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Romane Miradoli : « Je veux être la meilleure version de moi-même »

Après plus de huit mois sans compétition et une préparation minutieuse, Romane Miradoli s’apprête à renouer avec la Coupe du monde à Saint-Moritz. Portée par un été de travail abouti et animée par l’ambition de se présenter « dans la meilleure version d’elle-même » à deux mois des Jeux olympiques, la skieuse de Flaine aborde cette rentrée avec une impatience et une ambition assumée.

« Je suis impatiente, la préparation a été top »

Romane Miradoli sort de deux mois de préparation depuis le retour du stage au Chili. Ce bloc de ski en hémisphère sud a permis de poser des bases solides. Le retour en France a confirmé cette montée en puissance. Tignes a offert un terrain idéal et le groupe vitesse a pu enchaîner les bonnes journées de ski, en géant comme en vitesse.
« On a fait des super entraînements. Je suis en forme. Tout va bien physiquement et ça fait plaisir de commencer la saison avec tous les feux au vert », souligne-t-elle.

« Voir les autres courir donne envie »

La saison a démarré pour presque tout le monde. L’attente se fait désormais longue pour Romane depuis sa dernière course en Coupe du monde à Aspen en mars.
« Franchement, ça donne envie de se comparer. On a skié avec les Italiennes, mais c’est différent de la course. J’ai hâte de voir les premières impressions sur les entraînements. »
L’ouverture de la saison de vitesse à St-Moritz, de vendredi à dimanche, devient alors un premier juge, un terrain de vérité après des semaines de préparation.

Romane Miradoli 3e du Super-G de La Thuile en mars dernier – Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot

« J’ai retrouvé un corps qui répond »

Les derniers hivers avaient été marqués pour Romane Miradoli par des pépins physiques. Le genou il y a deux ans. Le dos l’hiver dernier. Des pépins qui altèrent le rythme, la confiance et la performance.
Cette fois, tout semble aligné.
« J’ai pu enchaîner les journées sans anti-inflammatoires. Physiquement, ça répond bien. On a mis en place ce qu’il fallait pour que ça tienne. Arriver avec un dos qui ne fatigue pas, c’était un objectif, et on y est. »
Un détail pour certains. Un virage majeur pour Romane.

« L’approche des JO sera différente »

Les Jeux arrivent dans deux mois. L’enjeu est immense, mais Romane veut les aborder d’une manière totalement revue.
« C’est surtout mental. Je veux vivre cet hiver plus sereinement. Je skie bien. Les voyants sont au vert. L’idée, c’est d’être la meilleure version de moi-même. Si j’arrive à m’exprimer pleinement, ça peut faire de belles choses. »

Tout est dit ! Romane évoque cette envie de skier plus libérée, presque plus joueuse.
« Quand on voit les filles pousser comme des lionnes en géant, on a envie de produire le même ski. Et les Jeux, c’est la course où il faut être la plus libérée possible. »

« Je dois me remettre en mode course »

Miradoli poursuit son travail de préparation mentale avec la même personne qui l’accompagne depuis plusieurs années.
« On en parle depuis longtemps, mais c’est dur de mettre en place les choses tant qu’on n’a pas remis un dossard. À l’entraînement, il n’y a pas l’enjeu. Le vrai état d’esprit, on le trouve en course. »
Les premières descentes de St-Moritz prendront ainsi valeur de test, presque de révélateur.

La saison de vitesse de Romane Miradoli démarre de vendredi à dimanche à St Moritz, avec deux descentes et un Super-G – Photo copyright Agence Zoom/Alain Grosclaude

« J’ai passé un cap en descente »

La descente fut au cœur de ses interrogations. Deux lourdes chutes avaient laissé des traces invisibles mais bien présentes.
« Je me voilais peut-être un peu la face. Ce n’était pas vraiment de la peur, mais l’engagement n’était pas le même. Je me laissais impressionner. »

Aujourd’hui, elle revendique un vrai tournant et indique avoir franchi un cap.
« J’ai retrouvé des supers sensations et un bon feeling avec mes skis de descente. J’arrive à aller chercher la vitesse, ce qui me manquait. J’espère qu’on le verra dès les premières courses. »

« Un plateau inédit avec autant d’absentes »

Le début de la saison de vitesse sera marqué par une liste d’absentes inhabituelle : Federica Brignone, Lara Gut-Behrami, Corinne Suter ou encore Laureen Macuga. Un haut du tableau décimé.
« Je pense qu’on n’a jamais vu autant de top athlètes absentes sur les premières courses. C’est triste », reconnaît-elle.

Dans un tel contexte, les opportunités existent. Et lorsqu’on lui demande qui pourrait dominer ce début de saison, Miradoli esquisse un sourire :

« Moi, j’espère être là. »
Une belle ambition, assumée.