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Clément Noël : «Surtout ne pas avoir peur de l’échec»

Clément Noël est plus que jamais la grosse chance française qui peut aller décrocher une belle médaille en slalom mercredi matin. Retour sur ses commentaires partagés lors de la conférence de presse en fin de semaine dernière à Yanqing.

Ce que Clément a travaillé depuis la Night Race de Schladming…

« Je me suis beaucoup reposé avec une semaine tranquille à la maison. Cela m’a fait du bien, le mois de janvier avait été long. Ensuite, on est reparti sur 3 jours d’entraînement en Italie juste avant de venir ici à Yanqing. Cela a été assez bénéfique. Techniquement je n’ai rien travaillé de spécial.

J’arrive aux JO avec un état d’esprit un peu différent par rapport à Schladming. C’est surtout dans ma tête, il faut que je sois bien présent. C’est ce qui va me faire skier bien et vite. C’est cela qu’on a essayé de mettre en place après Schladming ».

Clément a-t-il identifié ce qui fonctionne moins bien depuis Madonna…

« Je pense que c’est beaucoup dans ma tête. Si j’étais capable de bien skier en début de saison, je pense que je suis toujours capable de le faire.

Madonna n’était pas le tournant, c’était plutôt Adelboden. Je suis sorti en première manche et cela m’a fait douter un peu. Je n’ai pas réussi à me libérer complétement à Wengen, une course que j’apprécie beaucoup. Ensuite, j’ai essayé des nouvelles choses mais à chaque fois, c’est pour des raisons différentes que mes courses n’étaient pas bonnes.

Mes premières manches étaient bonnes, j’étais tout le temps dans les 3 premiers, donc mon ski était là. Mais derrière, il y a eu des 2e manches pas bonnes pour beaucoup de raisons différentes dont la plupart étaient dans ma tête.

Je n’ai pas été très bon en janvier. J’espère pouvoir changer la donne en arrivant sur une course complétement différente où tout est remis à zéro. J’espère pouvoir changer cela ».

Les premières impressions de Clément sur la neige chinoise…

« Elles sont plutôt bonnes. Sur la piste d’entraînement, j’ai trouvé la neige très bonne. J’avais un peu peur que cela soit comme en Corée où je n’aimais pas vraiment la neige. Cela a l’air différent, un peu plus facile à skier, un peu plus lent. Le ski s’inscrit plus dans la neige.

Cela a l’air d’être plutôt très sympa ».

Clément a-t-il changé depuis les JO de Pyeonchang…

« Oui et non. Je suis sûrement moins insouciant qu’en 2018. Je ne savais pas ce que je faisais là et j’étais arrivé au dernier moment avec des bons résultats juste avant.

Depuis, j’ai eu des bons résultats en Coupe du monde qui m’ont donné un statut. Je n’arrive pas en grand favori. Mon statut est différent, la pression est un peu différente. J’ai appris au fur et à mesure des années à gérer tout cela.

J’ai évolué dans la continuité en essayant de m’améliorer en ski, d’être plus professionnel pour trouver des choses pour aller de plus en plus vite. Parce qu’il y a une concurrence de plus en plus dense. Il faut savoir évoluer.

Ma personnalité n’a pas changé depuis 4 ans. Je suis peut-être un peu plus mature, un peu plus vieux ! ».

L’analyse de Clément sur la multiplicité de vainqueurs en slalom depuis le début de cette drôle de saison…

« Je ne sais pas comment l’analyser ! Je n’ai pas l’impression que le niveau soit plus dense et meilleur. L’année dernière et l’année d’avant, il y avait déjà beaucoup de vainqueurs différents. J’ai l’impression que les courses sont assez folles, surtout en janvier. Il n’y a pas de hiérarchie, tout peut se passer.

Dans ma tête, c’est le même nombre de personnes qui sont susceptibles de gagner une course. Par contre, on a toujours des surprises parce que le niveau global, les 30 meilleurs, est très dense. Ce qui fait que les qualifications aux 2e manches sont très très serrées : record à Schladming, record absolu à Adelboden. Ce qui permet des retournements de situation énormes. On est pas du tout à l’abri en seconde manche.

Le niveau global a monté. Mais je ne dirais pas qu’il y a un plus grand nombre de personnes qui peuvent gagner. C’est une saison un peu folle ».

Clément va-t-il apporter des changements dans son approche de la course aux JO avec son expérience des 2 derniers mondiaux…

« On change toujours. On essaye toujours de faire mieux. C’est paradoxal mais je ne suis pas passé à côté de mes deux mondiaux. En 2019, la situation ne me convenait pas vraiment et je n’étais pas assez polyvalent pour jouer sur les deux manches. En 2021, j’étais dans le coup dans la première manche et je fais une erreur en 2e manche.

Je ne pense pas avoir beaucoup de choses à changer. Les intentions sont là. Ce qui est important c’est sentir une grosse confiance en soi pour y aller relâcher.

La bonne manière d’aborder l’événement, c’est surtout ne pas avoir peur de l’échec ».