A l’occasion des Finales de Coupe du monde de ski alpin qui se tiennent jusqu’en fin de semaine à Courchevel et Méribel, Anne-Chantal Pigelet-Grévy, présidente de la Fédération Française de ski (FFS) a invité les médias à une conférence de presse mercredi après-midi. Trois thèmes étaient à l’ordre du jour : les résultats sportifs, le développement pour attirer des licenciés et l’organisation de grands événements.
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N’ayant pas eu l’occasion de s’exprimer après les JO de pékin auprès des médias, la Présidente de la FFS a profité de ce rendez-vous des finales pour adresser un certain nombre de sujets. Extrait des principaux points à retenir.
Sur la dimension sportive
Anne-Chantal Pigelet-Grévy a rappelé le bilan de 13 médailles aux JO de Pékin en qualifiant ce résultat comme « un bilan satisfaisant n’appelant pas à la polémique mais néanmoins qui doit nous inciter à parfaire notre système dans certains domaines, notamment le ski alpin féminin, le saut à ski et aussi dans certaines disciplines plus sélectives où les espérances de médailles ne se sont pas concrétisées ».
Dans le domaine du ski alpin, la Présidente de la FFS a rappelé les grandes satisfactions en ski alpin qu’ont été la médaille de la résilience en descente pour Johan Clarey, la superbe médaille du talent en slalom pour Clément Noël et la médaille du champion du monde en géant pour Mathieu Faivre.
Pour autant, la Présidente a précisé qu’il y a eu aussi dans certaines disciplines des absences et des ratés dans cette olympiade tout en indiquant que les équipes de France sont fortes dans toutes les disciplines. « Il nous appartient à nous la Fédération d’être plus persévérants et d’explorer des zones où la performance peut être encore plus possible, au regard de la formation des entraîneurs, de l’accompagnement des clubs formateurs des champions et du financement du mouvement sportif », a commenté Anne-Chantal Pigelet-Grévy.
En Coupe du monde, les résultats sont jugés satisfaisants avec des zones d’ombre, notamment par le manque de relève et le manque de densité.
Interrogé sur la situation du DTN (Fabien Saguez) qui a demandé au Ministère des Sports sa mise en disponibilité, Anne-Chantal Pigelet-Grévy a annoncé la nomination d’Eric Lazzaroni au poste de directeur technique national par intérim à compter du 1er avril.
La FFS devra également nommer prochainement le remplaçant d’Alberto Senigagliesi, actuel directeur des équipes de France femmes, qui va rejoindre la fédération internationale de ski, au poste de « Race Director » des épreuves de vitesse femmes sur le circuit international. Plusieurs candidatures sont actuellement à l’étude pour ce poste clé à la tête des équipes féminines et il a été indiqué que la FFS ne s’inscrivait pas dans une volonté de rupture mais de continuité pour réaliser ce choix.
Les axes de développement de la fédération
Plusieurs grands chantiers sont en cours comme par exemple le Projet Sportif Fédéral où la fédération s’attache à être au plus près des clubs pour attirer et reconquérir de nouveaux licenciés. Les leviers sur lesquels la FFS s’appuie pour assurer le développement des licenciés sont au nombre de trois : les infrastructures (sites d’entraînements, …), l’encadrement des professionnels et des moniteurs fédéraux pour bien accueillir les licenciés dans les clubs, et le financement du mouvement sportif.
« Aujourd’hui, notre modèle économique est à bout de souffle », a indiqué Anne-Chantal Pigelet-Grévy tout en insistant sur le fait que le véritable enjeu est de « Mieux connaître, mieux parler et mieux valoriser nos champions ». L’idée est de faire en sorte que tous les acteurs économiques (marques, partenaires institutionnels et privés, …) du système puisse trouver du sens dans l’argent qu’ils investissent. Les équipes de la FFS ont travaillé sur ce sujet et des réalisations devraient être annoncées très rapidement.
Un savoir-faire pour organiser des grands événements
Prenant l’exemple des Finales et des championnats du monde de Courchevel Méribel 2023, la Présidente de la FFS a indiqué que le territoire, les clubs, le comité d’organisation et la fédération illustrent le savoir-faire de la France pour organiser ce type de grands événements internationaux. « L’objectif est de reconquérir le cœur des français pour le ski alpin », a-t-elle précisé.
Les Finales qui se déroulent à Courchevel et Méribel jusqu’à dimanche sont une vraie répétition générale avant les championnats du monde de l’année prochaine. « Bravo Courchevel et Méribel. Bravo au comité d’organisation et surtout bravo à nos champions et à tous ceux et celles qui ont contribué pour que ces champions puissent s’exprimer dans leurs talents et nous faire vibrer », a tenu à souligner Anne-Chantal Pigelet-Grévy.
En conclusion de sa prise de parole, la Présidente de la FFS a indiqué qu’il est important de se projeter dans le futur pour que ce savoir-faire d’organisation de grands événements ne se perde pas. « Il nous faut donc réfléchir à l’organisation de futurs grands évènements que sont des championnats du monde dans d’autres disciplines, et pourquoi pas des Jeux Olympiques ».