Les Groupes Coupe du monde technique hommes et dames, ainsi que le groupe vitesse dames de l’équipe de France de ski alpin s’apprêtent à s’envoler vers Ushuaïa. Entre diversité des pistes et altitude idéale, cette préparation en hémisphère sud sur les pistes de Cerro Castor est devenue essentielle pour les bleus.
Photo copyright Cerro Castor
Cerro Castor, station de sports d’hiver nichée en Terre de Feu à 26 kilomètres au nord d’Ushuaïa, est un joyau du ski argentin. Ouverte au public en juillet 1999, elle détient le titre de station de ski la plus australe au monde, grâce à sa position au-delà du 54° parallèle sud.
Chaque année, le stage de septembre qui se déroule en terre australe est un rendez-vous incontournable pour l’équipe de France. Les skieurs tricolores, tout comme les homologues italiens, bénéficient d’un accès privilégié à Ushuaïa, leur permettant de choisir les meilleures périodes pour s’entraîner.
Le groupe technique hommes sera le premier à s’envoler vers l’Argentine le 3 septembre. Les groupes vitesse et technique dames quitteront la France les 11 et 16 septembre. Tout ce beau monde devrait être de retour entre le 28 septembre et le 8 octobre.
Le Groupe vitesse Coupe du monde hommes a choisi comme l’an passé le Chili, et se préparera à Nevados de Chillán.
« Ce stage en hémisphère sud devient très important. Il dure d’ailleurs de plus en plus longtemps. Dans le passé, on arrivait à faire de bons blocs d’entraînement sur les skis avant Ushuaïa. Mais aujourd’hui, on a de plus en plus de mal à s’entraîner en Europe ! », explique Laura Gauché.
A Cerro Castor, les conditions de ski sont souvent favorables : peu de grosses chutes de neige et la neige y est souvent dure et parfaite pour les entraînements. Le domaine skiable offre une grande variété de pistes, avec de la pente, des plats, des mouvements de terrain. Cette diversité du profil des pistes de Cerro Castor est vraiment intéressante pour les skieurs alpins français.
« C’est la 4e fois que je fais ce stage. Il est vraiment adapté au ski de compétition. On a plein de pistes différentes, avec des profils différents. On peut changer tous les jours. C’est très bénéfique pour notre entraînement » souligne Steven Amiez.
« Le stage à Ushuaïa va me permettre de reconstruire et de remonter en puissance », précise Alexis Pinturault qui vient tout juste de rechausser les skis après sa grave blessure de janvier dernier à Wengen. Le skieur de Courchevel rejoindra Cerro Castor à partir de la mi-septembre.
Un autre avantage notable : à Cerro Castor, les skieurs tricolores vont skier entre 200 et 700 mètres d’altitude ce qui permet d’envisager un stage avec beaucoup de volume en matière de ski. « On skie à l’altitude 0 donc on se fatigue beaucoup moins » confirme Romane Miradoli.
Ce stage constitue une étape clé dans la préparation des équipes de France de ski alpin. « C’est à Ushuaïa qu’on teste notre matériel et qu’on développe tout ce que l’on peut pour être le plus rapide possible sur nos skis. C’est un stage très important dans ma préparation » souligne Steven Amiez. « Quand on revient Ushuaïa, c’est avec un gros volume de ski dans différentes disciplines et dans différentes conditions » ajoute Romane Miradoli.
Seul bémol au tableau : les athlètes de l’équipe de France logeront à Ushuaïa (cout de l’hébergement élevé à Cerro Castor) et le trajet quotidien pour le transport (environ 30 minutes) ajoutera une fatigue supplémentaire à cette préparation australe tant attendue par les athlètes tricolores.