Un peu après les autrichiens et les suisses, les équipes de France de ski alpin reprennent le chemin de l’entraînement. Mais cette année tout est différent, et vraiment pas comme avant !

En d’autres temps, j’aurais pu écrire : le 11 mai a sonné la fin des vacances de nos skieurs alpins. Mais pas de vacances cette année au programme de nos championnes et champions de ski ! Dès qu’ils ont eu quitté le lieu de leur dernière course, ils se sont très vite confinés comme tout le monde, très souvent en Savoie ou Haute-Savoie.    

Ce 11 mai est dans les faits synonyme pour les skieurs alpins de la fin de leur long confinement. Il marque pour les athlètes de nos équipes de France de ski alpin la reprise des activités sportives. Mais l’image ci-dessus appartient au passé. C’est en effet dans des conditions très précises et résumées par un guide publié par la Fédération Française de ski que nos champions reprennent le chemin de l’entraînement.

Ce guide précise notamment que les athlètes peuvent accéder à tous les équipements sportifs, qu’ils soient en plein air ou dans des enceintes fermées. Le seuil des 10 personnes maximum ne leur est pas applicable et ils n’ont pas de limitation (100 kms) pour se déplacer. Par contre, les sports collectifs ne leur sont pas autorisés.

 Un certain d’obligations générales doivent bien entendu être strictement respectées :

• Le respect des règles de distanciation physique : 10 m entre deux personnes pour la course à pied et le vélo ; 5 m pour la marche rapide ; 1,50 m latéral entre deux personnes
• Chaque participant devra disposer d’un espace de 4 m² pour les autres activités
• Les activités impliquant ou favorisant le contact entre sportifs ne sont pas autorisées

Pour l’entraînement physique, les athlètes vont pouvoir accéder au Centre National du Ski et du Snowboard (CNSS) à Albertville qui réouvre ses portes ce lundi 18 mai. Seules les équipes de France A, puis B et les juniors (en fonction des disponibilités) pourront y accéder. Le guide précise d’ailleurs tout ce que les athlètes devront respectés pour accéder et s’entraîner en toute sécurité au sein du CNSS.

Par contre, le retour sur les skis cet été est encore loin d’être définit. En temps normal, les stages d’été s’effectuent en hémisphère sud, principalement au Chili et en Argentine. Mais au vue des restrictions de voyage, ce scénario habituel semble peu probable.

L’équipe Suisse a d’ores et déjà annulé cette hypothèse préférant cantonner ses entrainements sur les glaciers suisses de Zermatt et Saas-Fee. Les autrichiens ont déjà démarré sur skis à Sölden et Kaunertal.

En France, des contacts ont été établis avec les stations de Val d’Isère, Les Deux Alpes et Tignes qui sont très motivées pour ouvrir leur domaine skiable. Mais d’autres impératifs entrent en compte notamment les directives du Ministère des Transports relatives aux règles sanitaires à respecter pour utiliser les remontées mécaniques qui pour l’heure n’ont pas été précisées. Quoiqu’il en soit, ces ouvertures ne se feront pas avant début juin.

On le voit donc, la préparation de nos skieurs alpins est quelque peu bousculée par rapport à l’habitude. Il semble bien difficile de planifier précisément les semaines et mois qui arrivent et qui vont mener jusqu’à l’ouverture de la prochaine saison.

Il faudra s’adapter et tirer profit de cette situation inédite ! C’est sans nul doute la clé de la réussite de la préparation de nos équipes de France qui ont en ligne de mire une nouvelle saison où il faudra repartir à la conquête de podiums, de victoires, de globes de cristal et aussi de médailles aux championnats du monde à Cortina d’Ampezzo.