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A toute vitesse à Beaver Creek

Pour ce deuxième « En Mode Replay », retour sur les trois courses de la Coupe du monde masculine de ski alpin qui se sont déroulées à Beaver Creek dans le Colorado aux Etats-Unis. Avec notamment un regard particulier sur les trois skieurs qui ont marqué le plus de points sur la Birds of Prey.

Copyright photo Une U.S. Ski Team / Dustin Satloff

Le podium de ce week-end américain en chiffres

C’est sous le soleil et sur la mythique piste Birds of Prey que l’Autrichien Matthias Mayer a cumulé le plus de points sur les trois jours. Avec 130 points en Super-G en 80 en descente, il repart avec 210 points de plus et se hisse à la seconde place du classement général.

Il a signé deux deuxièmes places dans chacune des disciplines, jeudi lors du premier Super-G et samedi en descente, où il finit 6 dixièmes derrière le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde qui a su faire la différence.


Ce dernier a été très performant en s’emparant de 200 points sur les trois jours d’épreuves (100 dans chaque discipline). Alors qu’il n’a pas réussi à franchir la ligne d’arrivée jeudi sur le tracé de son entraîneur, il a réalisé une manche incroyable le lendemain. De retour de blessure, il a gagné le deuxième Super-G de la saison avec un ski précis et des trajectoires courtes. Sur sa lancée, il a dominé la seule descente du week-end avec une manche écrasante.

De gauche à droite, le podium de la descente : Matthias Mayer, Aleksander Aamodt Kilde et Beat Feuz – Copyright photo @usskiteam

Le troisième skieur à cumuler le plus de points n’est autre que le leader au classement général, Marco Odermatt.

Le tenant du titre 2019 à Beaver Creek a placé la barre très haut dès le jeudi. Avec un ski engagé et une belle prise de risque, il a remporté le premier Super-G de la saison.

Le lendemain, le skieur suisse a poursuivi sur sa lancée mais cette fois a dû s’incliner de 3 petits centièmes passant ainsi tout prêt d’une troisième victoire depuis le début de la saison. Enfin samedi, Odermatt a conclu sa semaine sur une 15e place en descente.

Il reste en tête du classement général de la Coupe du monde avec 346 points au total dont 196 cumulés dans le Colorado.

Marco Odermatt a réalisé la course parfaite jeudi dans le premier Super-G de Beaver Creek – Copyright photo @usskiteam

A noter que la descente de dimanche, qui avait été repositionnée à Beaver Creek suite à l’annulation de Lake Louise, a été également annulée en raison du vent qui soufflait très fort, notamment sur le haut du tracé.

Du côté des Français

Malgré l’absence d’Adrien Théaux et de Brice Roger, tous les deux blessés, nos skieurs français étaient nombreux à prendre les départs et ont répondu présents sur les deux Super-G et ont terminé très loin en descente.

Alexis Pinturault a terminé sur les deux Super-G à la 6e place. Malgré deux bonnes manches, il reste au pied du top 5 avec des fins de tracé un peu timides.

Le Niçois Matthieu Bailet, après avoir chuté jeudi, s’est emparé vendredi d’une belle 7e place.

Pour ses courses de rentrée, Nils Allègre a signé une 11e place satisfaisante le vendredi. Dans son rétro, Mathieu Faivre et Blaise Giezendanner ont terminé respectivement 15 et 16e.

Au total 4 français ont intégré le top 20 vendredi.

Coté descente, Johan Clarey qui avait fait l’impasse sur les Super-G suite à une chute à l’entraînement, s’est élancé samedi avec le dossard 1 et a finit 18e. Avec une manche acrobatique, Matthieu Bailet devra se contenter d’une 27e place juste derrière Maxence Muzaton (25e) et devant Nils Allègre (27e).

En savoir plus sur les épreuves de vitesse

Le Super-G

Le Super-G est un compromis entre la descente et le slalom géant. Cette discipline mélangeant vitesse et technique requiert un excellent touché de neige.

Les skieurs évoluent souvent au-delà des 100 km/h et doivent négocier en finesse des courbes plus fermées.

Le Super-G a lieu sur une piste de 400 à 650 mètres de dénivelé et nécessite de planter entre 28 et 45 portes.

Contrairement à la descente, les compétiteurs ne peuvent pas s’entraîner sur le parcours avant la course officielle. Comme ils disposent d’un temps de reconnaissance limité, ils doivent savoir mémoriser rapidement tous les paramètres de la course.

La descente

Epreuve reine du ski alpin, la descente associe la vitesse à une parfaite maîtrise technique.

Les athlètes évoluent sur des pentes vertigineuses, des passages de glisse, des virages exigeants et de sauts impressionnants.

Les rayons des courbes sont plus grands ce qui induit une plus grande vitesse. Les skieurs évoluent à plus de 140 km/h et rendent cette discipline impressionnante. Le record de vitesse sur une Coupe du monde, 161,9 km/h, est détenu par le français Johan Clarey et a eu lieu à Wengen en Suisse.

Le dénivelé à parcourir, entre 750 et 1100 mètres (chez les hommes) est plus important qu’en Super-G. La neige dure est privilégiée afin d’offrir aux athlètes la piste la plus équitable possible. La victoire se dispute sur une seule manche et la course se déroule uniquement si, au préalable, un entraînement chronométré a eu lieu.

Certaines descentes sont devenues mythiques comme la Streif à Kitzbühel (Autriche), le Lauberhorn à Wengen (Suisse) ou encore la descente de Bormio. La toute nouvelle piste des championnats du monde de 2023, l’Eclipse à Courchevel, s’annonce également très prometteuse.

Et maintenant ?

Retour en Europe le week-end prochain pour la suite de la Coupe du Monde avec le lancement de la 66e édition du Critérium de la première neige ! Les hommes s’élanceront sur la face de Bellevarde à Val d’Isère pour disputer un géant et un slalom.

Les filles quant à elle s’affronteront sur deux Super-G à Saint Moritz.

Article rédigé par Eve Chancel

« Three, two, one…. GO ». Dans le portillon de départ de ce début de semaine, la jeune monitrice de ski de l’Alpe d’Huez s’est élancée sur les traces des spécialistes de la vitesse sur la Birds of Prey à Beaver Creek. 

Passionnée de glisse, la journaliste en devenir vous fait revivre dans ce « En Mode Replay » les temps forts de ce grand week-end de Coupe du monde de ski alpin.

Infographie Maud Rey-Canard