Depuis le début de la saison, les slalomeurs de l’équipe de France démontrent une très grande complicité et vivent entre eux une période d’émulation intense. Entre rivalité sportive et soutien mutuel, ils ne cessent de se hisser vers le haut, forts d’une cohésion qui fait leur richesse.
Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot
Dimanche 21 janvier, Kitzbühel. La seconde manche du slalom bat son plein et Steven Amiez vient de franchir la ligne d’arrivée, se classant provisoirement deuxième. Dans la zone mixte, les félicitations de Paco Rassat, Hugo Desgrippes et Léo Anguenot ne se font pas attendre. Accolades, sourires, signes évidents d’un groupe uni et solidaire qui vit bien cette saison de Coupe du monde.
A la base, une histoire commune
Cet esprit d’équipe trouve ses racines dans un parcours commun. Les membres du groupe slalom se connaissent depuis longtemps. Ils ont déjà partagé de nombreux moments en FIS, en Coupe d’Europe ou lors d’autres compétition dans leur jeunesse.
« Avec Steven (Amiez), cela fait 8 ans que nous sommes ensemble. On a gravi tous les échelons, Comité de Savoie, Groupe C, Groupe B et Groupe A », précise Paco Rassat.
« Paco est l’un de mes meilleurs amis. On a toujours rêvé d’être les meilleurs en même temps et ça fait du bien de franchir ce pas là tous les deux », renchérit Steven Amiez.
Un équilibre entre rivalité sportive et soutien mutuel
L’équilibre entre rivalité sportive et soutien mutuel est un moteur puissant pour l’équipe. S’ils sont tous rivaux dans le portillon de départ, ils se retrouvent très vite pour s’encourager mutuellement et se pousser tous vers le haut. On ressent d’ailleurs de l’extérieur une belle dynamique et une grosse émulation.
Léo Anguenot le confirme : « On a une bonne équipe. On passe de super moments en stage, sur les skis ou en dehors. Cette bonne convivialité crée un esprit d’équipe fort. On s’entend tous bien et cela se voit aussi dans nos performances ».
L’entraînement devient un lieu de défis amicaux, où chacun pousse l’autre à se surpasser. « On peut se taquiner sur les courses, s’envoyer quelques pics sur les entraînements ! cela nous tire vers le haut pour essayer d’aller chercher des bons résultats », explique Léo Anguenot.
Les succès des uns donnent envie aux autres
Avant d’entrer en scène à Kitzbühel pour le slalom, les slalomeurs ont croisé à l’hôtel des bleus le groupe vitesse, notamment Cyprien Sarrazin, célébré pour son doublé historique sur la Streif. « On voit les résultats des gars de la vitesse, c’est super motivant de croiser à l’hôtel Cyprien Sarrazin avec ses trophées », confie Steven Amiez.
Les succès des uns stimulent les autres, créant un cercle vertueux de motivation et de performance. Quand certains réussissent à signer de belles performances, cela montre aux autres qu’ils seront capables d’y arriver aussi. Cette émulation positive est soulignée par Paco Rassat « On voit les courses des autres et on a envie de faire pareil ».
Cette saison de Coupe du monde de slalom est marquée par un renouveau et un dynamisme au sein de l’équipe de France. Avec un mélange de jeunes talents et d’expériences de niveau mondial avec notamment Clément Noël et Victor Muffat-Jeandet, l’équipe est probablement sur la voie de jolis succès.
Cet élan positif pourrait également inspirer la prochaine génération d’athlètes, actuellement en FIS et en Coupe d’Europe, dans leur volonté d’accéder au Groupe Coupe du monde. C’est le moins que l’on puisse souhaiter à ce groupe bien sympathique qui le répète à souhait : « On essaye de hisser l’équipe de France le plus haut possible ».