Kevin Page, responsable du Groupe technique hommes de l’équipe de France, revient sur la superbe victoire de Clément Noël à Kitzbühel et la très belle performance d’ensemble des slalomeurs tricolores.
Quels ont été vos impressions sur la course de vos slalomeurs à Kitzbühel ?
On a fait une belle course d’équipe. C’est dur d’être complètement réjoui car avec Steven, j’étais convaincu qu’on allait faire au moins un doublé, voire deux sur le podium. Je suis triste pour lui parce qu’il tourne autour et qu’il mérite. Quand on connaît son parcours, il a toujours fait des choses dans la difficulté. J’avais vraiment envie qu’à Kitzbühel cela soit la bonne journée.
A côté de cela, il y a ce résultat d’équipe, on en a cinq dans les trente. Hugo a un gros niveau à l’entraînement et fait une très belle course avec une superbe deuxième manche.
Et il y a Clément qui a été incroyable et vraiment surprenant.
En quoi vous a-t-il surpris ?
Il me surprend avec la réaction qu’il a avec son problème de cheville. C’est toujours un problème qu’on a à l’heure actuelle, et on le gère au quotidien. Il est capable le jour de la course de mettre la 5e et de foncer. C’est cool, il est vraiment incroyable !
Sur cette piste, il faut de la maîtrise et de l’expérience. C’est peut-être ce qui a manqué à Steven. Clément a cela en plus et cela bien aidé pour gagner.
C’est le plus fort, tout simplement !
Les conditions étaient difficiles avec la pluie et on a l’impression que cela ne les dérange pas…
Je pense qu’on est bon dans les courses difficiles. À Wengen on a eu un revêtement de neige où on s’est mal adapté. Et là on était sur notre terrain de jeu avec de la glace. On sait faire et ils ont tous montré, même le jeune Antoine Azzolin, qu’on a vraiment le niveau pour jouer devant dans ces conditions-là.
C’est la 4e victoire de Clément Noël depuis le début de cette saison. Qu’est ce qui a changé depuis la saison dernière ?
Je l’avais dit en fin de saison dernière : Clément n’avait pas fait une mauvaise saison. Il avait tourné autour avec un manque de réussite à certains moments. Peut-être un peu comme Steven actuellement.
On est parti de cette base qui est positive. On a un groupe qui est en pleine émergence et qui a montré à l’entraînement qu’il a un gros niveau. Il fallait le montrer sur les courses et aujourd’hui, course après course, ils le montre…
Clément évolue donc dans un environnement où il est obligé aux entraînements de s’envoyer pour gagner des manches. Le niveau du groupe a augmenté et le sien est toujours aussi haut. Clément a aussi de l’expérience et tout cela le nourrit.