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Ski alpin : Loïc Meillard rêve du gros globe de cristal

Après une saison 2024/2025 marquée par trois médailles aux mondiaux de Saalbach et une deuxième place au classement général de la Coupe du monde, Loïc Meillard aborde l’hiver avec ambition. Lucide sur ses forces, ambitieux sans excès, le skieur valaisan sait qu’il doit viser la perfection sur une saison complète — celle qui pourrait enfin le conduire au sommet du ski mondial.

Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot

Comment s’est passé votre été ?

L’été s’est bien passé, même s’il est toujours un peu court. On aimerait bien qu’il soit un peu plus long. Mais c’est cool que la saison de Coupe du monde arrive. On s’est bien entraîné, donc je me réjouis que les choses sérieuses recommencent.

Quel est le retour d’expérience que vous faites sur la saison dernière, avec une fin d’hiver exceptionnelle, et un début un peu plus difficile ?

Mon début de saison était loin d’être mauvais. Je me blesse à Sölden et la course d’après je suis sur le podium à Levi ! Il y a eu de très bonnes choses en slalom, et en géant, avec ma blessure, il fallait retrouver un peu de confiance et trouver des repères.
 En slalom, j’étais à chaque fois sur le podium ou dans le top 5, donc c’était fantastique dès le début. Et en géant il y avait quelques améliorations à trouver et des repères que je n’avais pas encore après ma blessure.

Ça m’a appris à me faire confiance d’une autre manière, à appréhender et gérer ma saison et les entraînements d’une façon un peu différente. J’ai beaucoup appris sur moi, sur mes capacités et sur ce que je suis capable de faire.

Loïc Meillard a réalisé une très belle saison 2024/2025 en slalom – Photo copyright Agence Zoom/Jonas Ericsson

Allez-vous courir tous les Super-G cette saison ?

On va faire comme les dernières saisons pour les Super-G : choisir ceux qui me conviendront, et laisser les autres de côté ! Quand le programme sera trop chargé et qu’il faudra investir du temps ailleurs, je laisserais tomber le Super-G. Mais l’objectif reste d’en disputer le plus possible !

Qu’est-ce qui a changé en slalom ces dernières années ?

Aujourd’hui, tous les athlètes sont à la limite. Personne ne peut calculer. Le slalom enlève ce coussin de sécurité qu’on aimerait avoir pour éviter d’enfourcher ou de prendre trop de risques. On a plus le choix : il faut aller pied au plancher et cela peut pousser tout le monde à la faute.

Quelles sont vos attentes pour la saison à venir ?

Les mêmes que les dernières saisons : à chaque départ, me donner à 100% pour avoir la chance de jouer tout devant sur le podium. Et à chaque fois, donner le meilleur sur chaque course afin d’avoir aucun regret.

Je sais que si j’arrive à faire ça, les podiums sont possibles.

Est-ce que le moment est venu pour vous de dire que vous visez le gros globe de cristal ?

Cela fait longtemps que j’ai dit que j’aimerais gagner le gros globe. C’est un rêve. Pour cela, je ne peux que donner mon meilleur à chaque course. Si je le fais, sans faire de grosses erreurs, et que je suis constant du début à la fin de la saison, c’est une possibilité !

Tout ce que je sais, c’est que je dois bien skier. Si tu commences la saison en te disant que tu veux le globe, tu as déjà perdu. L’an dernier, j’ai fait une très bonne saison et cela n’a quand même pas suffi pour gagner un Globe ! Cela montre que tu dois être très rapide dans chaque course, et que tu dois faire la saison parfaite.

Une médaille olympique manque encore à votre palmarès…

Oui, il y a encore beaucoup de choses qui manquent à mon palmarès (rire). Aux Jeux, le but est clair : faire une médaille. Dans les grands événements, seules les médailles comptent.
Je peux m’appuyer sur l’expérience des trois derniers Mondiaux et des derniers Jeux, où il ne m’a pas manqué grand-chose en slalom.

Je sais que j’ai les capacités. Après, tout dépendra des conditions, de la piste, du tracé, et de la forme du moment. Ce que je peux contrôler, c’est d’arriver là-bas en pleine forme, avec la possibilité de viser une médaille.

Avez-vous déjà les Jeux Olympiques de Milan Cortina en tête ?

Pas du tout. Il y a beaucoup de courses avant cela. Pour l’instant, le focus est sur Sölden, puis sur Levi. Je prends les courses une par une. Quand on arrivera à la fin janvier, après la dernière course de Coupe du monde avant les Jeux, alors le focus changera.

Vous sentez-vous plus fort qu’à la même période l’an dernier ?

On va dire que oui, car je suis un an plus vieux (rire). J’ai plus d’expérience, et j’ai encore appris des choses cet été. Au niveau physique, il n’y a pas de grande différence. Sur les skis, j’espère que oui, mais c’est toujours difficile de le savoir avant d’entamer la saison.

A Sölden, il vous manque toujours un bon résultat…

À Sölden, je n’ai jamais vraiment eu de bons résultats ni marqué beaucoup de points. Il faut juste essayer de bien skier, sans faire de grosses erreurs, et on verra.
C’est une course très spéciale : personne ne sait vraiment où il se situe, tout est possible. Jusqu’à présent, je n’ai pas encore trouvé la clé.
Il y a deux ans, j’ai eu des soucis de matériel, et l’an dernier une blessure, ce qui n’a pas aidé. J’espère que cette fois, tout se passera bien dès le départ et que la saison commencera sans problème.

Loïc Meillard s’est exprimé début octobre dans le cadre d’une conférence de presse organisée par Swiss-Ski.