A un peu plus de 100 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin 2022, David Chastan, Directeur de l’équipe de France de ski alpin hommes, fait le point sur la préparation et les ambitions des groupes vitesse et technique pour cette saison olympique.
Comment s’est déroulée la préparation des Groupes vitesse et technique ?
Le groupe vitesse a démarré le ski aux 2 Alpes dans de bonnes conditions. Nos athlètes ont pu faire une bonne quantité de ski en juin. Comme l’année dernière, la mise en place sur le glacier par la station des 2 Alpes a été très intéressante ce qui nous a permis de faire un bon bloc de reprise.
Pour le groupe technique, on avait décidé de faire plus de physique au départ et de recommencer le ski plus tard en juillet aux 2 Alpes. Le groupe a eu un peu moins de chance avec la météo mais ils viennent de faire un bon bloc avec le groupe vitesse, avec une météo favorable et de bonnes conditions.
On avait plusieurs plans d’entraînement pour partir en Hémisphère sud, en Argentine pour le groupe technique et au Chili pour le groupe vitesse. On a appris tardivement que cela ne serait pas possible et on avait bien entendu un plan B et même un plan C pour certains groupes.
Notre préparation se passe globalement bien. Nous avons eu deux blessés dans l’été avec Matthieu Bailet et Johan Clarey. Ce ne sont pas des blessures qui vont nécessiter de longs mois d’arrêt. Pour Matthieu, cela va plutôt bien après son intervention chirurgicale à l’avant-bras. Cela devrait être bon pour Lake Louise. Il y a un stage d’entraînement aux Etats Unis à Copper Mountain juste avant que le groupe coupe du monde de vitesse ne rejoigne Lake Louise pour l’ouverture de la saison en vitesse. On verra dans quel état de forme Matthieu arrivera au Canada.
Johan a eu une fracture du nez avec déplacement. Il y aura un peu de gêne au début mais cela va aller.
Nous aurons notre effectif au complet pour commencer les épreuves de Coupe du saison du monde en vitesse.
Nos skieurs alpins arriveront à Pékin sans avoir skier une seule fois sur les pistes olympiques. Comment prépare-t-on une équipe dans de telles conditions ?
C’est vrai que normalement dans les règles, on doit courir les épreuves pré olympiques sur les sites des courses. Mais elles ont été annulées en raison de la pandémie et des restrictions sanitaires mises en place en Chine.
On a reçu des vidéos et on sait à peu près à quoi on s’attend en termes de relief, de pente, de longueur pour les pistes olympiques.
Toutes les grandes nations du ski seront logées à la même enseigne. Je ne suis donc pas inquiet car cela mettre tout le monde sera au même niveau. Nous n’aurons que trois jours d’entraînement avant les courses de vitesse et pas du tout en technique.
Cela peut aussi ouvrir des possibilités et de belles surprises.
Quelles sont les ambitions de l’équipe de France hommes pour Pékin 2022 ?
Les Jeux Olympiques seront l’événement principal de la saison. Cette année à Cortina, nous avons fait de gros championnats du monde. Nous arriverons en Chine avec des ambitions.
Ce sera de remporter des médailles et d’aller chercher un titre au moins. Nous avons 3 garçons qui ont gagné des courses et 5 garçons qui sont montés sur des podiums la saison dernière. On arrivera avec une équipe avec du potentiel pour remporter des médailles.
Avant les Jeux, il y aura beaucoup de courses de Coupe du monde avec un mois de janvier qui sera très dense. Le 25 janvier, la sélection de l’équipe qui ira aux JO sera connue. C’est aussi les courses qui vont définir notre état de forme et nous donner notre ambition. Aujourd’hui sur le papier, on a des chances de médailles. On verra comment on arrive au mois de février car la saison sera longue.