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Victor Muffat-Jeandet : « Cela fait plaisir de retaper des piquets »

Depuis avril qu’il attend cela : Victor Muffat-Jeandet est à nouveau en piste entre les piquets de slalom à l’occasion d’un stage indoor qui réunit le Groupe Technique de l’équipe de France de ski alpin au Snow Valley de Peer en Belgique.

Bonjour Victor. Qui participe à ce stage et est-ce que tu étais déjà venu t’entraîner en indoor à Peer ?

Je suis à Peer avec le Groupe Technique pour un stage de 4 jours jusqu’à vendredi. Clément Noël, Théo Letitre, Cyprien Sarrazin, Thibault Favrot, Alexis Pinturault ainsi que le Groupe Coupe d’Europe sont également présents.
J’ai fait mon premier stage Indoor ici il y a une quinzaine d’années avec le Comité Ski de Savoie. Depuis, je n’étais jamais revenu ici.

Construit sur pilotis, le Snow Valley qui accueille le groupe technique de l’équipe de France est installé à Peer en Belgique

Quel est l’objectif de ce stage slalom pour toi ?

Il y a deux objectifs. D’abord, c’est de reprendre le geste, de répéter techniquement, de retrouver les fondamentaux du slalom. Et aussi de « passer » beaucoup de skis parce que depuis le mois d’avril je n’ai pas pu en tester. Comme j’ai rencontré quelques difficultés la saison dernière quand c’était glacé, j’ai à cœur de travailler ce sujet avec Salomon pour réussir ma saison dans ces conditions de neige.

Comment sont les conditions de ski en indoor ?

C’est notre reprise slalom. Je n’ai pas tapé de piquets depuis le mois d’avril compte tenu des conditions météo que nous avons eu cet été.

L’avantage du dôme ici à Peer, c’est qu’on nous a préparé une neige bien glacée, un peu comme une patinoire ! Cela permet d’avoir un revêtement dur et stable. On peut ainsi faire des entraînements consistants. En extérieur, à cette époque de l’année, il faut être chanceux pour trouver ce type de conditions.

Comment est organisée une séance de ski indoor ?

On passe environ 4 heures chaque jour dans le dôme. Dans le passé, c’était deux créneaux distincts de deux heures avec une coupure entre les deux. Cette année, nous avons décidé de faire différemment avec un créneau de 4 heures de ski sous le dôme, avec une petite coupure entre les deux thèmes que nous travaillons.  

A Peer, une manche dure environ 23 secondes. Ce n’est pas très long mais cela permet de faire quelques virages. Le temps de s’échauffer et de se mettre en place fait que sur un créneau de deux heures on fait environ une dizaine de rotations. Et en fin de séance, on arrive à une vingtaine de manches.

Des runs qui durent un peu plus de 20 secondes et qui s’enchainent pour Victor à Peer – Photo Victor Muffat-Jeandet

Sur quel type de tracé as-tu travaillé ?

Cela varie chaque jour. Mercredi par exemple, nous avons skié d’abord sur un tracé bien dans l’axe, assez facile, et ensuite on a mis un peu plus de courbes et de figures. Durant ce stage, on va travailler les figures, faire varier l’écartement entre les portes avec des virages plus ou moins tournants.

Le chronomètre est bien sur ma référence principale et pour moi, c’est un outil de travail. J’ai besoin de cela pour repousser mes limites plus loin et élever mon niveau.

Est-ce que tu en profites pour tester du matériel ?

Cette piste très glacée est très bien pour notre matériel. Cela nous permet de tester nos skis sur la glace. Et généralement des skis qui se comportent bien sous le dôme seront performants cet hiver. Pendant le stage, j’utilise beaucoup de skis car au bout de deux manches, les carres se désaffutent et cela devient ensuite très compliqué de skier.

Ce stage sur une piste glacée nécessite l’utilisation de beaucoup de paires de skis – Photo Victor Muffat-Jeandet

A quel slalom te fait penser cette piste indoor de Peer ?

La piste n’est pas très marquée et le tracé est assez linéaire. C’est relativement bien pour nous car cela permet d’avoir un ski avec une inertie et une création de vitesse assez proche de ce qu’on trouve en conditions hivernales.

Pour trouver une comparaison, je dirais que cela ressemble à la partie médiane de Zagreb où c’est relativement plat ou à la fin du tracé d’Alta Badia.  

 

Quel sera ton programme de préparation après ce stage à Peer ?

Comme nous n’irons pas à Ushuaïa, on va se préparer courant septembre à Saas Fee un peu comme l’année dernière avec une dominante Géant et Super-G, et un peu moins de slalom.

Après Sölden, on espère aller en Suède comme l’année dernière pour un stage spécifique slalom. En novembre, à Tignes ou dans les autres endroits prévus par la Fédération, on poursuivra cette préparation jusqu’à l’ouverture de la saison de slalom qui aura lieu à la maison, à Val d’Isère le 12 décembre.