Sous un ciel bouché et un vent capricieux sur le glacier du Rettenbach, les skieurs français ont parfaitement lancé leur saison de Coupe du monde à Sölden.
Si Marco Odermatt s’est logiquement imposé devant Marco Schwarz et Atle Lie McGrath, le clan tricolore repart d’Autriche avec de vraies satisfactions : Thibaut Favrot (5e), Flavio Vitale (10e) et Alexis Pinturault (18e) signent un départ collectif prometteur.
Thibaut Favrot, le chef de file retrouvé
Cinquième à l’arrivée, Thibaut Favrot se rassure après une préparation estivale compliquée pour cause de douleurs au dos.
Hésitant en première manche, il a parfaitement négocié une seconde descente piégeuse, marquée par la visibilité changeante et un vent persistant.
« Il y a une très bonne deuxième manche, une belle réaction dans la pente, parce que la première, je n’étais pas dedans. Je suis content de ma journée et surtout je suis très content au vue de là où j’étais il y a une semaine en arrière », explique l’Alsacien.
« On rêve tous d’arriver en bas avec du vert, mais ce résultat dit beaucoup de choses sur la préparation, sur l’état physique et sur le matériel. »
Avec cette cinquième place, Favrot lance idéalement sa saison et se place comme le chef de file d’un groupe tricolore solide et soudé.
Flavio Vitale, la promesse confirmée
À seulement 20 ans, Flavio Vitale signe une superbe dixième place, le meilleur résultat de sa jeune carrière.
Sa première manche précise et fluide lui a permis d’entrer dans le top 10, et il a su gérer avec maturité une deuxième manche plus piégeuse.
« C’est un bilan plutôt positif. Ça n’a pas été une journée facile, de part les conditions, le rapport de cette deuxième manche, cette neige aussi, le vent. Donc ça a été un gros challenge de rester dans la course, de rester concentré dans ce qu’on a à faire », se réjouit Vitale.
Le Savoyard souligne aussi l’importance du calme entre les deux manches :
« Je pense que c’est important de déconnecter dans ces moments-là pour ne pas perdre d’énergie, se changer, repartir de zéro, remettre un peu de musique et se relancer au moment où il faut y aller. »
Détendu et ambitieux, Vitale se dit prêt à poursuivre sur cette lancée : « Je me suis fait plaisir sur ces deux runs. On a encore un mois pour vraiment peaufiner les détails. »
Alexis Pinturault, entre lucidité et confiance retrouvée
Pour Alexis Pinturault, cette 18ᵉ place est avant tout un retour encourageant après plusieurs mois perturbés par les blessures.
Le Savoyard a signé une belle première manche, avant une deuxième plus hésitante sur les trajectoires.
« Ce n’était pas une course évidente pour reprendre, mais il y a eu beaucoup de bonnes choses. La première manche était belle, la deuxième un peu moins juste dans les lignes », confie-t-il. « Je me suis probablement un peu trompé sur ce que j’ai voulu mettre en place. Il faut que je retrouve l’équilibre, que j’ajoute un peu d’intensité sans me tromper. »
Physiquement, Pinturault se dit rassuré : « Ça allait bien, même très bien. Cette 18ᵉ place me donne des bases solides pour construire la suite. Il faut maintenant de la confiance, un peu plus de risque, mais sans excès. »
Une dynamique collective porteuse
Entre l’expérience sereine de Favrot, l’élan prometteur de Vitale et le retour maîtrisé de Pinturault, les Français ont signé une ouverture de saison convaincante à Sölden.
Au-delà des résultats bruts, c’est la cohésion et la densité du groupe tricolore qui ressortent : trois athlètes dans le top 20, une envie partagée de progresser et la sensation que le ski français en géant retrouve une vraie assise.
De bon augure avant les prochaines étapes, où la confirmation, voire le podium , pourrait bien devenir l’objectif commun.
Article rédigé par Merlin Meignan, passionné de ski alpin et étudiant à emlyon Business School.











