Les slalomeuses tricolores retrouvent Levi samedi matin pour ouvrir leur hiver olympique. Marie Lamure, Marion Chevrier et Caitlin McFarlane lanceront leur saison sur la piste « Black », dans un Levi fraîchement recouvert d’un manteau blanc. Trois regards, quatre questions, un même objectif : monter d’un cran en slalom.
Leçons de la saison passée
Toutes trois ressortent grandies de l’hiver dernier, mais avec des angles distincts.
Marie Lamure pointela constance et la régularité, insistant sur sa « difficulté à enchaîner deux manches pleines ». Elle rappelle qu’elle peut « skier très vite sur des portions ou sur une manche », mais qu’il lui a manqué la continuité pour viser un résultat un peu mieux qu’une dixième place.

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Pour Marion Chevrier, son apprentissage a pris une autre route. Elle dit avoir surtout « appris à se connaitre et comment je fonctionnais en course », notamment grâce à un passage en Coupe d’Europe qui l’a « aidée à trouver des solutions ». Une saison « hyper instructive » pour sa progression sur le circuit Coupe du monde.
Dans un registre différent, Caitlin McFarlane met en avant la force d’une frustration. « C’est difficile de ne pas prendre de qualifs, mais ça donne encore plus les crocs », explique-t-elle. Une expérience qu’elle voit comme « un super bon moteur pour la suite. »
Constance, compréhension de soi, combativité : trois chemins différents, mais un même cap vers la progression.
Une préparation plus solide qu’il y a un an ?
La préparation de Marie Lamure a été « chamboulée par trois commotions ». Un obstacle sérieux qui l’a poussée à adapter son fonctionnement avec pas mal de remise en question. Elle estime pourtant avoir « beaucoup évolué en tant que personne ». Pour autant, elle se sent aujourd’hui « vraiment en forme physiquement. » Et sur les skis, cela marche plutôt bien en ce moment pour la skieuse de Courchevel.
Marion Chevrier affiche une montée en puissance plus linéaire. « Je me sens plus prête que l’an dernier », dit-elle, convaincue que l’expérience accumulée la saison passée nourrit sa stabilité. Elle insiste sur un sentiment de contrôle plus affirmé.

Caitlin McFarlane distingue clairement le physique du ski et du mental. « Pas spécialement plus forte physiquement qu’il y a un an », reconnaît-elle, mais elle se sent « beaucoup plus en confiance » grâce à un ski « plus posé et plus solide ».
Trois trajectoires, un même constat : elles abordent Levi dans de meilleures dispositions que l’an passé.
Leur meilleur souvenir de Levi
Les souvenirs les plus marquants de Marie, Marion et Caitlin révèlent un rapport intime à cette étape.
Marie Lamure évoque sans hésiter « la première qualification en 2022 », qu’elle avait partagée avec Chiara Pogneaux. Un moment renforcé par la présence de Nastasia Noens, « la maman du ski », qui a tant apporté au groupe.
Marion Chevrier garde en mémoire l’édition d’il y a deux ans, quand la station offrait « un décor tout blanc, tout beau ». C’était sa première Coupe du monde, vécue comme « une très belle expérience ».
Caitlin McFarlane remonte « deux ou trois ans en arrière », à sa victoire FIS sur la piste Levi Black. Elle se souvient de ses « trois semaines ici », un séjour « magique. »
Trois histoires, trois premières fois importantes, qui nourrissent un attachement commun à Levi.
À quoi pourrait ressembler une saison réussie ?
Pour Marie Lamure, un hiver réussi passe par « des manches pleines » et l’envie de « m’éclater à 100% ». Elle ne se fixe pas de chiffre en matière d’objectif. Elle veut surtout s’exprimer, convaincue que « si je montre mon meilleur ski, le résultat suivra. »
Marion Chevrier imagine une saison où elle a réussi son style « sur un maximum de courses ». Elle vise une progression dans la hiérarchie, avoir une grande ambition portée par « le ski que je fais à l’entraînement. »
Caitlin McFarlane a choisi de privilégier le slalom, sans écarter le géant. Elle veut capitaliser sur ses points forts du moment. Son objectif est clair : « skier très vite », multiplier les top 30 et « finir la saison dans ce Top 30 ».

Trois visions, un même fil rouge : exprimer leur ski, améliorer leur performance et foncer entre les piquets serrés avec confiance dans cet hiver olympique.











