Le 11 janvier 2004, Pierrick Bourgeat monte sur la deuxième marche podium du slalom du Kandahar. Dernier français à avoir fait un podium à Chamonix, Pierrick revient sur ce weekend de toutes les émotions.
Quel souvenir as-tu de ce Kandahar de 2004 ?
C’est toujours émouvant pour un skieur de faire un podium. En France, on n’a pas beaucoup de courses, c’est donc toujours très particulier et très sympa de pouvoir partager sa joie avec le public.
Te souviens-tu de ta première manche ?
C’est un weekend où j’ai connu toutes les émotions. Je suis arrivé avec une gastro entérite ! Je ne suis quasiment pas sorti de l’hôtel. Le matin du slalom, j’ai fait un run pour m’échauffer et garder toute l’énergie pour la course. La manche n’était pas très longue, entre 45 et 50 secondes et j’ai terminé 5ème à l’issue de la première manche.
Et qui a gagné ce slalom ?
C’est Georgio Rocca. Mais c’était vraiment serré. Quand je suis arrivé en bas, le leader c’était Bode Miller mais je suis passé devant lui assez largement. Georgio s’est élancé juste derrière moi et a repris la tête. J’aurais aimé partager un peu plus longtemps avec le public. J’ai fait une très belle 2ème place.
Quel souvenir as-tu de cette piste ?
C’est une piste où il faut savoir aller vite sur le plat. Elle est un peu vallonnée avec un dévers pied gauche. Ce n’est pas une piste difficile, mais c’est compliqué d’aller vite. Coté météo, il ne faisait pas beau. Deux jours avant la piste était glacée mais pas le jour de la course. Il pleuvait et l’organisation avait salé, c’était déjà un peu de la neige de printemps. Le terrain avait un peu bougé et je sais que je suis assez fort dans ces conditions.
Et je crois que ton fan club était là ?
Il y avait beaucoup de monde. Mon fan club était présent et il y avait deux cars de fans qui s’étaient déplacés. Et nous les français avec Jean-Pierre Vidal et Bastoune on était pas mal, placés dans les 15 meilleurs au monde.
As-tu un message pour l’équipe de France et quel est ton pronostic ?
Ils savent ce qu’il faut faire. Ils sont en pleine confiance. On est à fond avec eux.
La piste se prête peut-être mieux à Clément Noel qui skie très bien sur les plats, mais Alexis a énormément progressé. Et avec la confiance qu’il a engrangée durant les dernières courses, il sera présent.
