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Romane Miradoli : « Mon objectif : une médaille en Super-G aux JO »

Avant de s’envoler pour un long stage en hémisphère Sud, Romane Miradoli dresse le bilan d’un été de préparation physique renouvelé. Entre entraînement à domicile, passage à l’INSEP et plusieurs stages sur les skis très réussis, la skieuse de Flaine aborde cette dernière ligne droite avant la saison de Coupe du monde avec ambition, et en pleine forme.

Romane veut transformer cette dynamique positive en résultats, avec le Super-G des Jeux olympiques de Milan-Cortina 2026 en ligne de mire.

Comment s’est déroulée ta préparation physique cet été ?

Ma préparation physique s’est essentiellement déroulée à la maison cette année. Clément Pérez, notre préparateur physique, me transmettait toutes les consignes pour mes séances d’entraînement. J’alternais mes lieux d’entraînement en fonction de ce que j’avais à faire, entre deux salles, l’une à Samoëns et l’autre à Cluses. Pour mes sorties en extérieur, je les faisais souvent avec des copains.

Je suis très peu allée à Albertville, une fois au mois de juillet et une fois en début de semaine dernière pour faire un check, voir l’ostéo et Clément, histoire de faire un point sur le suivi de ma préparation.

Cela a vraiment changé mon quotidien. Depuis le lycée, j’ai passé tous mes étés à Albertville. Ça devenait pesant et c’était fatigant. C’est désormais moins de temps sur la route, et plus de temps de repos. Être à la maison m’a vraiment redonné un nouvel élan dans ma préparation.

Romane Miradoli a retrouvé un nouvel élan dans sa préparation estivale en s’entraînant chez elle.

Et comment te sens-tu physiquement ?

Physiquement, cela va super bien. Je touche du bois, c’est le premier été depuis longtemps où je peux dire cela. On a essayé de mettre des choses en place pour faire attention à mon dos. On a aussi adapté ma préparation en fonction de mon physique.

Je me sens vraiment bien. Physiquement, je n’ai pas de bobos et j’espère que ça va continuer comme ça et que je vais faire un bon stage en hémisphère Sud. Parce que l’année dernière, je suis partie avec un mal de dos que je me suis traîné tout le début de saison. C’était loin d’être agréable. C’est peut-être le premier été où j’arrive à faire tout ce qui était prévu, sans être freinée.

Une des grandes nouveautés de ta préparation physique a été ce stage à l’INSEP, à Paris. Qu’est-ce que tu en as retiré ?

C’était avant tout un vrai changement, une bouffée de nouveauté. Sur le plan purement physique, le travail n’était pas si éloigné de ce que nous faisons habituellement. Mais l’intérêt, c’était le rassemblement avec le groupe, le fait de sortir de notre cadre quotidien.

On a eu l’occasion de découvrir d’autres sports, comme la lutte, et surtout de rencontrer de véritables références dans leur domaine : des spécialistes de l’athlétisme, de la lutte, de l’haltérophilie.

Pouvoir échanger directement avec ces athlètes de haut niveau, partager leurs expériences, c’était vraiment enrichissant.

Ta préparation physique se poursuit aussi sur les skis. Où en es-tu aujourd’hui ?

J’ai remis les skis à mi-juin, avec un stage de huit jours consécutifs aux 2 Alpes. Début août, nous avons ensuite enchaîné avec cinq jours à Zermatt. Les conditions étaient idéales, vraiment superbes. Pendant ce stage, nous avons partagé les pistes avec les Suissesses. Nous avons enchaîné les manches de descente, de Super-G et de géant, un travail très complet.

La reprise sur les skis de Romane Miradoli s’est effectuée sur le glacier des 2 Alpes, avec d’excellentes conditions

Et maintenant, cap sur l’hémisphère Sud, avec une nouveauté au programme…

Le départ est prévu le 8 septembre pour un retour le 12 octobre. Nous commencerons par deux semaines à Ushuaia, en mettant l’accent sur le géant, même si nous continuerons à travailler le Super-G et à tourner un peu les skis de descente.

Ensuite, il y aura effectivement une grande nouveauté : nous partirons avec Laura Gauché et Karen Clément au Chili, à Nevados de Chillán, pour deux semaines. L’intérêt de ce stage, c’est de pouvoir s’entraîner sur de vraies pistes de descente. J’en avais parlé avec mes entraîneurs à la fin de la saison dernière, et je suis ravie qu’ils aient réussi à concrétiser cette idée.

Ce sera un vrai plus dans la préparation. J’espère que nous aurons de bonnes conditions et que cela va porter ses fruits !

Est-ce qu’on verra Romane Miradoli au départ de certains géants la saison prochaine ?

Peut être… Aujourd’hui, j’ai envie d’autres choses que de m’élancer dans les derniers dossards en géant. Si j’arrive à avoir les 500 points et que je peux prendre un départ en géant, je le ferais. C’est une discipline qui me tient énormément à cœur.

La prochaine saison sera olympique. Et le rapport entre Romane Miradoli et les grands événements, c’est loin d’être de la folie. Quelle est ton analyse ?

Je pense que je n’ai pas abordé ces grands événements (Mondiaux, Jeux Olympiques) de la meilleure des manières. Dans ces grandes occasions, je me mets la pression.

Cela dit, si je regarde les derniers Jeux Olympiques, je les ai vraiment abordés de la bonne manière mais je revenais d’une blessure à mon genou…

Je dois apprendre à aborder ces grands rendez-vous autrement. C’est un vrai axe de travail.

Est-ce que tu es accompagné par un préparateur mental ?

Oui, je suis suivi par un préparateur mental depuis trois ans. Milan Cortina 2026 est encore loin mais on en parle déjà. Nous échangeons par visio lorsque j’en ressens le besoin. L’été, nos échanges sont plus espacés, contrairement à la saison de Coupe du monde, où les visios sont plus fréquentes.

Quels sont tes objectifs pour la prochaine saison ?

Mon objectif est d’être régulière et de réussir à être devant dès le début de la saison. Ensuite, clairement, c’est d’aller chercher une médaille en Super-G aux Jeux Olympiques de Milan Cortina. Sans oublier le combiné par équipes, où j’ai aussi une belle carte à jouer.

Je sais que c’est envisageable. Cortina est un endroit que j’aime bien où j’ai déjà fait des résultats sur cette piste…

Je ne mets aucunement la descente de côté. Il m’a manqué un peu de confiance à haute vitesse. Il faut que je me sente bien sur mes skis pour retrouver un bon feeling. Cela passera par des résultats en Coupe du monde !

Cortina d’Ampezzo a déjà souri à Romane Miradoli dans le passé. Ici en janvier 2024, la skieuse de Flaine avait signé un magnifique podium en se classant 3e sur le Super-G – Photo copyright Agence Zoom/Paul Brechu