Deux semaines de compétition aux championnats du monde à Cortina d’Ampezzo en Italie viennent de s’achever. Résumé de quelques performances et quelques noms qui resteront gravés dans la neige italienne.

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Les 46e Championnats du monde de ski alpin se sont clôturés hier dimanche à Cortina d’Ampezzo par le Slalom hommes et la victoire du Norvégien Sebastian Foss-Solevaag. Durant ces deux semaines, ce sont les deux grandes nations du ski, l’Autriche et la Suisse, qui ont régné en maître sur ces mondiaux.

Propulsé par les doubles médaillés d’or de Vincent Kriechmayr et Katharina Liensberger, l’Autriche a remporté le classement des nations avec cinq médailles d’or. La Suisse en a remporté le plus grand nombre

avec un total de neuf, dont cinq obtenues par les reines de la vitesse Lara Gut-Behrami et Corinne Suter.

Ces championnats auront été marqués par les trois premiers jours, sans compétition en raison d’une météo capricieuse. C’est Vincent Kriechmayr et Lara Gut-Behrami qui ont ouvert le bal des médaillés d’or en super-G.

Après avoir décroché l’or, le duo a poursuivi sur sa brillante lancée avec une autre médaille d’or. Kriechmayr a en effet ajouté la descente à son titre de super-G, rejoignant Hermann Maier (1999) et Bode Miller (2005) comme seuls skieurs à réussir le doublé en vitesse durant les mêmes championnats du monde.

« Ce sont tous les deux des légendes », a commenté Kriechmayr. « Et pour être sur la même marche – je ne suis pas une légende comme ces gars-là, mais je suis fier ce que j’ai réalisé aujourd’hui. »

Lara Gut-Behrami, qui avait remporté 30 courses de la Coupe du monde sans aucune médaille d’or avant Cortina 2021, a remporté le titre en super-G, puis le bronze en descente derrière sa coéquipière Corinne Suter, et enfin la médaille d’or surprise en slalom géant.

« Dans le passé, j’ai toujours voulu gagner l’or et cela n’est jamais arrivé », a déclaré Gut-Behrami après le super-G. « Aujourd’hui, je n’ai pas skié pour remporter la médaille d’or. J’ai juste skié pour montrer ce que je peux faire et c’était une grande différence si je compare cette saison avec les années précédentes ».

Hormis la domination de Gut-Behrami, les courses féminines ont été marquées par les brillantes performances de deux autres skieuses : l’une dont l’excellence est devenue normale et l’autre dont l’ascension vers le sommet a été une véritable surprise.

L’américaine Mikaela Shiffrin a remporté le titre en combiné alpin, l’argent en slalom géant et le bronze en super-G et en slalom. Quatre courses et quatre médailles qui portent son total en championnats du monde à un record national de 11 médailles en seulement 13 courses.

« J’ai prévu de courir quatre courses – c’est quatre chances de gagner une médaille », avait déclaré Shiffrin avant l’événement. Shiffrin a donc finalement remporté non pas une mais quatre médailles, ce qui représente d’ailleurs tous les podiums américains à Cortina. « Je suis vraiment fier du ski que j’ai pratiqué », a précisé Mikaela Shiffrin.

La surprise se nommait Katharina Liensberger. A 23 ans, l’autrichienne a réussi à égaler Lara Gut-Behrami avec deux médailles d’or et une médaille de bronze alors qu’elle n’avait jamais remporté une seule course en Coupe du monde.

Wendy Holdener, quant à elle, n’a pas pu suivre les traces en or de ses coéquipières suisses Gut-Behrami et Suter. Double tenante du titre en combiné alpin, Holdener n’a pas réussi à terminer la manche du slalom. Elle a remporté la médaille en chocolat (4e) en slalom et dans le parallèle, qu’elle et ses coéquipières avaient remportée en 2019.

Matthias Mayer, qui est arrivé à Cortina avec une série de six podiums consécutifs en Coupe du monde, n’a pas réussi à décrocher une seule médaille dans l’une ou l’autre des disciplines de vitesse. Il a cédé la vedette à son coéquipier Kriechmayr et aux médaillés allemands surprises Romed Baumann (qui a remporté l’argent en super-G) et Andreas Sander (argent en descente).

Alexis Pinturault a remporté deux médailles, dont une impressionnante en bronze obtenu en super-G, là où on n’attendait pas forcément le français. En combiné alpin, il n’a pas réussi à conserver son titre, terminant deuxième derrière Marco Schwarz. En slalom, il a terminé septième.

La déception pour le skieur de Courchevel est venue dans sa discipline de prédilection, le Géant, où après une première manche de grande classe, Alexis Pinturault n’a pas réussi à terminer la deuxième, partant à la faute assez rapidement après le départ.

L’or est allé à son coéquipier Mathieu Faivre qui a devancé l’italien Luca de Aliprandini ce qui a permis d’apporter du baume au coeur à l’équipe italienne qui, mise à part la médaille d’or de Martina Bassino en parallèle, est vraiment passée à côté de ces mondiaux pourtant organisés en Italie.

Ce jour de géants a été marqué par l’absence de l’un d’entre eux, Ted Ligety. Ayant annoncé au début de la quinzaine sa retraite sportive, le skieur américain a du malheureusement rejoindre prématurément (mal au dos) les Etats-Unis, privant ainsi le « boss » du Géant d’un run d’au revoir !

Mathieu Faivre a également remporté le parallèle pour devenir l’un des cinq doubles médaillés d’or aux côtés de Kriechmayr, Gut-Behrami, Liensberger et Foss-Solevaag, qui a également triomphé avec la Norvège dans l’épreuve par équipe.

Dans le livre de l’histoire de Cortina 2021, on retiendra également la victoire de l’équipe norvégienne au Team Event, dont la joie dans la raquette d’arrivée et celle des autres équipes était frappante et symbolisait parfaitement la fierté de représenter son pays aux mondiaux de ski alpin. L’équipe de France pour sa part avait fait le surprenant choix du « No Show  » !

Tous les regards sont désormais tournés vers Courchevel Méribel qui organisera les prochains championnats du monde en 2023.