A l’occasion de la journée de présentation des équipes paralympiques et olympiques françaises qui s’est tenue le 4 octobre, Victor Muffat-Jeandet a partagé avec TopSkiNews ses impressions sur la saison de Coupe du monde qui arrive très vite et sur le grand rendez-vous des Jeux Olympiques de Pékin en février 2022.
Cette nouvelle saison de ski alpin sera marquée par les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin en février 2022. Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Il faut d’abord se qualifier. En ski alpin, c’est très dense en équipe de France. Je suis très concentré sur ma préparation. Si je veux arriver aux Jeux Olympiques en bonne disposition, il faut que je fasse d’abord une très bonne Coupe du monde.
Pour l’instant, j’ai les Jeux dans un coin de ma tête. Cela me motive pour aller encore plus loin sur les skis ou en musculation chaque matin. J’en profiterais vraiment lorsque les sélections seront annoncées fin janvier.
Aux JO de Pékin, les athlètes vont s’élancer sur une piste que personne n’a encore skié et sur une neige dont on ne connait pas grand-chose…
C’est incroyable mais c’est ce que j’ai vécu aux derniers Jeux Olympiques à Pyeongchang. Je n’avais jamais skié là-bas. Par contre, ce sera très équitable car tout le monde sera dans le même cas contrairement aux derniers JO.
On devrait avoir du froid et je pense que la neige et les conditions de ski devraient être plutôt bonnes. Je pense pouvoir m’adapter.
J’adore voyager et pour moi c’est très positif. Ce sera nouveau, excitant et dans mon souvenir de Pyeongchang, j’étais vraiment dans une belle euphorie. Même s’il n’y aura pas de public, les jeux sont uniques et l’émotion qu’on ressent dans les courses olympiques, on ne la retrouve nulle part ailleurs.
Qu’est-ce qui te reste à travailler avant le premier géant de la saison à Sölden ?
Beaucoup de choses. Il y a toujours des points à améliorer tout au long de sa carrière. Sölden arrive très tôt et attire énormément l’attention. C’est vraiment particulier et il faut prendre un peu de recul avec cette course. On a ensuite une grosse coupure avant Val d’Isère et le deuxième géant de la saison.
En géant, je sors d’une saison un peu particulière avec pas mal de contre-performances. J’ai envie de dire que je suis un peu dans une période de reconstruction. J’ai encore des choses à peaufiner pour m’exprimer du mieux possible.
Je sais aussi par expérience qu’il y aura du temps après Sölden pour travailler.
Quels sont tes objectifs pour cette nouvelle saison ?
Mon rêve chaque année, c’est m’exprimer du mieux possible. J’ai la chance de courir dans plusieurs disciplines.
En slalom, j’ai fait une très belle saison avec un projet construit avec Salomon qui m’a fait franchir un cap et faire ce premier podium. Je suis très content de cette belle évolution technique et d’avoir intégré le Top 10 mondial. Je sais aussi que je n’ai pas encore montré mon plein potentiel. J’ai à cœur de poursuivre cette dynamique et je suis persuadé que je vais aller encore plus loin dans cette discipline.
En géant, j’ai envie de m’exprimer. Je sais que cela peut aller très vite dans les deux sens. On a eu un très bon exemple la saison dernière avec Mathieu [Faivre]. J’ai autant d’ambitions qu’en slalom même si je sais que je pars de plus loin. Il va falloir franchir des étapes.
Enfin, j’espère avoir la chance de pouvoir vivre ce qui sera sans doute la dernière danse du combiné alpin en Chine. Cela me permet donc de m’entraîner un peu en vitesse et je suis toujours « touche à tout ».