Victor Muffat-Jeandet retrouve ce samedi le Critérium de la première neige qu’il aime tant et la Face de Bellevarde où il a marqué ses premiers points en géant en Coupe du monde.
Interview avec le skieur de Val d’Isère qui sera à la maison ce week-end et sans doute poussé par le très nombreux public attendu pour ce 68e Critérium de la première neige.
Quelles sont tes sensations avant de revenir sur ce Critérium qui te plait tant ?
Je suis super content de revenir à la maison, de voir la face illuminée et de ressentir l’ambiance de l’hiver avec toute cette neige et ce froid. C’est chouette de rentrer enfin dans la saison.
Avec les intempéries, les dernières semaines ont été compliquées. On a pas mal navigué, on n’a pas pu profiter pleinement de nos entraînements sur la Face car elle n’était pas vraiment ce qu’elle va être ce week-end.
On a fait le maximum, comme on a pu et c’était la même chose pour tout le monde !
Et toi personnellement…
Les sensations sont mitigées. Je suis toujours dans ma reconstruction. Il y a eu Sölden puis Gurgl avec beaucoup d’émotions à gérer. C’était un peu comme un sac à dos à vider !
Après deux ans de blessures, ce n’est jamais simple de retrouver tous les rythmes. Il faut vraiment se faire violence. Chaque jour à l’entraînement, j’essaye d’avancer et de sortir de ma zone de confort.
Je suis content d’être là et je mets tout en place pour m’exprimer au mieux dès samedi.
Et tu arrives à mesurer tes progrès ?
Le sport à haut niveau, c’est un peu les montagnes russes. Je commence à retrouver mes automatismes et le combat. Il y a toujours un énorme gap entre la préparation de l’été et l’automne et le début des compétitions en hiver ou l’exigence est très élevée. C’est ce qui s’est passé à Gurgl où j’ai retrouvé ce type de situation.
Je suis content de retrouver mes marques et cela suit son cours.
Quelle stratégie mettre en place sur la Face de Bellevarde ?
La stratégie est plutôt simple. Il faut vraiment l’attaquer. C’est ici que j’ai marqué mes premiers points en Coupe du Monde en géant. Cela avait été un déclic car ma performance avait été très mauvaise la veille en slalom (les courses avaient été inversées).
J’avais essayé de moins réfléchir en géant pour me libérer afin de m’exprimer et de faire mon ski.