Dans les colonnes du Tages Anzeiger, le double vainqueur du général de la Coupe du monde, Marco Odermatt, a réagi de manière cinglante à une phrase de Michel Vion, publiée récemment dans une interview accordée par le secrétaire général de la FIS à Eurosport.

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« Ce sont des clowns » ! La punchline de Marco Odermatt dans les colonnes du Tages Anzeiger interpelle tout autant qu’elle ne surprend guère compte tenu des critiques virulentes concernant le calendrier de la Coupe du monde de ski alpin pour la saison 2023/2024.

Mais de quoi parle-t-on ? Les critiques du champion suisse portent notamment sur le programme délirant imposé aux athlètes dans les prochains jours, avec cinq courses à Val Gardena et Alta Badia qui s’enchaîneront sur une période de cinq jours seulement !

Mais sa punchline résulte surtout d’une phrase que l’on trouve dans l’interview de Michel Vion donnée à Eurosport le 5 décembre.

A la question lui demandant son avis suite un commentaire de Marco Odermatt qui avait jugé cet enchaînement « idiot » la saison dernière, la réponse de Michel Vion a été : « Marco Odermatt n’a qu’à faire des impasses. En tennis, on fait des impasses. Ceux qui se plaignent n’ont qu’à en faire aussi en ski alpin. On n’a pas voulu que Bormio reprenne une descente car la piste est trop difficile, et on mettrait en danger la sécurité des skieurs avec trois épreuves en trois jours ».

« Il n’y a que des clowns qui peuvent dire cela avec tant de désinvolture depuis leur bureau, sans avoir la moindre idée de ce que cela signifie », a répondu Odermatt dans les colonnes du Tages Anzeiger.

« Je me demande comment la FIS peut établir son calendrier sans week-end de réserve. C’est trop facile de rajouter les courses annulées à un programme existant, ce qui surcharge forcément le programme. Pourquoi n’y a-t-il pas de jours de réserve ? », s’interroge ensuite le champion suisse.

Décidemment, le calendrier de cette saison 2023/2024 ne cesse de faire couler de l’encre avec ces programmations précoces dans l’hiver et toutes ces annulations de course depuis fin octobre.

Mais au fond, c’est peut-être un mal pour un bien. On va désormais juger de la réelle capacité de la FIS à transformer le ski alpin mondial…