ne sont pas tombées comme j’aurais voulu ce jour-là.

Je ne me prends pas la tête avec tout cela. Ce sera comme d’habitude : l’envie de bien faire, l’envie d’obtenir un bon résultat et de montrer mon meilleur ski.
C’est ce qui sera le plus important pour moi aux championnats du monde.