Toujours pleine d’enthousiasme à l’idée de retrouver bientôt un portillon de départ, Michelle Gisin s’est exprimée lors d’un point presse organisé par Swiss-Ski à Dubendorf, près de Zurich, à l’occasion de la journée de remise du matériel.
Comment s’est passée votre préparation, notamment votre camp d’entraînement à Ushuaia ? Et dans quel état de forme vous trouvez-vous actuellement ?
Au printemps, je n’ai pas eu de pause car j’ai beaucoup skié. C’était magnifique, il y avait beaucoup de neige. En mai, j’ai fait pas mal d’entraînement physique, beaucoup plus que l’année dernière. L’été a été ensuite plus facile par comparaison avec les années précédentes où il y avait l’influence de ma maladie.
Ensuite, notre entraînement à Ushuaïa était vraiment cool. Je suis partie assez tôt pour l’hémisphère sud pour y rester un peu plus de deux semaines. J’ai poussé très fort pour chacun des jours où j’ai skié, avec beaucoup de volume d’entraînement. J’ai eu de la chance avec les conditions météo. Je sais qu’après mon départ cela a été un peu moins bien. Au retour en Suisse, j’ai pu bien récupérer.
Ce camp d’entraînement a été vraiment positif et aujourd’hui, je vais très bien.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre méthode d’entrainement physique ?
Mon entraînement physique est en grande partie basé sur le « Neurozentriertes Training », en français je dirais « neurocentré ». C’est très intéressant. J’ai commencé à travailler avec Luca Nussbaumer il y a 4 ans, avant ma mononucléose. J’ai pu donc pratiquer un peu pendant ma maladie. J’ai ensuite intensifié mon entrainement physique ces deux dernières années.
La structure de l’entraînement classique est la même, avec la force, l’endurance, l’explosivité. Mais on travaille beaucoup sur le côté vestibulaire et sur tout le système du corps. C’est très sympa et cool. On fait des exercices beaucoup plus proches de ce que l’on retrouve sur les skis. C’est une approche nouvelle, qui me motive et m’apporte beaucoup d’énergie.
Vous entamez bientôt votre 13e saison de Coupe du monde. Qu’est-ce qui continue de vous motiver ?
C’est une question que je me pose souvent [Rire]. Ce sont les courses et la sensation d’être au départ en Coupe du monde et de savoir que j’ai la piste rien que pour moi. C’est vraiment magnifique !
Cela fait longtemps que je vis cela et ce n’est pas facile de trouver la motivation pendant tout l’été. Comme vous le dites, c’est la treizième fois, on fait toujours les mêmes choses… c’est dur et très intensif pendant l’été. On n’a pas beaucoup d’énergie après les entraînements. On a du temps libre mais on est fatigué !
Mais cette sensation d’être au départ des courses l’emporte. Je me réjouis tellement d’entamer ma 13e saison de Coupe du monde.
Quel regard portez-vous sur le calendrier de la prochaine saison ?
Il y a pas mal de choses qui ont été discuté. Il y a des choses qui sont positives et certaines qui pourraient être mieux. C’est tellement compliqué et très politique. Beaucoup de facteurs ont de l’influence.
Globalement c’est positif et pour le reste, on verra…
Les Championnats du monde à Saalbach en février 2025 s’annoncent comme un grand rendez-vous. Etes-vous impatiente d’y participer ?
Je me réjouis car je pense que cela sera très bien. J’ai été très surprise aux Finales de mars dernier. Je me souviens de mes championnats du monde à Schladming et c’était très patriotique. Le public était vraiment là pour les Autrichiens.
Mais aux Finales en mars, ce n’était vraiment pas comme cela. J’ai le souvenir du slalom hommes que j’ai pu regarder dans l’aire d’arrivée. Manuel Feller était en tête et Timon Haugan lui ait passé devant. Le public a alors été incroyable car Feller est originaire de Saalbach !
J’ai vu beaucoup d’enthousiasme pour le ski. Nous allons vivre deux magnifiques semaines de fête pour notre sport. Je pense que cela sera vraiment beau.