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Avec le meilleur skieur au monde

A l’occasion de son roadshow médiatique à Paris, Alexis Pinturault revient pour TopSkiNews quelques mois, quelques semaines, quelques heures en arrière et partage avec nous quelques souvenirs de sa saison de Coupe du monde.

Avec quelques images, Alexis nous commente quelques uns des moments qui ont marqué une saison de ski fabuleuse couronnée par deux magnifiques globes de cristal.

Sous le ciel bleu et sur la neige de Courchevel

Copyright Photo Courchevel Tourisme

Alexis Pinturault : « C’était le point de départ de la saison. Fin mai 2020, on a décidé d’aller sur les skis. Cela correspondait au moment où normalement on devait reprendre l’entrainement physique. 

Skier au mois de mai comme on le voit sur cette photo, c’est ce qu’on était censé faire au mois d’avril 2020 pour les tests de matériel.

Les conditions étaient hivernales et fabuleuses, surtout dans la Combe de la Saulire à Courchevel qui est relativement haute et protégée du soleil pendant les premières heures du matin ».

Adel, doublement belle

Copyright Photo Alexis Boichard/Agence Zoom

Alexis Pinturault : « Cette année a été particulière avec deux géants à Adelboden. C’est pour nous, notamment en géant, la piste plus belle. On a envie de gagner et afficher son nom dans la liste des grands champions qui ont pu remporter cette course.

Et en janvier, je l’ai fait deux fois !! C’était quelque chose de fabuleux, un magnifique souvenir de pouvoir ramener deux cloches à la maison. 

Je pense que cela fera partie d’une des plus belles performances de ma carrière ! »

Kranjska Gora, le weekend le plus difficile de la saison

Copyright image Eurosport

Alexis Pinturault : « A Kranjska Gora, la pression de l’enjeu était très présente. Cela ne venait pas uniquement de ma part parce que cette pression je l’ai durant tout l’hiver. C’est bien sur normal mais là, ce qui avait vraiment changé, c’était autour de moi ! Il y avait de plus en plus de stress. Ce n’était pas que mon équipe, cela venait aussi des entraîneurs, du chef d’équipe, des partenaires, des médias.

C’était presque devenu asphyxiant, difficile et lourd. Je n’avais jamais été confronté à une telle situation avant. Après ce week-end, les choses se sont allégées car Kranjska Gora a permis de redistribuer les cartes.

Cela nous a sans doute fait du bien. On a discuté de tout cela et cela a permis de relâcher un peu de pression. Cela a été le moment le plus difficile de ma saison. Ensuite, j’ai réussi à me reconcentrer et repartir encore plus conquérant dans un état d’esprit différent pour les finales à Lenzerheide ».

Juste après la ligne à Lenzerheide

Copyright images Eurosport

Alexis Pinturault : « Quand je franchis la ligne d’arrivée du géant samedi dernier, je regarde surtout si j’ai gagné ou pas ! Je m’en rends compte assez facilement [Sourire]. Après j’essaye de voir qui est deuxième et troisième car à cet instant, je ne le sais pas.

Dans le portillon de départ, j’avais pu voir sur l’écran de la FIS le moment où Marco Odermatt arrivait en bas et se classait troisième. Et dans notre sport, troisième on peut le rester un moment !

Quand je suis en bas, je ne pensais pas au classement général. Ce que je voulais c’était gagner la course et le globe de géant. Je regarde le panneau d’affichage, Marco n’est pas sur le podium, il n’est pas dans les premiers…

Et ce n’est que quelques secondes après que je réalise que j’ai gagné aussi au général. Et, avec la victoire en géant et le petit globe, je fais un coup triple.

Cela a été une magnifique journée. Sur cette image, on aperçoit sur le grand écran ma famille qui était en live. Et comme je ne les ai pas vu de tout l’hiver, c’était un super moment. C’était fabuleux de les voir en temps réel, cela m’a procuré des émotions ».

L’envers du décor : cette équipe qui entoure Alexis

Copyright Photo Floriane Galaud

Alexis Pinturault : « La mise en place de mon équipe fait suite à l’échec aux mondiaux de St Moritz. J’ai toujours dit que les échecs permettent de construire pour le lendemain. On apprend à faire mieux et ne pas refaire les mêmes erreurs.

Après St Moritz, il était important pour moi de trouver un équilibre. Cet équilibre que je n’avais plus car mon emploi du temps était trop chargé. Mon planning n’était pas adapté au rythme de courses qui m’étaient imposées.

Il a fallu trouver des solutions pour régler les problèmes auxquels j’étais confronté. On a réfléchi, on s’est assis autour d’une table avec le chef d’équipe, le DTN, le Président de la fédération et d’autres. On a réfléchi sur comment faire autrement et comment le mettre en place. On a réussi à trouver assez simplement une solution pour devenir plus indépendant, plus autonome et surtout plus flexible. Cette flexibilité fait aujourd’hui notre force car on est capable de réagir en un claquement de doigts et prendre des décisions très vite ce qui n’était pas possible avant dans le Groupe. Cela va beaucoup plus loin avec notamment l’accompagnement dans les aires d’arrivée avec les médias, dans ma programmation pour mes récupérations, pour les déplacements, …

Il était important de trouver un rythme et une organisation pour m’accompagner au mieux. Ce qui m’a permis de me concentrer sur ma pratique du ski, sur ma performance tandis que les personnes qui m’entourent, qui connaissent parfaitement leur travail, savent ce qu’elles doivent mettre en place pour m’accompagner ».

Le gros globe de cristal

Alexis Pinturault : « Le gros globe, c’est certainement l’un des plus beaux objectifs de carrière que je pouvais obtenir. Si je dois citer ce qu’il y a de plus beau à gagner pour un skieur, je dirais la médaille d’or aux Jeux Olympiques, quelque soit la discipline, et le gros globe de cristal.

Dans notre sport, tous les meilleurs sont au départ de chaque épreuve du début jusqu’à la fin de la saison. C’est la plus belle des confrontations qu’on peut trouver sur la planète, sur chaque épreuve. C’est vraiment unique et le ski est un des rares sports où c’est le cas. C’est ce qui rend les classements, les globes et le gros globe notamment, aussi fabuleux dans notre sport ».

Message pour les jeunes générations

Copyright Photo Alexis Pinturault

Alexis Pinturault : « Si j’ai pu donner de l’envie et motiver beaucoup d’enfants à faire du ski, je trouverais cela fabuleux et cela me rempli d’émotions. Faire rêver les enfants, c’est quelque chose de magnifique.

C’est aussi une raison d’être du sport : procurer des émotions aux gens. Réveiller des passions chez les jeunes, c’est encore plus beau.

On fait ce sport dans des sites majestueux et magnifiques, sur des aires complètement naturelles. On pratique le ski pour les sensations, pour l’adrénaline que cela procure en lien avec la vitesse et aux sensations techniques.

Le sport c’est beau en soi. Cela procure un bien être, de la confiance en soi.  

Je ne sais pas si j’ai transmis cela aux jeunes mais si cela est arrivé, cela serait pour moi une grande reconnaissance ».