Depuis le Centre National du Ski et du Snowboard à Albertville, Victor Muffat-Jeandet nous parle de sa préparation en vue du stage en hémisphère Sud à Ushuaia et dans la perspective de l’ouverture de la saison prochaine avec le géant de Sölden. Il revient également sur la difficile saison dernière.
Faisons un rapide retour en arrière Victor sur ta saison passée. Si tu devais la décrire en un mot…
Difficile. Après deux ans de blessure, j’avais un peu sous-estimé la difficulté du retour au haut niveau. Retrouver la course, les repères, les sensations, les habitudes de la compétition a été compliqué. Il me manquait aussi de l’entraînement sur la glace, dans des conditions et des tracés que l’on retrouve en Coupe du monde et qui sont très exigeants.
En un mot, cela a été une saison de combat. Je n’ai jamais rien lâché. Malgré tout, Je suis content car Il y a eu de très bonnes choses. J’ai signé deux top 20 sur les dernières Coupes du monde de géant. En slalom, je suis revenu dans les 100 meilleurs mondiaux en partant de la 1200e place ! C’est ma meilleure progression dans le classement mondial de ma carrière.
Il y a eu beaucoup de travail dans l’ombre qui n’a pas payé et cela a été frustrant. Mais je suis sûr qu’Il fallait passer par là pour bien revenir et continuer.
En fin de saison dernière tu as disputé toute une série de courses FIS pour gagner des points en vue de meilleurs dossards. Pour quel résultat ?
En géant, je suis classé 33e de la World Cup Start List. En fonction de la présence des athlètes blessés, je pourrais m’élancer dans les 30 premiers. Si les blessés reviennent, le règlement de la FIS précise que si tu es classé entre la 31e et la 35e place de la World Cup Start List, tu t’élances 45e quels que soient tes points FIS.
J’ai réussi à marquer quelques points notamment à Aspen. C’est devenu très serré avec près de 500 athlètes qui se tiennent dans quelques points ! A moi de bien skier pour revenir dans les 30 en géant.
En slalom, cela n’a pas beaucoup changé pour mon dossard en Coupe du monde. Je vais gagner quelques places. Par contre, au niveau sérénité, c’est quand même beaucoup mieux. Je suis dans les 100 meilleurs mondiaux, donc éligible pour courir en Coupe du monde. Je suis 92e mondial et je devrais normalement m’élancer entre la 56e et la 60e place.
As-tu l’intention de disputer quelques courses FIS d’ici l’ouverture de la saison de slalom à Levi le 17 novembre ?
Oui, je vais en faire. A Ushuaia, il y a l’opportunité de disputer les courses des coupes d’Amérique du Sud. C’est ce qu’a fait Paco Rassat l’année dernière et qui lui a valu de partir 45e la saison dernière. J’ai même envisagé d’en faire plus !
Repartir dès maintenant pour retrouver des conditions hivernales en hémisphère sud n’est pas possible. Je ne dispose pas d’un staff et d’une organisation dédiée avec le budget associé. J’ai choisi de revenir à temps plein dans le programme de préparation du groupe technique. Je pense que j’ai encore besoin de me reconstruire et de couper un petit peu.
Comment s’est déroulée ta préparation jusqu’à aujourd’hui ?
On a repris l’entrainement début juin, on est déjà à la 5 ou 6e semaine de préparation physique. Il fallait remettre en route et refaire les bases. On a déjà fait 2 semaines de ski.
Maintenant que le travail de fond est derrière nous, nous entrons dans des intensités bien plus élevées. J’ai quelques petits rééquilibrages à faire depuis mes blessures mais globalement tout va bien.
Quel est ton programme jusqu’au stage à Ushuaia ?
Beaucoup de transpiration ici à Albertville [sourire]. Il reste quatre à cinq semaines avant le départ pour l’hémisphère sud. Nous aurons une semaine en autonomie, ainsi que quelques jours de repos.
Nous rechausserons les skis de slalom fin août dans le dôme de Peer en Belgique pour un stage de 5 jours super intéressant. Nous n’avions pas pu le faire l’année dernière et je pense c’est très utile de retrouver des conditions de glace sous les skis. Cela m’avait manqué la saison dernière.
Donc le départ pour l’hémisphère sud va arriver très vite.Haut du formulaire
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