Thibaut Favrot attaque la saison sans excès d’attente, conscient que la vérité du chrono parlera dès dimanche à Sölden. Avec un objectif ultime : être au top le 14 février 2026, jour du géant olympique messieurs à Bormio.
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Tu t’apprêtes à disputer le géant d’ouverture à Sölden. Dans quel état d’esprit abordes tu cette première course ? Un peu de stress ?
Non, je ne suis pas stressé. Peut-être que je l’ai été par le passé. Sölden génère des attentes parce que cela fait huit mois que l’on se prépare. On avance vers l’inconnu et il y a du questionnement.
Tout est une question d’attente et actuellement, je n’attends pas grand-chose. Ce n’est pas un secret. Je ne suis pas en forme olympique pour l’instant !
Les deux derniers jours d’entraînement ont été mes deux meilleurs jours de ma préparation. Je ne m’attends pas à un miracle dimanche. Je sais aussi de quoi je suis capable et quand je suis en mauvaise position, c’est souvent là où je suis capable de faire les plus gros coups. Je l’ai montré à plusieurs reprises.
La vérité sera donnée dimanche.

Comment vas ton dos ?
Franchement, ça va mieux. Depuis un mois, je n’ai pas mal dans la vie de tous les jours. J’avais un peu mal en rentrant d’Ushuaïa et quand j’ai recommencé à skier. On fait un sport où on a quelques pressions dans le corps quand on fait un virage. Et j’ai du mal à supporter ces pressions dans les virages.
Mais ça va beaucoup mieux. On a bien bossé, ça m’a beaucoup aidé. Depuis mon retour d’Ushuaïa, on a adapté mon matériel, avec un suivi de ma marque qui m’a bien aidé. Je m’aligne dimanche avec plus d’arguments qu’il y a deux semaines.
Tu dis ne pas encore être à 100 %. Est-ce que tu te sens tout de même prêt pour dimanche ? Et que vises-tu cette saison ?
Je suis parti du principe que je ne suis pas prêt encore à 100% et qu’il faudra que je le sois à 100% le 14 février (date du géant des Jeux Olympiques). C’est l’objectif majeur de ma saison. La saison de coupe du monde, avec le classement général en fin de la saison, c’est important aussi.
Mon objectif, c’est de construire ma saison comme je l’ai fait l’année dernière. J’ai fait ma meilleure course aux championnats du monde. L’idée, c’est de la faire ainsi aux Jeux Olympiques, parce que c’est la course d’un jour.

Tu partages désormais tes entraînements avec Alexis Pinturault. Qu’est-ce que sa présence change concrètement dans le groupe ?
Il apporte de l’expérience et surtout un sacré palmarès ! Il a 34 victoires en coupe du monde, j’en ai zéro. On ne peut que s’inspirer d’Alexis : dans son implication, sa rigueur technique, son professionnalisme.
C’est une de mes idoles. Aujourd’hui c’est juste une chance de l’avoir avec nous. Autant en profiter et de jouer pleinement avec Alexis et de se régaler.











