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Adrien Théaux : « Une saison de reconstruction »

Adrien Théaux a clôturé sa saison de Coupe du monde en mars en Saalbach en Autriche. Depuis Val Thorens, sa station de cœur, Adri revient sur cette saison qui était pour lui celle du retour à la compétition après une blessure grave contractée en janvier 2020.

Que retiens-tu de ta saison de vitesse en Coupe du monde ?

Cela a été une saison de reconstruction. En descente, j’ai profité des entraînements pour me mettre dans le rythme. Il y a eu de très bonnes sections en course avec du bon ski. J’étais par exemple très bien parti à Saalbach donc c’est plutôt bien.

En Super-G, cela a été plus compliqué. Il faut être dedans tout de suite et partir « à bloc » car il n’y a pas d’essai possible. Et pourtant c’est dans cette discipline que j’obtiens mon meilleur résultat cette saison avec une 14e place à Val Gardena.

Je suis content de ce que j’ai fait cette saison car lorsque je me suis élancé à Val d’Isère je n’avais quasiment pas de kilomètres sur les skis. J’ai eu encore pas mal de douleurs et c’était difficile à gérer. Mais cela va de mieux en mieux depuis quelques temps.

J’espérais beaucoup mieux mais au final il faut relativiser en regardant d’où je viens. J’ai hâte de pouvoir retravailler tout cela en été et en automne.

Est-ce que tu pensais que ton retour serait aussi difficile ?

Je pensais revenir beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. Je m’étais aussi mis cela dans ma tête pour aller de l’avant car je suis un compétiteur dans l’âme. Mais ma blessure était un peu compliquée. Ce n’était pas un simple croisé, il y avait pas mal de choses avec.

Compte tenu du retard que j’avais pris dans ma préparation avec le confinement, cela a été beaucoup plus long que prévu. J’ai très peu skié en début de saison et cela était loin d’être suffisant.

On ne peut pas être compétitif tout de suite et je l’ai appris…

Quel a été le meilleur moment de ta saison ?

Il y en a eu plusieurs. Mon premier jour de reprise du ski et ensuite mon retour en course à Val d’Isère. C’était une course à la maison, certes sans public : le retour sur les skis en compétition, la reprise des courses de vitesse en Coupe du monde et j’étais là !

Avec en plus un résultat très correct à la clé. Cela m’a fait extrêmement plaisir.

Et celui qui a été le plus difficile ?

Je dirais les quelques jours qui ont précédé Val d’Isère lorsque j’étais à l’entraînement à Cervinia en Italie. Je venais de reprendre sur les skis et c’était pas vraiment de l’entraînement. Plutôt un peu de la réhabilitation sur les skis ! Je me suis rendu compte que j’étais très loin du compte techniquement et au niveau du chrono.

Je me suis dit que cela allait être très très compliqué. Le moment a été dur. Lorsqu’on revient de blessure, il y a toujours des hauts et des bas. Dans les bas cette saison, il y a eu aussi toutes les courses que j’ai pu rater.

Est-ce que ta blessure te gêne encore ?

Cela va de mieux en mieux, la douleur s’estompe de plus en plus. C’est ce qui me fait plaisir. Il y a encore des douleurs mais j’arrive à les gérer. En début de saison, j’avais l’impression que cela allait mais je me rends compte aujourd’hui qu’en fait, je skiais sur une jambe !

En préparation physique, depuis quelques temps, cela va de mieux en mieux. Je fais quasiment tout comme avant.  Sur les skis cela commence à aller mieux aussi. Il y a encore des journées où j’ai un peu mal mais il y en a d’autres où cela va bien.

Tout va dans le bon sens et cela évolue bien.

On t’a vu t’entrainer récemment du côté de Courchevel en Géant. Qu’est-ce que cela t’apporte ?

Le géant, c’est la base du ski. Je n’ai pas pu en faire du tout avant le début de saison. A la base, je suis un géantiste et d’en faire me fait du bien. Mon ski en vitesse est plus typé technique que vitesse pure. Je suis donc allé rechercher toutes les qualités que j’avais avant.

Est-ce qu’on apprend toujours quand on a, comme toi, 289 départs en Coupe du monde ?

On apprend toujours. J’ai appris beaucoup sur la gestion d’un retour de blessure. Je m’étais déjà blessé plusieurs fois dans le passé, sur le haut du corps, mais avec des blessures moins graves que celle de mon genou et qui prennent moins de temps pour revenir. Cette blessure au genou, c’était la première fois. J’ai appris à gérer ce retour vers le haut niveau et j’apprends encore.

On apprend aussi énormément sur nous même, notamment dans les moments difficiles. Et également sur notre matériel qui évolue et sur notre technique qui doit aussi évoluer pour s’adapter au matériel.

Je me sers de mon expérience mais oui, j’apprends encore.

Quel est le skieur qui t’a le plus impressionné cette saison ?

Alexis [Pinturault] bien sûr. Il a réalisé quelque chose d’exceptionnel. Le gros globe, cela fait une éternité qu’il n’avait pas été remporté par un skieur français. Pour moi, cela représente la récompense ultime d’un skieur. C’est celui qui a été le meilleur sur toute la saison qui le remporte. Il faut de la régularité, ne jamais avoir de coup de moins bien, être fort dans plusieurs disciplines et aussi mentalement. Alexis m’a impressionné, surtout en fin de saison où Odermatt revenait très fort. Il a su se remobiliser à la fin et gagner.

Je peux citer aussi Dominik Paris qui revient aussi d’une blessure au genou. Il est revenu très fort et je lui dis « chapeau » !

Comme vas-tu occuper tes journées dans les prochaines semaines ?

On a un programme mais suite à l’intervention du Président de la République, on attend de savoir si on sera touché ou pas par les restrictions. Dans l’idéal, c’est encore du ski avec deux stages normalement jusqu’à mi-avril, voire un peu plus. Pour développer le matériel et essayer de nouvelles choses.

J’ai envie de skier, faire du géant, du Super-G, de la technique parce que j’ai vraiment besoin de faire des kilomètres que je n’ai pas pu faire l’année dernière.

Saison 2020/2021 – Classement Adrien Théaux

Descente29e mondial
Super-G41e mondial