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L’Eclipse, Une première !

Pour la première fois de sa très jeune histoire, la piste l’Eclipse va accueillir de lundi à jeudi les meilleurs spécialistes de la vitesse à l’occasion des Finales de Coupe du monde de Courchevel Méribel.

Regards sur cette piste qui s’élance du Col de la Loze au-dessus de Courchevel pour rejoindre le village du Praz.

Copyright photo @lepetitbridois

Depuis quelques jours déjà, chaque fois que j’ouvre les volets de ma maison savoyarde, je ne peux m’empêcher de jeter un œil en face sur cette montagne qui culmine au Col de la Loze. Depuis quelques temps déjà, on peut distinguer très nettement, entre deux rangées de filets rouge, le tracé de cette Eclipse dont on a tant parlé.

Après les deux entraînements programmés lundi et mardi, cette nouvelle piste sera le théâtre mercredi et jeudi de quatre courses : les descentes et les Super-G hommes et femmes.

L’Eclipse sera skiée la première fois en compétition dans son intégralité le mercredi 16 mars à l’occasion de la descente hommes des finales de la Coupe du monde.

L’Eclipse s’élance à proximité du col de la Loze (2234 m) qui est situé sur la ligne de crête qui relie les stations de Méribel et Courchevel. De son sommet, on peut profiter d’une superbe vue panoramique sur la vallée avant de se jeter dans la pente pour 3200 m d’une descente déjà qualifiée de vertigineuse.

Après avoir coupé le portillon de départ, les coureurs franchissent quatre portes sur une pente modérée avant d’arriver sur une première bosse et le « Saut du Zénith ».

Vue de la zone de départ qui permet de rejoindre le Saut du Zenith

Ils plongent alors dans un mur avec une section qui est entièrement à découvert. Baptisé « Le mur du son », ce passage est très large ce qui a permis un tracé avec de longues courbes permettant aux athlètes d’atteindre des vitesses de 120/130 km/h. Autre caractéristique de ce mur : il est plutôt long et on y trouve quelques mouvements de terrain.

Vient ensuite le « S des Arolles » avec une triple porte caractérisée par des courbes longues de plus de 200 mètres. « Ça ressemble aux chicanes du Grand Prix de Formule 1 de Monaco », précise Sébastien Santon, chef de course de l’Eclipse.

Le S des Arolles

Les skieurs abordent ensuite la seule zone de répit de l’Eclipse avant d’arriver à une très belle rupture de terrain et le « Saut des Jockeys ». C’est le plus beau et le plus gros saut de la piste. Il y a une pente raide juste derrière et la Fan zone installée en bord de piste permettra d’avoir une vue époustouflante sur la course.

Vue d’en haut de la partie un peu plus plane qui précède le Saut du Zenith

C’est au bas de ce saut que l’Eclipse va inviter les coureurs à glisser au travers d’une forêt dense pour les conduire au village de Praz (1290 m d’altitude) où est installée l’arrivée. Tracée dans la forêt, cette section est marquée par l’alternance de zones d’ombre et de lumière.

C’est justement la caractéristique du « Trou noir » où comme son nom l’indique, les coureurs abordent avec une grande vitesse une section où la luminosité baisse énormément.

Lumière et ombre, ombre et lumière : l’Eclipse porte bien son nom

La pente est de plus en plus soutenue et, plus on descend, plus c’est pentu. Au moment où la fatigue se fait déjà bien sentir, arrive le « Mur de la Bux » avec une triple porte qui dessine un S de 300 mètres de longueur. C’est l’avant dernier mur de la course, il est long et sa pente va jusqu’à 58 % !  

Vient ensuite la partie finale qui s’ouvre sur une superbe vue sur le village du Praz. On arrive à « L’envol », clin d’œil donné aux tremplins olympiques de 1992 car le tracé de l’Eclipse passe juste au-dessus.

Il faut encore aborder le dernier mur, le plus raide et le plus spectaculaire de l’Eclipse. Bienvenue dans « Le saut des braves » qui invite les athlètes à foncer vers l’arrivée non sans avoir à franchir encore un dernier saut qui achève cette descente.

Johan Clarey au pied du schuss d’arrivée de l’Eclipse lors d’une séance de tests.

 « C’est vraiment une piste magnifique, très bien préparée, engagée qui nous amène assez vite dans des endroits assez techniques. J’ai hâte d’être aux premiers entraînements dans quelques jours pour m’exprimer pleinement », commentait Romane Miradoli lors de ses premiers tests sur l’Eclipse en début de semaine.

L’interview de Romane Miradoli qui donne ses premières impressions sur l’Eclipse

Nous aussi Romane, on a hâte d’être mercredi pour connaitre les deux premiers skieurs qui inscriront leurs noms au palmarès de l’Eclipse.