11 février 2014 : pour la première fois aux Jeux Olympiques de Sotchi, le saut à ski s’ouvre aux femmes. Elle a tout fait pour être là et est sereine avant son 1er saut. « Maintenant il faut tout lâcher », elle se sent surpuissante et son saut est excellent, l’un des meilleurs de sa saison. Elle se classe 2ème.

Elle prend conscience de l’exploit qu’elle vient de réaliser et un sentiment de réussite l’anime avant son 2eme et ultime saut. Elle s’élance avant dernière, le stress l’accompagne mais « celui qui booste, qui vous galvanise ».

Elle est sur la barre et se jette dans l’élan. Au moment de l’impulsion, à l’instant où elle va s’envoler, elle commet une petite faute. En l’air, elle tire son saut au maximum. À l’atterrissage, elle étire son télémark pour grapiller ce qui peut encore l’être.

Puis, ce sont les secondes les plus longues de sa vie. L’attente de son classement et enfin l’explosion de joie. C’est un podium pour Coline Mattel, une médaille olympique, le bronze. Il y a bien sûr cette faute qui la prive du titre mais « J’ai pas eu de regret, j’ai pris tout le bonheur qu’il y avait ».

5 ans se sont passés lorsque je rencontre Coline Mattel à Paris, au pied du tremplin de Montmartre. Pour qu’elle me raconte le second chapitre…

du scénario sa vie.