Après un été intense, Lindsey Vonn arrive à St. Moritz en pleine forme. Plus forte physiquement, avec un matériel parfaitement au point et conseillée par Aksel Lund Svindal, elle attaque cet hiver olympique avec une confiance retrouvée et le plaisir intact d’aller vite.

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Un été physique, intense, et cinq kilos de muscle gagnés

Lindsey Vonn n’a pas chômé cet été. Entre Park City, la Nouvelle-Zélande, le Chili et le Colorado, elle a construit une préparation solide, pensée pour retrouver de la puissance.

« J’étais plus mince que je ne l’aurais voulu l’an dernier », confie-t-elle. Cet été, elle s’est donc imposé une discipline stricte : alimentation contrôlée, volume de travail élevé, déplacements réduits.

Résultat : environ cinq kilos de muscle gagnés, et une sensation nouvelle. « Je suis peut-être dans la meilleure forme de ma vie. Mon corps ne me fait pas mal. »

A 41 ans, Vonn résume d’une phrase son état d’esprit : « Pour mon âge, je me sens vraiment très bien. Peut-être mieux encore qu’avant ma première rupture du LCA en 2013. »

Matériel : un casse-tête enfin résolu

Si sa préparation physique a porté ses fruits, l’autre chantier majeur de Lindsey Vonn était son matériel. Ses chaussures, surtout, ne fonctionnaient pas l’hiver dernier. Vonn avait testé des dizaines de configurations sans trouver le bon équilibre.

« Je n’étais jamais rapide, je ne comprenais pas pourquoi. J’ai essayé 20 ou 30 paires de chaussures… »

La solution est venue d’un retour aux sources : son ancien modèle de chaussure, celui de ses meilleures années. « Personne ne l’utilise encore, mais pour moi ça marche. À Sun Valley, j’ai enfin retrouvé mes sensations. »

Depuis, elle a affiné chaque détail et estime avoir enfin stabilisé son matériel : « Nous avons beaucoup modifié les chaussures depuis la fin de saison dernière, mais au moins, c’était un bon point de départ pour moi ».

Aksel Lund Svindal, la nouvelle pièce maîtresse du projet

Pour relancer la machine, Lindsey Vonn s’est aussi entourée d’un nouveau coach… qui n’est autre qu’Aksel Lund Svindal.
Ami de vingt ans, le Norvégien apporte un regard technique précieux. Svindal explique sa méthode de travail : « On a regardé toutes les courses avec les conditions qu’on avait l’an dernier. Ce qui a marché, ce qui n’a pas marché. Et on a trouvé une direction… Lindsey est une incroyable skieuse de virages. Si on la remet au niveau des autres dans les secteurs de glisse, elle fera la différence dans les courbes. »

Les premiers constats sont très positifs : « Aujourd’hui, son ski est plus stable. Elle peut sortir ses points forts même quand il y a des erreurs », note-t-il.

La relation de travail Vonn/Svindal semble fluide, presque naturelle. « Nous sommes exactement sur la même longueur d’onde », assure Vonn. « On pense pareil, on avance dans le même sens. C’est très facile de parler de tout. »

Objectif Cortina

Interrogée sur ses sensations par rapport à la saison dernière, sa réponse est sans équivoque : « Oui, c’est mieux. »

« L’an dernier, je ne savais pas exactement à quel point j’étais rapide. Maintenant je le sais, et c’est pour ça que j’ai une meilleure énergie pour les premières courses », précise Vonn.

L’objectif principal de la saison de Lindsey Vonn reste Cortina et le grand rendez-vous des JO. « J’ai beaucoup de courses avant. Je dois rester très régulière pour construire ma confiance, marquer de bons points, et être dans le premier groupe ». Car pour l’instant, l’Américaine n’est pas si bien placée que cela pour son dossard de départ.

Elle se dit très heureuse d’être de retour dans un portillon de départ, et cela la rend très heureuse d’aller vite.

Vonn coche toutes les cases avant la première course

Après un été dense, du muscle retrouvé, du matériel stabilisé et l’arrivée d’Aksel Lund Svindal dont elle connaît le langage technique comme personnel, Lindsey Vonn se présente au départ de l’hiver avec une conviction claire : elle a coché toutes les cases : physique, matériel, entraîneur… et tout est aligné.

« Je ne pourrais pas être dans une meilleure position. Ça me rend très enthousiaste, parce que cela veut dire que je peux skier aussi vite que mon esprit veut skier », conclut Vonn.