Après une première manche marquée par de bonnes intentions et le 4e temps, Clément Noël n’a pas confirmé en deuxième manche et se classe 8e. Interview du skieur de Val d’Isère, déçu de son résultat à Kitzbühel.
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Quelles ont été tes sensations durant cette deuxième manche ?
Mon feeling était pas mal. Quand je passe la ligne, je n’ai pas l’impression d’avoir été si mauvais que cela. Je pensais que j’avais pris la vitesse aux endroits où je devais la prendre, mais non !
Je pense que j’ai skié un peu avec le frein à main sans le vouloir, avec la peur de faire des erreurs et de sortir. Je dois être un peu trop sur la retenue. C’est ce qui peut arriver quand on sort souvent. Au niveau de mon ski, je pense que je peux faire mieux.
Je suis déçu du résultat car je ne suis pas très loin du podium. Je pense que je pouvais largement aller le chercher sur la deuxième manche.
A Wengen ton ski avait été solide…
A Wengen, j’avais l’excuse de la piste et j’avais pas mal de retard après la première manche. La deuxième manche avait été bonne, j’allume du vert mais comme il y avait trop d’écart, je ne pouvais pas rivaliser.
Aujourd’hui, j’avais tout pour bien faire. La piste était bonne en première et en deuxième. Les tracés n’étaient pas tordus, tout était bien. Je n’ai pas bien skié, je n’ai pas osé en deuxième manche. J’avais envie, mais au fond de moi, j’avais plus envie d’arriver en bas que d’aller vite.
L’enchaînement avec Schladming va arriver très vite. Est-ce que c’est une bonne chose pour toi ?
Oui. Plus les courses s’enchaînent, plus je suis content, que cela se passe bien ou mal. A Schladming, je vais essayer de laisser de côté tout ce qui est points, résultats. Je veux juste envoyer et me faire plaisir.
Est-ce que tu as ressenti du stress avant de t’élancer en deuxième manche ?
J’étais un peu stressé comme en première manche. Mais pas à un niveau que je n’aurais jamais eu ni que je ne pourrais pas gérer. J’étais très concentré avec l’envie d’y aller. Mais comme je l’ai déjà dit, plus avec l’envie d’arriver en bas. J’ai peut-être eu un peu trop de respect pour la piste et pas assez d’engagement.
Ne faut-il pas passer par cette envie d’arriver en bas ?
Peut-être que oui. Mais quel intérêt d’arriver 8e. Cela permet bien sûr de me conserver un dossard et on sait que c’est très important dans notre sport. Au bout d’un moment, il faut que cela serve à passer la vitesse supérieure pour aller chercher un peu plus haut. Sinon, on s’habitue rapidement à la médiocrité.
Que retiens-tu de positif de ce Kitzbühel ?
L’organisation, la course, le public, tout est génial. Pour mon ski, on ne va pas garder grand-chose. Une première manche correcte, il y avait de bonnes intentions. Ce n’est que 30% du boulot mais les 70 autres % je ne les ai pas faits. On a un jour d’entrainement, un peu de repos et à Shladming on va essayer de faire mieux.
