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Entre ombre et lumière

On a déjà beaucoup dit et écrit sur l’Eclipse, la piste vedette des Championnats du monde de Courchevel Méribel 2023. Mais cette piste pourrait nous réserver encore quelques surprises par rapport aux Finales car février 2023 ne ressemblera en rien à mars 2022 lorsque les descendeurs aborderont entre ombre et lumière sa partie finale dans la forêt…

Copyright images Agence Zoom/Alexis Boichard

Magnifique, difficile, très technique, extrêmement exigeante, dans le Top 3 mondial… beaucoup de qualificatifs ont entouré le test réussi de la nouvelle piste l’Eclipse durant les Finales de Coupe du monde en mars dernier.

Mais commençons par une revue de haut en bas de cette piste dont le nom a été choisi par un groupe de personnes de la commune de Courchevel lors de sa création il y a environ deux ans. Très international, ce nom fait référence à l’alternance d’ombres et de lumières que les skieurs vont trouver en dévalant cette piste.

Conçue par Bruno Tuaire, Directeur du Club des Sports de Courchevel, l’Eclipse s’étire sur une longueur de 3 200 mètres. La partie sommitale, qui débute un peu au-dessous du Col de la Loze à 2230 mètres d’altitude, est superbe et très typée descente.

Après les 4 premières portes, les coureurs abordent une première bosse baptisé le saut du Zenith. Les skieurs plongent ensuite dans un mur où le tracé profite de l’espace latéral pour proposer de grandes et belles courbes. Les skieurs prennent beaucoup de vitesse dans cette section pour atteindre 130 à 140 km/h.

« C’est une piste à part, avec une première partie très technique, magnifique à skier » indiquait Johan Clarey lors des Finales 2022.

Après le S des Arolles situé juste au-dessus de l’arrivée de la télécabine de la Tania, les athlètes ont quelques secondes de répit (les seules sur cette piste) avant d’aborder le saut des Jockeys.

Après un impressionnant vol de 40 à 50 mètres, les skieurs rentrent dans la forêt. La section qu’aborde ensuite les descendeurs possède une caractéristique : plus on descend, plus c’est raide !

Mais ce qui fera la grosse difficulté et la beauté de l’Eclipse, c’est l’alternance entre ombres et lumières à laquelle seront confrontés les descendeurs lorsqu’ils aborderont cette partie de la piste. Ils enchaînent dans cette section de l’Eclipse courbes soutenues, dévers et mouvements de terrain.

Dominik Paris en pleine vitesse dans la section finale de l’Eclipse tracée dans la forêt – Photo copyright Agence Zoom/Alexis Boichard

La pente atteint l’extrême juste avant l’arrivée avec le « mur des braves ». Pour limiter la vitesse et assurer la sécurité des athlètes, les traceurs ont d’ailleurs opté pour un parcours très tournant dans cette section. 

« La fin est très verticale, beaucoup plus dure pour les jambes. C’est une très belle descente », commentait Marco Odermatt, lors des Finales 2022

Le retour vers la lumière, qui sera synonyme de médaille d’or pour l’un d’entre eux en février, interviendra à l’arrivée installée au village du Praz (à 1300 mètres d’altitude), à proximité immédiate des tremplins olympiques des Jeux de 1992.

L’Eclipse a été testée avec succès durant les Finales de Coupe du monde en mars 2022.  Pour autant, le visage que cette piste va proposer aux descendeurs en février 2023 pourrait redistribuer les cartes pour l’attribution des médailles par rapport aux performances de mars 2022.

A revoir, le résumé de la descente sur l’Eclipse des Finales 2022

D’abord parce que les conditions météo de début février 2023 seront très différentes de celles vécues en mars dernier. Il fera plus froid et la neige ne sera pas du tout la même que celle skiée pendant les Finales.

Ensuite parce que l’alternance d’ombre et de lumière qu’ont découvert les athlètes en mars ne ressemblera en rien à celle qu’ils vont trouver en février à l’occasion des Mondiaux. La luminosité risque de tomber beaucoup plus vite ce qui rendra toute la partie de la forêt encore plus difficile à skier. La faculté d’adaptation visuelle des athlètes sera alors déterminante.

Enfin parce qu’une des clés de la victoire sera la fraicheur physique et mentale avec laquelle les athlètes vont arriver aux Mondiaux après un mois de janvier dense pour la discipline de vitesse avec les grandes classiques.

« Il faut vraiment intégrer qu’au début février les conditions seront différentes. Cela va être un autre type de combat, un autre type d’approche technique. C’est important de le prendre en compte parce que cela peut changer la vision que nous avons eu des performances aux Finales de Coupe du monde » commentait d’ailleurs Fabien Saguez, Président de la Fédération Française de Ski, à l’occasion de l’évènement J-100 de Courchevel Méribel 2023.

Rajoutons à tout cela que les Championnats du monde sont avant tout la course d’un jour où tout peut arriver, la course d’une vie où seules les médailles comptent…

Pour le plus grand plaisir des fans de ski !

L’Eclipse en quelques chiffres

Altitude de départ : 2230 m

Altitude arrivée : 1290 m

Longueur : 3200 m

Dénivelé : 970 m

Pente moyenne : 30 %

Résumé descente des Finales https://youtu.be/LL0zjNGNVu4