Après sa blessure intervenue le 1er mars dernier lors de l’entraînement de descente à Kvitfjell en Norvège, Romane Miradoli a dû mettre un terme à sa saison, la meilleure en Super-G depuis le début de sa carrière.
Entretien avec la skieuse de Flaine qui revient sur sa blessure, nous parle de sa préparation et du long chemin qui reste encore à parcourir pour être à nouveau dans le portillon de départ d’une course de Coupe du monde.
Retour sur la blessure de Romane : Romane Miradoli s’est blessée au genou gauche le 1er mars lors d’un entraînement de descente à Kvitfjell (Norvège). Sa blessure a été une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. Quelques temps auparavant, elle s’était cassée le scaphoïde du poignet droit à Crans Montana.
Romane a mis un terme à sa saison de Coupe du monde en Norvège.
Quels ont été tes premiers sentiments quand tu as repris tes esprits après ta chute ?
Je n’ai pas eu besoin de reprendre mes esprits. J’ai eu mal tout de suite et j’ai su immédiatement que c’était cassé comme la première fois ! C’était un peu le film de l’hiver qui s’arrêtait brutalement et celui de l’été qui ne sera pas comme je l’avais imaginé, avant même qu’il ne commence.
J’espérais faire une bonne fin de saison parce que je sortais du meilleur hiver de ma carrière en Super-G. Il y avait encore des bonnes choses à aller chercher au printemps.
Tu sais alors que tout ce que tu as prévu sera forcément très différent et qu’il faudra s’adapter. C’est encore une sacrée étape à franchir dans ma carrière !
Quelles sont les grandes étapes que tu as déjà franchi dans ta préparation pour la prochaine saison ?
J’ai été opéré le 14 mars à Lyon. Suite à cette première étape importante, je n’ai pas posé le pied par terre pendant 6 semaines. C’était assez long d’autant que j’avais un genou qui était gros et ma main droite était immobilisée.
Cette période n’a pas été très drôle. Je ne pouvais pas faire grand-chose à part passer du canapé au lit ! Heureusement, j’avais des séances de kiné 3 fois par semaine près de Cluses, ce qui me permettait de m’occuper un peu. Par la suite, j’ai pu reconduire un peu ce qui m’a permis d’aller à la salle de gym pour pratiquer le peu de sport que je pouvais faire pour me défouler.
Après avoir pris une dizaine de jours de vacances (avec mes béquilles), j’ai rejoint le CERS (Centre Européen de Rééducation du Sportif) de Saint-Raphaël à partir du 15 mai pour un mois de rééducation.
Est-ce que tout se déroule aujourd’hui comme tu le souhaites ?
On va dire oui. Je ne me rappelle pas précisément comment ça allait à ce stade lors de ma précédente blessure. J’ai repris le vélo et je vais démarrer la séquence de réathlétisation.
Tout suit son cours. J’ai un genou qui a tendance un peu à gonfler mais qui ne me fait pas souffrir. Donc je dirais que globalement ça va bien.
Quelles seront les prochaines étapes de ta préparation ?
Je ne suis qu’à la moitié de mon périple. Il y a maintenant la réathlétisation à Albertville qui va constituer la grosse étape à franchir sur le chemin de mon retour au haut niveau.
Cela va durer 3 mois, avec des pauses, ce qui me mènera à la fin septembre. Ensuite, si tu tout se passe bien et que j’ai le feu vert, je pourrais rechausser les skis.
Ton prochain portillon de départ en Coupe du monde ?
C’est difficile de répondre. Si tout se déroule bien, je devrais reprendre le ski début octobre. Donc Sölden et Zermatt/Cervinia, c’est sûr que je n’y serais pas. J’aurais ensuite du temps pour me préparer pour les prochaines étapes de vitesse.
J’espère qu’au mois de décembre j’aurais retrouvé de bonnes sensations sur les skis et que je pourrais prendre des départs du côté de St Moritz (8 au 10 décembre) et Val d’Isère (16 et 17 décembre). Cela dit, c’est tellement loin pour moi que pour l’instant je ne peux pas me projeter.
Quel est ton état d’esprit aujourd’hui à mi-chemin de ton retour ?
Je me dis que j’ai fait le plus dur jusqu’à présent. Je vais pouvoir réattaquer plein de choses et je sais que cela ne sera pas très rigolo tous les jours.
Je suis contente d’être là où j’en suis aujourd’hui.