Valentin Giraud Moine vient d’annoncer sa décision d’arrêter sa carrière de skieur de haut niveau. À 29 ans, le skieur d’Orcières Merlette quitte les pistes après avoir pris 65 départs en Coupe du monde et être monté deux fois sur le podium en descente, en mars 2016 à Kvitfjell en Norvège, et en janvier 2017 sur la Streif à Kitzbühel.

Photo Instagram Valentin Giraud-Moine

Bonjour Valentin. Tu viens d’annoncer la fin de ta carrière sportive. Est-ce que cette décision a été difficile à prendre ?

Oui, elle a été très difficile à prendre. C’est une décision que j’ai prise à contre cœur mais avec beaucoup de réflexion depuis la fin de l’hiver dernier. J’ai mis du temps à me décider car l’envie de skier et de faire de la descente était toujours là…

Quel a été ton cheminement jusqu’à ta décision ?

J’ai beaucoup écouté mes proches et il y a eu une réunion avec mes entraîneurs à la fin de la dernière saison de Coupe du monde. Ensuite j’ai réfléchi. Et puis, c’est comme quand on est dans le portillon de départ : on est seul !

Cette décision d’arrêter ma carrière, je l’ai prise seul en juin. Je me suis toutefois préparé physiquement en me laissant une possibilité de faire demi-tour.

Quel a été le message de tes entraîneurs lors de cette réunion de fin de saison ?

Ils m’ont posé un certain nombre de questions pour alimenter ma prise de décision. Est-ce que tu te sens capable de refaire sur un podium de Coupe du monde ? Est-ce que dans ta tête tu vas pouvoir te remettre en place physiquement et mentalement pour skier et aller jouer les podiums ? Et si ce n’est pas le cas, est-ce que cela vaut la peine de rester sur le circuit pour faire des Top 15 ou Top 20 qui sont très bien mais qui coute aussi cher physiquement que des podiums si on tombe ?

Pour quelle raison as-tu décidé d’arrêter ta carrière de skieur de haut niveau ?

Il n’y a pas de raison précise même si la première raison c’est de ne pas me faire mal à nouveau. Je ne veux pas retourner là d’où je viens [Valentin s’est gravement blessé aux deux genoux à l’occasion de la descente de Garmisch en février 2017].

J’ai estimé ne plus être au niveau pour remettre les choses en place et pousser le curseur assez loin pour pouvoir remonter sur un podium. Continuer à skier pour le plaisir, en descente et en Coupe du monde, ce n’était surement pas une bonne idée pour mon avenir.

As-tu identifié des pistes pour ta reconversion ?

Non, il n’y a rien de précis actuellement. Il n’y a rien de bien établi dans ma tête à part si un partenaire me confie un volant en sport automobile.

Il y aura beaucoup de questions et j’espère autant de propositions. Je me donne tout l’hiver et le printemps prochain pour décider dans quelle activité je veux me m’élancer pour ma nouvelle vie.

Dans quel état d’esprit abordes tu cette nouvelle séquence de ta vie ?

C’est évidemment un moment de doute. Il faut que j’identifie ce que j’ai envie de faire dans ma nouvelle vie.