Ça y est, elle a un nom depuis ce matin. La première course transfrontalière de l’histoire de la Coupe du monde de ski alpin se déroulera sur la piste baptisée « Gran Becca ».

Cette piste, dont le départ se trouve à Gobba di Rollin sur les hauteurs de Zermatt en Suisse et l’arrivée à Laghi Cime Bianche sur les hauteurs de Cervinia en Italie, s’étend sur environ quatre kilomètres et présente près de 1 000 mètres de dénivelé.

Une piste tracée par Didier Défago

La piste, dont le départ est situé à 3 800 mètres et l’arrivée à 2 865 mètres d’altitude, a été conçue par Didier Défago, champion olympique de descente en 2010. Les participants pourront atteindre une vitesse maximale de 135 km/h.

« En plus du panorama unique, de la nature à l’état sauvage et bien sûr de la vue imprenable sur le Cervin, la piste en elle-même ne manque pas non plus de convaincre. Nous avons créé une descente qui présente toutes les caractéristiques nécessaires : des sauts aux longs virages, des passages de glisse aux éléments de vitesse, tout y est »

Didier Défago

Skieurs et skieuses emprunteront tous la même piste, le départ des femmes étant situé légèrement en aval de celui des hommes.

Pirmin Zurbriggen, ambassadeur de la « Gran Becca »

Le comité d’organisation des courses de Coupe du monde sur le Cervin peut déjà compter sur le soutien de grands noms. Champion olympique de descente en 1988, 4 fois champion du monde et 4 fois vainqueur du classement général de la Coupe du monde, Pirmin Zurbriggen est le parrain de cette nouvelle piste de la Coupe du monde et l’ambassadeur de l’événement « Speed Opening ».

« J’apprécie de pouvoir apporter mon expertise et mon expérience à un projet aussi visionnaire et innovant. L’organisation des courses de la Coupe du monde à Zermatt et Cervinia est pour moi un véritable rêve qui se réalise »

Pirmin Zurbriggen

L’utilisation d’infrastructures existantes

Une très grande partie de l’infrastructure nécessaire aux épreuves de la Coupe du monde de ski existe déjà, ce qui fait de cet événement un exemple en termes de durabilité. Touristes et habitants de la région skient déjà sur 95 % de la surface de la piste. Les deux tiers de la piste traversent des glaciers, ce qui permet de profiter d’une neige naturelle abondante. Le glacier n’est pas arrosé, mais si de la neige artificielle devait tout de même s’avérer nécessaire sur le tiers inférieur, elle sera fabriquée à partir de 100 % d’eau de fonte par une installation existante qui a été remplacée par une autre plus efficace et plus respectueuse de l’environnement.

Aucune forêt ne sera défrichée, aucune nouvelle remontée mécanique ne sera nécessaire et les capacités d’hébergement et de restauration existantes des destinations suffiront à accueillir équipes de ski, sponsors, journalistes et spectateurs.

Deux courses de Coupe d’Europe devraient avoir lieu à l’automne 2022, suivies de plusieurs courses de la Coupe du monde qui seront disputées pour la première fois à l’automne 2023.