A l’occasion de la traditionnelle semaine publicitaire organisée par Swiss-Ski, les médias avaient la possibilité de s’entretenir avec les athlètes en vue de la saison à venir. TopSkiNews a pu interviewer Camille Rast, la jeune et prometteuse skieuse Suisse.

Qu’avez-vous retenu de votre saison 2021/2022 en Coupe du monde ?

J’ai retenu beaucoup de choses. Tout d’abord, savoir faire face à l’imprévu car avec le COVID, cela n’a pas toujours été simple.

Ensuite, de temps en temps, il faut que je sois un peu plus patiente et ne pas vouloir de bons résultats trop vite. C’était déjà le cas dans le passé et j’imagine que cela reviendra dans l’avenir.

Et enfin, rien n’est jamais impossible. Il faut continuer à travailler, y croire et un jour le travail finit toujours par payer !

Comment s’est déroulé votre stage en hémisphère Sud ?

Cela s’est plutôt bien passé. On s’est entrainée et on a travaillé pendant 3 semaines durant lesquelles j’ai pu enchaîner les jours de ski. Je me suis concentrée sur les disciplines techniques (géant et slalom) et j’ai fait deux jours d’entraînement avec des skis plus longs sur des tracés de Super-G. Si nous étions restés en Europe, cela aurait été beaucoup plus difficile avec l’état des glaciers, et aussi en raison de l’altitude qui aurait été très fatigante sur une telle durée.

Vous avez changé de fournisseur de skis à l’inter saison. Vous sentez-vous déjà performante avec votre nouveau matériel Salomon ?

J’ai pu prendre connaissance à Ushuaia de différents modèles de skis avec mon changement de marque.

Si vous demandez à d’autres athlètes, tout le monde vous dira que ce n’est pas avec une dizaine de jours de tests qu’on peut dire qu’on est prêt avec un nouveau matériel alors qu’on a fait 15 ans avec le même matériel.

Il y a énormément de choses à régler en matière de setting pour les skis, les fixations et les chaussures.

Cela prend du temps, il faut de la patience pour comprendre les choses et trouver le ski qui me corresponde le mieux. Ensuite, il faut prendre le temps de travailler et reprendre les automatismes sur ces nouveaux skis.

Quel est votre programme jusqu’à la première course de la saison ?

La semaine prochaine, nous allons essayer d’aller à Diavolezza et on verra comment nous pourrons nous entraîner là-bas. D’ici ma première course qui sera le géant à Sölden, je continue bien entendu à me préparer physiquement pour entretenir la forme.

Vous venez de lancer votre fan club…

Oui cela va me faire chaud au cœur de voir des personnes qui me suivent et qui se déplacent sur les courses pour venir m’encourager.

Quels objectifs vous fixez-vous pour cette prochaine saison ?

Il faut d’abord qu’avec mon changement de matériel, je retrouve les automatismes et la légèreté que j’avais sur les skis.

La saison dernière, j’ai terminé aux portes du Top15 en fin de saison en ratant 5 à 6 courses en raison du COVID et mes blessures aux genoux.

Donc le Top 15 reste toujours un objectif pour moi. La qualification pour les Championnats du monde figure également dans mes objectifs. C’est une course d’un jour et on ne se sait jamais ce qui peut arriver. Il faut toujours tenter sa chance, donner le meilleur et se laisser aller à rêver…