Originaire de Bulan, un petit village de montagne des Hautes-Pyrénées (Occitanie), Virginie a mené ses études dans le domaine du tourisme de montagne en suivant deux Masters : l’un sur l’équipement et l’aménagement des pays de montagne et l’autre sur la gestion de projets « sports de glisse ». Après avoir travaillé près de 10 ans pour la station de Peyragudes comme directrice commerciale, marketing et communication, Virginie a co-fondé en 2008 avec Rafael Díaz Muñoz une agence franco-espagnole de Marketing et Communication. Elle est à l’origine de la création en 2013 de « I Love Ski », un média d’information spécialisé dans la montagne et les sports d’hiver, à destination du grand public.
Bonjour Virginie. Nous sommes à 500 jours des championnats du monde de ski alpin qui réuniront pendant deux semaines en février 2023 les meilleurs skieuses et skieurs au monde à Courchevel et Méribel. En avez-vous déjà entendu parler ?
Les championnats du monde de ski alpin sont bien entendu un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de sports d’hiver, et plus particulièrement de ski alpin. La France est une nation où la culture du ski est très implantée et les pratiquants de ski sont nombreux. En tant que professionnelle de l’industrie du ski, ces championnats seront un moment phare en 2023. Nous suivrons en détail sur notre média de communication www.iloveski.org. Les stations de Courchevel et Méribel sont deux stations de renommée internationale, et quoi de plus naturel que cet événement ait lieu dans deux des fleurons du ski français.
Que vous inspire cet événement international ?
Cet événement, de portée internationale, est en quelque sorte une vitrine de la pratique alpine qui regroupe plusieurs épreuves en un même et unique lieu (descente, slalom, slalom géant, Super-G…). Cet évènement m’inspire avant tout du respect. Du respect pour ces champions qui s’entraînent toute une vie pour donner le meilleur d’eux-mêmes en quelques minutes. Du respect également pour le Comité d’organisation et les stations de Courchevel et Méribel qui travaillent d’arrache-pied pour que cet évènement se déroule dans les meilleures conditions possibles.
L’enjeu du ski de compétition, et du ski en général, est d’attirer les jeunes et les nouveaux pratiquants. Cela passe par une démocratisation de la pratique et un accès facilité à la compétition. Aujourd’hui le ski manque cruellement d’idoles pouvant service de modèle à une génération. Malheureusement les idoles du ski se comptent sur les doigts de la main et très peu de jeunes sont capables aujourd’hui de nommer l’un/e d’entre eux/elles.
Enfin, je pense que ces championnats du monde de ski 2023 devront être à la hauteur des enjeux actuels, à savoir le développement durable. Cela passe par la maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, la mobilité durable, la préservation de la biodiversité mais aussi l’accessibilité et la promotion de l’égalité Femme/Homme dans les postes à responsabilités.
Pratiquez-vous le ski ou un autre sport d’hiver ? Ou un autre sport ?
Je pratique le ski alpin depuis ma plus jeune enfance, et je suis une véritable passionnée. J’ai appris à skier très jeune, dans les Pyrénées. Mes parents damaient une « piste » avec leurs skis, juste à côté de la maison et nous enchaînions, mon frère et moi, les descentes… et les montées ! Le matériel de ski alpin a beaucoup évolué ces dernières décennies et j’ai aujourd’hui beaucoup de plaisir à tester ces innovations dans les stations de sports d’hiver françaises (Alpes et Pyrénées) et étrangères.
Je pratique également le snowboard et le ski de randonnée.
Envisagez-vous de participer comme spectateur à l’une des épreuves ?
Sans aucun doute, ces championnats du monde de ski seront un moment à ne pas rater ! Chaque épreuve est spectaculaire et s’il fallait en choisir une, je choisirais sans aucun doute le Super-G. Les athlètes font preuve d’un incroyable engagement durant cette épreuve, et je suis toujours impressionnée par la vitesse et la précision avec laquelle ils descendent la piste.
Pensez-vous que les athlètes français vont briller pendant cet événement sportif international ?
J’espère effectivement que les athlètes français brilleront pendant cette compétition. La France sera l’amphitryonne de cet évènement sportif et quoi de mieux que des médailles remportées par des français(e)s en France ?
Je ne m’aventurerai pas à faire un pronostic mais de nombreux athlètes sont aujourd’hui en capacité de remporter des médailles : Alexis Pinturault, Mathieu Faivre, Victor Muffat-Jeandet ou bien encore Adrien Théaux (chez les hommes), et Tessa Worley, Laura Gauché ou Tifany Roux (chez les femmes).
Imaginez maintenant que vous allez vivre une journée de ces championnats du monde à Courchevel et Méribel. Quelle serait votre journée idéale ?
Dans ces grands évènements sportifs, il y a toujours la partie visible et la partie cachée de l’organisation. Personnellement, ma journée idéale serait un savant mélange entre le spectacle de la compétition et la découverte des coulisses des Championnats. Pouvoir aller à la rencontre de ces athlètes qui sont avant tout des hommes et des femmes qui travaillent dur pour être au top de leur pratique un jour et une heure donnée.