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Les meilleurs moments de Victor Muffat-Jeandet

De Beaver Creek à Val d’Isère, de Copper Montain à Adelboden, en passant par l’Ardèche, le Japon et aujourd’hui la Tarentaise où il est confiné : Victor Muffat-Jeandet revient sur les meilleurs moments de sa saison.

Bonjour Victor, quels ont été les meilleurs moments de ta saison de Coupe du monde…

Durant tes entraînements ?

Le moment le plus prolifique de ma saison en matière de qualité d’entraînement s’est déroulé aux Etats-Unis, dans la séquence comprise entre Levi et Beaver Creek.

Les deux semaines passées dans le Colorado à Copper Mountain m’ont vraiment permis de franchir un cap et d’enclencher ma saison. C’est un lieu d’entraînement fabuleux à haute altitude (Copper Mountain est situé à 3790 m d’altitude !).

Dans le passé, il s’agissait d’un site pour s’entraîner en vitesse uniquement mais depuis l’an passé ils ont préparé une nouvelle piste de technique très intéressante pour nous. La neige était très sèche et très agressive et nous avons pu faire deux semaines complètes avec du Géant, du Slalom et de la vitesse.

C’est le rêve américain !

Pendant tes nombreux déplacements ?

Pour moi, c’est le voyage au Japon. On y va une fois tous les 4 ans. C’est à la fois unique, original et exotique. Dans ce voyage, il y a une atmosphère incroyable même si cette année malheureusement on n’a pas été très gâté au niveau du ski.

Les japonais sont très passionnés par le ski. Les organisateurs éprouvent une immense fierté d’avoir une course chez eux. Les fans sont toujours souriants, très émus et plutôt très respectueux.

Au Japon, il y a beaucoup d’admiration pour notre sport et c’est très agréable à vivre. 

Avec les autres athlètes de l’équipe de France ?

J’ai la chance de naviguer entre les différents groupes de l’équipe de France, et le choix n’est pas facile. Le moment que je choisis, c’est celui juste avant la reprise de la préparation physique en juin 2019.

Les deux groupes Géant et Slalom ont été réunis en Ardèche pour un stage de cohésion d’équipe. C’est toujours un moment très sympa.

Sur une course en particulier ?

Le Géant de Beaver Creek. Je sortais d’un début de saison ratée où j’avais du mal à retrouver mes automatismes. J’ai pu retrouver mes clés et me libérer (Victor s’est classé 5e du Géant de Beaver Creek).

C’était beaucoup de stress avant la course et ensuite une énorme libération et beaucoup de plaisir à retrouver ma voie.

Je voudrais aussi mentionner Val d’Isère. C’est toujours un moment incroyable de ma saison car courir à la maison c’est toujours des émotions très fortes.    

En une semaine d’intervalle, Beaver Creek a été le weekend déclencheur de reprise de sensations en Géant et j’ai confirmé ensuite à Val d’Isère en slalom.

Ces deux weekends m’ont soulagé après une période de stress et m’ont permis de retrouver mon niveau et mon chemin.

Pour toute la saison ?

C’est le weekend d’Adelboden où je suis sur le podium en Géant et 5ème en slalom. J’ai réussi à faire des courses très pleines et très complètes dans un temple du ski alpin. Il y avait une immense ferveur avec beaucoup de public.

J’ai vécu de très grosses émotions. C’est ce qui va me motiver et me porter pour la suite pour essayer de revivre à tout prix ce type de moments, voire mieux.

Adelboden : un weekend rempli d’émotions pour Victor Muffat-Jeandet

Depuis le début de cette période si particulière de confinement ?

C’est en ce moment. Au début, cela a été très frustrant car ce nouveau mode de vie est imposé. Il a fallu faire les bilans de la saison qui s’est terminée prématurément. Avec également le stress lié à ce qui nous arrive.

Et aujourd’hui, même si c’est de plus en plus long et que c’est compliqué, c’est maintenant que je commence à trouver mon rythme et mes objectifs pour la suite.

Si je devais citer un moment en particulier, c’est celui où je refais des jeux vidéo. Je joue en réseau avec d’autres skieurs de l’équipe de vitesse (Blaise, Brice, Valentin, …) notamment. Je trouve que c’est un lien social assez fin.