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Paco Rassat : ses mots forts après sa première victoire à Gurgl

Paco Rassat a vécu hier samedi une journée hors norme à Gurgl. Le Français a signé la première victoire de sa carrière en Coupe du monde, au terme d’un slalom très disputé et d’une deuxième manche de haut vol.
À l’arrivée, l’émotion a pris le dessus. Retour sur ses mots les plus marquants.

Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot

« C’est dur à réaliser… mais beaucoup d’émotions »

Dans la conf call une heure après la course, Paco Rassat affichait ce mélange d’incrédulité et d’émotion propre aux grandes premières.
« C’est dur à réaliser pour le moment. Beaucoup d’émotions à la suite de cette course. Content de la manière dont ça se termine », explique-t-il.

Il raconte aussi ce moment où il a commencé à croire au podium, puis à la victoire.
« Quand je suis arrivé en bas, Totor (Victor Muffat-Jeandet) m’a dit : direct, c’est le podium. Les écarts étaient importants. J’ai vu Armand (Marchant) se rapprocher. Je me suis dit qu’il allait peut-être en manquer un peu. L’attente était longue. Quand le quatrième puis le troisième sont passés derrière, c’était un beau mélange d’émotions. »

Une victoire partagée avec sa famille : « Des larmes des deux côtés »

Sa famille était là. Un fait rare, qui a amplifié la journée.
« On est une famille d’amoureux du ski. Pouvoir vivre ces émotions avec eux, c’est fou pour nous tous. C’est mon premier podium, ma première victoire. »

Son père est moniteur. Sa mère est pisteur-secouriste.
« L’hiver, c’est aussi la saison pour eux. Ils ne peuvent pas trop se déplacer. Vivre ça ensemble, aujourd’hui, c’était dingue. Il y a eu des larmes des deux côtés. »

Une deuxième manche majuscule : “J’ai pris un pied fou”

Le Français ne s’attendait pas à signer une manche de cette qualité.
« Les sensations étaient bien meilleures qu’en première. J’ai pour habitude d’être plus à l’aise mentalement au départ en deuxième manche. J’ai essayé de me servir de ça. »

Le chrono l’a confirmé.
« J’ai pris un pied fou dans cette manche. Quand j’ai vu la lumière verte avec 70 centièmes, c’était complétement dingue. Je ne pensais pas faire une manche comme ça. »

Paco Rassat a pris un pied fou dans sa deuxième manche de haut vol – Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot

Le rôle de l’émulation française : “Clem nous pousse tous les jours”

Paco souligne l’importance du groupe France, plus dense que jamais.
« Je vois ça comme quelque chose qui stimule beaucoup. On a un leader comme Clem qui ski monstre vite. Steven fait quatrième ici l’an passé et qui a gagné des manches l’hiver dernier. Victor revient très fort. Antoine et Hugo poussent aussi derrière. »

Le mot clé : compétitivité.
« On est tous potes mais compétitifs. L’émulation nous pousse vers le meilleur. On sait qu’on a une équipe forte. Montrer ça en course, c’est top. »

Seul on va vite, ensemble on va plus loin – Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot

Le matériel au rendez-vous : “Head a été la meilleure marque l’an dernier”

Rassat assume aussi l’importance de son équipement.
« Head a été la meilleure marque du circuit l’hiver dernier. Mes skis fonctionnent très bien. C’est ma deuxième saison dessus. Je me sens bien. »

Il salue aussi le travail de son technicien.
« Merci à Dylan Stary qui bosse avec moi cette année. Merci à Head aussi. »

Le soutien du groupe France : “Avec Steven, on a pleuré tous les deux”

Les félicitations des copains ont été fortes.
« Le premier que j’ai croisé, c’est Antoine (Azzolin). Avec Steven, on s’est pris dans les bras. On a pleuré tous les deux. Ça fait sept ans qu’on est ensemble dans le groupe. » Paco et Steven ont en effet gravi ensemble tous les échelons du ski de haut niveau : Comité de Savoie, Groupe C, Groupe B et Groupe A,

Clément Noël lui a dit qu’il allait porter le dossard rouge.
« Je pensais qu’il déconnaît. Il m’a dit qu’il fallait que je gagne pour cela. »

Mission accomplie.

“Porter le dossard rouge, c’est un truc de fou”

Rassat n’avait jamais vécu ça.
« Je n’ai jamais porté un dossard de leader, même jeune. Dans deux semaines, je vais porter celui de la Coupe du monde. C’est particulier. J’ai hâte de skier à Val devant les supporters français. »

Le travail mental : un virage décisif

Le Français reconnaît avoir longtemps manqué de confiance.
« C’est un travail éternel. Je pense que la différence peut se faire sur l’aspect mental. J’essaie d’optimiser tous les piliers de la performance. »

Il s’est bien entouré.
« Mes coachs sont mes premiers “prêtres mentaux”. J’ai travaillé avec plusieurs préparateurs mentaux. Cette année, j’ai aussi essayé de bosser avec un psy. »

Une victoire fondatrice avant Val d’Isère

Paco Rassat quitte Gurgl avec un succès majeur. Une victoire fondée sur l’audace, l’émotion et une deuxième manche puissante.
Le savoyard portera le dossard rouge à Val d’Isère. Il arrivera en haute Tarentaise avec la confiance et un acquis : une première victoire en Coupe du monde.

Cette première victoire est désormais un acquis pour Paco Rassat – Photo copyright Agence Zoom/Christophe Pallot

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