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Alexis Pinturault : « Arriver aux JO prêt et avec la niaque »

A l’occasion de la journée de présentation des équipes olympiques et paralympiques qui s’est tenue la semaine dernière, Alexis Pinturault, tenant du titre du gros globe de cristal, a fait le point sur ce nouvel hiver de ski alpin qui sera marquée par les JO d’hiver de Pékin en février 2022.

Dans quelles disciplines pensez-vous vous aligner aux JO de Pékin ?

Géant, slalom, combiné, Team Event… si je suis qualifié bien sûr. J’ai aussi envie de courir le Super-G et on en a déjà discuté avec les entraîneurs, avec David Chastan et les chefs d’équipe.

Mais la quinzaine sera longue, on pratique un sport en extérieur, il peut y avoir des retards, des décalages dans le programme. Et si on arrive à un point critique où tout s’accumule au même moment, on fera sauter le Super-G. 

Et en Coupe du monde ?

Mon programme en Coupe du monde sera un peu à l’image des saisons précédentes à savoir géant et slalom essentiellement. Pour le Super-G ce sera en pointillé, c’est à dire quand ils me conviendront et quand j’aurais dans le calendrier quelque chose de relativement facile.

Est-ce que vous pourriez faire des impasses en janvier dans votre programme Coupe du monde dans la perspective des JO ?

Je ne pense pas faire d’impasse car la saison de Coupe du monde est très importante pour moi et j’ai toujours à cœur d’y performer.  

Cette saison, le calendrier est plutôt bien fait. Entre Schladming et la première compétition aux Jeux, il y a une dizaine de jours. Cela nous laissera du temps pour nous rendre en Chine, nous acclimater au décalage horaire, pour nous reposer aussi…

Que savez-vous des conditions de ski que vous allez trouver aux JO de Pékin et du tracé de la piste olympique ?

Je pense que la neige sera assez proche de celle qu’on trouve aux Etats-Unis. Cette neige pourrait être relativement agressive à l’image de ce qu’on a eu à Pyeongchang. On pourrait aussi avoir des conditions avec pas mal de vent en skiant dans un lieu avec des crêtes sans arbres. Cela peut ramener de la difficulté.

Pour la piste, ce que j’en sais, c’est uniquement à travers la vidéo que j’ai pu consulter sur internet. Et entre une vidéo et la perception qu’elle donne et la réalité sur place, il y a toujours de gros écarts. Avec les images, on ne se rend pas compte de la pente, de la glace, de la neige !

D’après les échos que j’ai eu, la piste semble plutôt belle. On devrait pouvoir faire du spectacle. Et c’est déjà encourageant.

N’oublions pas qu’on est là pour performer, qu’on aura des difficultés que l’on ne pourra pas toujours maîtriser. Il faudra se concentrer uniquement sur l’essentiel. Et l’essentiel sera d’être performant le Jour J. Ce sera la même chose pour tout le monde et il faudra s’adapter. Pour le reste, on le met de côté et on en fait abstraction.

Durant les JO, tous les projecteurs seront braqués sur vous. Est-ce que cela va changer quelque chose dans votre préparation et dans l’appréhension de cet événement ?

C’est sûr que non. Il ne faut pas que cela change quoi que ce soit. Ma perception des JO, il ne faut pas quelle soit modifier. Les Jeux c’est une fête, c’est un plaisir.

Il ne faut pas que l’enjeu, que l’envie de bien faire me contraigne à y aller avec « un sac à dos » et que je sois « mis sous cloche ».

Le but est que je puisse m’exprimer à mon plein potentiel et que je m’amuse et m’éclate comme n’importe quel autre athlète.

Le mois de janvier est toujours extrêmement chargé. Il faudra que je me ménage du temps fin janvier pour me reposer physiquement et psychologiquement pour arriver prêt aux Jeux Olympiques et avec la niaque. J’aimerais d’ailleurs trouver un peu de temps avant les JO pour faire un petit break, me couper de l’hiver et me ressourcer pour me mettre en mode olympique. Est-ce que cela sera possible ? Cela fait partie de mes interrogations d’aujourd’hui.

Médaille de bronze en géant à Sotchi, médaille d’argent en combiné alpin et médaille de bronze en géant à Pyeongchang : la voie est tracée pour Pékin 2022.

A un peu moins de deux semaines de Sölden, comment vous sentez-vous ?

Je me sens bientôt prêt. Comme l’an dernier, on a fait un programme millimétré pour arriver à la première épreuve. Peut être que pour ce géant de Sölden je ne serais pas 100% prêt parce qu’on a voulu axer la préparation pour être prêt sur les épreuves qui arrivent ensuite.

Mais tout va bien pour Sölden. On est dans une période où on a fait beaucoup de volumes, avec beaucoup de charges d’entrainement. Et aussi beaucoup de répétitions techniques.

Dans le temps qu’il me reste avant Sölden, je vais faire des entraînements plus courts, plus intensifs et répéter des manches à haut niveau.