Dans Lavis des Alpes, l’artiste Ji-Young Demol Park et l’écrivaine Gaëlle Josse unissent leurs talents pour offrir une ode subtile à la beauté des montagnes. Entre silence, neige et lumière, ce recueil mêle 80 aquarelles et encres de chine à des textes d’une grande délicatesse.
Deux sensibilités artistiques pour un regard poétique sur la montagne
C’est une rencontre entre deux sensibilités artistiques que propose Lavis des Alpes, publié aux éditions Glénat. D’un côté, Ji-Young Demol Park, artiste peintre coréenne installée en France, qui s’est imposée par son travail délicat à l’aquarelle, toujours empreint de silence, de légèreté et de contemplation. Fascinée par les Alpes, elle consigne dans ses carnets à dessin les émotions suscitées par les paysages qu’elle découvre durant ses randonnées.
De l’autre, Gaëlle Josse, romancière et poétesse, dont l’écriture intimiste et précise explore les paysages de ce Lavis des Alpes.
Ensemble, elles signent un ouvrage à quatre mains où se marient lavis et lignes, couleurs diluées et mots ciselés. Le pinceau de Demol Park dialogue avec la plume de Josse dans un équilibre rare, donnant naissance à un objet-livre à la fois contemplatif et profond : Lavis des Alpes.
🖌️ Le saviez-vous ?
Le lavis est une technique artistique apparentée à l’aquarelle, qui consiste à appliquer une ou plusieurs couches d’encre, d’aquarelle ou de peinture diluée à l’eau, afin de créer des effets de lumière, de transparence et de profondeur. Cette méthode privilégie souvent les jeux subtils de valeurs et de dégradés plutôt que les contours nets, ce qui en fait un médium idéal pour évoquer l’atmosphère et la fugacité d’un paysage ou d’une scène.
Une exploration poétique des Alpes en six thèmes
Le livre se présente comme un recueil de 80 aquarelles, réparties autour de six grands thèmes : les arbres, la neige, le roc, l’eau, l’horizon et l’atmosphère. Chacun de ces motifs permet d’aborder la montagne non pas comme un sommet à conquérir, mais comme un espace de sensations, d’émotions et de résonances intérieures.
Les arbres, solitaires ou serrés en peuple silencieux, y apparaissent comme des pinceaux et des crayons surpris à dessiner les nuages. La neige, omniprésente, recouvre les reliefs avec une douceur presque mystique. Le minéral révèle la rugosité du réel, tandis que le lac introduit un miroir liquide où se perdent reflets et souvenirs. Quant à l’horizon et l’atmosphère, ils élargissent la perspective, convoquant la lumière, le souffle, l’attente.
Chaque thème est accompagné d’un court texte de Gaëlle Josse, comme autant d’échos intérieurs à ces paysages silencieux. L’ensemble compose une déambulation sensible, loin de toute grandiloquence alpine : ici, pas de prouesse, mais de la nuance, du détail, et surtout une invitation à l’écoute de très beaux paysages alpestres.
