Header Ad

Categories

  • Aucune catégorie

Alexis Pinturault : « Je suis dans la quête d’un renouveau, d’une seconde jeunesse »

Alexis Pinturault était présent le week-end dernier chez lui au pied des tremplins olympiques du Praz à l’occasion des épreuves de Coupe du monde de saut à ski.

Une belle opportunité pour demander au skieur de Courchevel de nous faire un point sur sa préparation estivale et sur le long stage de ski de 5 semaines prévu à partir de mi-août.

Peux-tu résumer les grandes séquences de ta préparation physique depuis ton retour de vacances ? Quelles sont les évolutions apportées compte tenu de ton orientation vers la descente ?

On est resté sur le triptyque des activités les plus importantes, c’est-à-dire de la musculation, du vélo et un travail d’appui avec de l’explosivité.

En matière d’évolution, il y a plus de travail de musculation pour gagner en force et en puissance. On a toujours énormément d’explosivité. Pour le vélo, ce qui a changé c’est la durée des séances d’entraînement. On dépasse rarement les 3 heures, on est plutôt sur une durée moyenne de 2h30. Toutes les répétitions sont faites avec plus de volume mais moins de vitesse d’exécution avec un peu plus d’isométrie.

J’ai aussi travaillé davantage dans des positions qui renforcent les muscles des hanches, dans des attitudes assez basses et profilées qui s’approchent de la position recherche de vitesse.

Quelques images de la préparation physique d’Alexis Pinturault – Copyright Alexis Pinturault

Où en es-tu sur ton objectif de prendre un peu de poids musculaire dans la perspective des courses de descente ?

On voulait arriver à fin juillet avec un poids assez stable, avec au moins 2 kilos et demi de plus. J’y suis et cela reste assez stable. L’objectif est donc à peu près réalisé. Si j’arrivais à être à 3 kilos, ce serait parfait. Il faudra que mon poids soit stable pendant le stage en hémisphère Sud.

Est-ce que tu as pu passer suffisamment de temps sur tes skis depuis la fin de la saison dernière ?

Après la fin des courses de Coupe du monde, j’ai passé en avril une quinzaine de jours en Autriche dans la région de Sölden. Ce stage a été très bénéfique avec 11 jours de ski pendant lesquels j’ai pu faire pas mal de « kilomètres » en descente et un peu en Super-G.

Le travail effectué sur mes skis a porté principalement sur du développement. Il y avait des nouveautés, on a donné des pistes… Et maintenant le but c’est d’emmener ces pistes dans le prochain stage, de prendre des orientations, de continuer à trier ce qui doit l’être et faire évoluer mon matériel.

Ton équipe a évolué en fin de saison avec l’arrivée de deux nouveaux entraineurs. Y a-t-il eu un travail particulier de préparation de cette « nouvelle » équipe ?

Nous avons travaillé cela lors du stage d’avril. J’avais demandé à mes anciens entraîneurs (Stéphane Quittet et Nicolas Thoule) et aux nouveaux (Martin Sprenger et Maxime Tissot) d’être présents. Le but était que mes nouveaux entraîneurs prennent le lead sur les entraînements et la gestion dans la perspective du futur.

En même temps, les anciens étaient là pour apporter leurs connaissances, expliquer comment j’ai l’habitude de fonctionner, et dire à Martin et Maxime comment ils fonctionnaient de manière professionnelle, chose que moi je ne vois pas.

Maxime Tissot est un ancien athlète que je connais très bien. On était ensemble dans les groupes juniors. Avec Martin Sprenger, on échange régulièrement au téléphone et on va se revoir cette semaine en Autriche.

Ce stage a été pour moi extrêmement important. Il s’agissait d’une certaine manière d’une passation de flambeau.

Quel est ton programme d’ici le stage en hémisphère Sud ?

Il y aura encore des séances d’entraînement et aussi quelques jours de repos pour reprendre un peu de fraîcheur juste avant ce gros bloc de ski qui se déroulera du 15 août au 19 septembre.

Avant de partir en stage de ski, Alexis Pinturault a pris le temps de se rendre à Kitzbuhel en Autriche pour inaugurer la cabine rouge du Hahnenkamm marquée avec son nom.

Où se déroulera ton stage en hémisphère Sud ?

Initialement, je devais aller à La Parva au Chili avec le Groupe vitesse Coupe du monde puis rejoindre Ushuaia en Argentine. Compte tenu du faible enneigement à La Parva, le Groupe semble s’orienter vers un stage à Nevados de Chilian. Ce n’est pas l’option que je privilégie car ce sera extrêmement compliqué pour moi de rejoindre ensuite Ushuaia depuis Chilian. On a donc décidé une autre solution : j’irais d’abord à Zermatt puis à Ushuaia.

Qu’attends-tu de ce long stage de ski de plus de 5 semaines ?

Je veux faire des kilomètres de ski en vitesse, surtout en descente et aussi en Super-G. Il faut que je m’approprie cette discipline, que je développe tous les côtés techniques que je dois améliorer et que je gomme les automatismes du technicien que je suis quand je skie en descente.

Dans le même temps, je vais continuer à m’entraîner et me développer en géant pour garder mon efficacité dans cette discipline qui a toujours été la base de ce que je mets en place.

Comment décrirais-tu ta motivation aujourd’hui dans la perspective de cette prochaine saison ?

 Je pars sur une nouvelle dynamique avec de nouveaux objectifs qui sont très différents de ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Il y a toutefois 2 disciplines que j’ai toujours pratiquées qui vont rester extrêmement importantes.

La descente est pour moi une complète nouveauté. Cela m’anime énormément et me permet de me recentrer sur de l’entraînement pur et dur. Je sais que j’ai énormément de points à travailler. Il faut que je les automatise et que je progresse en même temps.

Ma motivation est assez élevée parce que je suis dans la quête d’un renouveau, d’une seconde jeunesse !